mercredi 13 février 2013

Retour en France.

Et voila, depuis maintenant quelques jours nous avons atterri...

Pour le moment nous courons à droite à gauche car nous sommes pressés de revoir tout le monde, donc nous n'avons pas trop le temps de nous poser et surtout de penser aux endroits où nous étions les mois derniers.

Le retour en voiture a été quelque peu mouvementé mais quel bonheur de retrouver sa famille.

Quelques constatations : il fait froid : nous sommes rentrés dans l'avion à Buenos Aires avec du soleil et 30°C et ressorti à Paris avec de la neige et 1°C !!! dur retour à la réalité. La pluie ne nous gène pas trop, surement du au fait que nous avons fait le plein de soleil pendant 11 mois.

Les habitudes ici n'ont pas trop changées et on se réhabitue rapidement. Le contrecoup va peut être venir dans quelque temps.

Pauline ne veut pas toucher à son vélo pour le moment mais ne dit pas non pour remonter dessus. Nous avons besoin de sortir et de bouger car le grand air et l'activité physique sont devenues des drogues. Oui oui on est plus énervés quand on ne fait pas de vélo ou de marche de la journée, on l'a remarqué déjà depuis longtemps.

Pour la suite, ce sera recherche de boulot pour nous 2, préparation de concours pompier, recherche d'appart (à moins que nous décidions de vivre en tente???), et surtout penser aux prochaines aventures... (mais ça il faut pas le dire aux parents !)

Voila ce que nous avons à dire pour le moment, nous essayons de récupérer les données de notre PC afin de transmettre une petite vidéo.

Bon ba .... à bientôt !

Hasta luego

jeudi 7 février 2013

Parc Tierra del Fuego et Buenos Aires.

Après nous être remis de nos émotions, un jour de repos à crapahuter dans les rues d´Ushuaia. Nous voila repartis à vélo en direction du parc national Tierra del fuego.
Nous empruntons donc la "Ruta 3" qui part de Buenos Aires pour finir, 3000 km plus bas, dans ce parc. Nous allons donc au bout de la route qui mène au bout du monde. Pas possible d'aller plus bas en vélo.

L' Alaska est a 18000 km !!!

Comme nous sommes devenus radins sur les entrées de parc, nous décidons de passer après 20h, heure à laquelle le garde doit être parti. Nous passons donc notre après midi à faire des pauses, beaucoup de pauses, puisque seulement 10 km nous séparent de l´entrée. A 21h, nous y allons, le gardien est encore présent.... mais ne peut nous faire payer car la caisse est fermée. oooohhh c'est balo! Nous paierons donc au retour...ok !
Ce qu'il ne sait pas, c'est que nous repasserons 2 jours plus tard, à fond la caisse pour ressortir.

Bref nous visitons donc ce parc sur 2 jours, dont 1 de pluie ou Pauline restera dans la tente jusqu'a 18h pendant qu'Alexis fera le sentier cotier. En fin d'après midi, le temps s’améliore et nous changeons de camp pour aller visiter les ´´castoreras´´, maison des castors.
Pour la petite histoire, les castors (25 couples) ont été importés du Canada par l'armée Argentine afin de faire du commerce de fourrures. Cette tentative s'est soldée par un échec, mais les castors se sont multipliés jusqu'à poser des soucis environnementaux dans le coin. En effet, ils coupent quantité d'arbres, inondent des champs entiers, devient les rivières  etc. Aujourd'hui, leur population est "contrôlée" pour ne pas causer trop de dégâts. 
Ils font entre 1m et 1m20, mangent les feuilles des arbres qu'ils coupent, ce qui leur permet par la même occasion de ronger leur dents qui poussent continuellement. Nous avons pu observer, non pas les castors, mais leur tas de bois, synonyme de maisons, ainsi que les bois coupés...Impressionnant.



Le lendemain c'est l'anniversaire d'Alexis : on fait donc ce qu'il veut. Et ce qu'il veut, c'est atteindre le sommet du cerro Guanaco : le seul circuit du parc réputé difficile : 4 km pour 4h, rien que pour l'aller.
Nous voila parti, ça monte dur, traversée de marécages, de pierriers, de rivières, passages enneigés, etc. Mais la vue en haut est des plus magnifique : Ushuaia, canal Beagle, et bien sur le parc avec ses montagnes, lacs et rivières. Splendide pour le dernier parc !


















Sur la route du retour au camping, nous atteignons nos 7000 km, une fois dans le camping, le compteur affiche 7001 km total pour cette fin de voyage.

Les 2 jours suivants (le 3 et 4) seront consacrés à l'emballage des vélos et des affaires. Pauline, la sadique, se fait plaisir de démonter son vélo de toute part.



Le 5 février, midi heure locale, nous décollons en direction de la capitale Argentine : Buenos Aires. Adieu la Patagonie et la terre de feu. Nous passons de 13ºC à 30ºC... Ça réchauffe !

Le 6 et 7, nous visitons la capitale, terre du Tango, qui est gigantesque : 13 millions d'habitants ! Le centre ville est un mélange plus ou moins réussi d'architecture ancienne avec des tours de verres modernes...  Très spécial ! Nous retrouvons la folie des bouchons autant dans les rues que sur les trottoirs. C'est une vraie fourmilière !



Au programme, les principaux bâtiments du gouvernement, la sépulture du libérateur de l'Argentine : le général San Martin, le théâtre Colon (qui fait partie des plus grands opéras du monde), le bateau de Sarmiento (trois mats à vapeur, construit en 1900 pour former les marins, et ayant fait 40 tours du monde entre 1899 et 1938 ), une pharmacie de 1834 ayant conservé ses murs et son mobilier d'époque, dont l'antique balance sur laquelle nous nous sommes permis de monter. Selon elle, Alexis n'aurait pris qu'1 kg contre 4 pour Pauline. D'après Alexis, elle est juste, d'après Pauline, elle est vielle donc totalement fausse !!!






Ensuite, nous irons voir le quartier de La Boca. Réputé peu sûr la nuit, nous avons du faire demi tour dans la journée, pour éviter un quartier sur la demande des policiers. Il accueille le stade de La Boca (50000 places), mondialement connu ainsi que le " Caminito" une des rues les plus célèbres de B.A.
Rue très colorée accueillant nombre d'artistes et danseurs de Tango. Belle balade au travers des maisons multicolores peintes par les habitants à même les murs en tôles. Pour la petite histoire, un habitant de ce quartier pauvre, devenu artiste célèbre dans les années 1920/1930, demanda aux habitants de peindre l'école avec leur fin de pot de peinture. Les habitants trouvant cela sympa ont peint leur murs de la même façon. D'ou un résultat vraiment atypique.

Nous traversons aussi la plus large avenue du monde : la "avenida 9 de Julio", 125 m de large, 18 voies de circulation plus les terres-pleins centraux.

























Maintenant, nous sommes le 7 février, il est 19h, il fait 32º et nous prenons l'avion le 8 à 13h....SNIFFF c'est la fin de la fin de chez fin!!!! Mais nous sommes pressés malgré tout de revoir tout le monde.

Une année passe vite, très très vite !

Encore merci a tous de nous avoir suivi et à très bientôt cette fois.

mercredi 30 janvier 2013

UUUUSSSHHHUUUAAAAIIIAAAAA !!!! Nous voila !



Nous y voilà, la ville du bout du monde, la ville tant attendue depuis notre départ, la ville qui marque la fin de notre périple à vélo, la ville la plus australe du monde ou presque... USHUAIA !

Nous y sommes arrivés le 29 janvier après plus de 6900 km et 11 mois en Amérique du sud à travers l'Equateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l`Argentine. Après une bonne journée de vélo, une descente et un virage nous laissent découvrir l´entrée de la ville et ses 2 tours nous indiquant vraiment qu'on y est, on ne rêve plus, nous y croyons enfin...On a réussi !!! L'émotion est à son comble....on vous laisse imaginer.


Mélange de joie puisqu'on est pressés de revoir toute la famille et amis mais aussi et déjà de nostalgie puisque nous ne nous réveillerons plus avec la mer pour salle de bain, le soleil comme chauffage, les forets en tant que salon et la montagne comme tapisserie sur nos murs qui n'existent pas depuis un an .... le bonheur et la liberté quoi !

Petit retour en arrière sur nos derniers jours. Nous avons quitté Rio Grande pour la panaderia (boulangerie) de la petite ville de Tolhuin. Ici, une chambre est mise à dispostion des cyclistes pour notre plus grande joie. Ainsi, nous profitons des savoureuses empanadas, des succulents churros, le pain, et bien d'autres douceurs. 2 jours là bas = 2 kg en plus par personne ! 
Nous serions bien rester plus longtemps, mais l'appel du bout du monde étant toujours la, nous sommes repartis le 28 en direction d'Ushuaia. Nous profitons à fond de nos 2 derniers jours de vélo malgré un vent de face assez fort. Un petit col de 9 km nous fait franchir une dernière fois la cordillère des Andes puis la suite vous connaissez, nous arrivons à Ushuaia.



Notre PC ne verra pas la ville puisqu'il est tombé en panne récemment  d'ou le peu de photos sur cet article. La ville en elle même n'est pas la plus jolie de ce que nous avons vu mais nous y sommes bien car c'est la fin et c'est aussi le rendez-vous d'une quinzaine de cyclos au camping. Bonne ambiance, c'est la fin pour tous.
Ushuaia n'est pas tout a fait le bout du monde puisque la ville Chilienne de Puerto Williams se situe un peu plus au sud. Mais elle est beaucoup moins médiatique.

Ushuaia est aussi la principale porte d'accès à l'Antarctique puisque celui ci se situe à 1000 km d'ici et ....5000€ ! Et oui, c'est le coût d'une croisière de 15 jours vers ce continent. Nous reviendrons donc quand nous serons riches.


La suite du programme : le 5 février  nous nous envolons pour la capitale de Buenos Aires où nous restons 2 jours à la visiter avant de reprendre le vol pour Paris le 8 février et atterrir chez nous le 9 février. D'ici la, un peu de vélo nous attends encore puisque nous partons quelques jours visiter le parc national Tierra del fuego. Encore quelques articles à suivre si l'envie vous en dit.

Nous tenons à tous vous remercier de nous avoir suivi cette année, on espère vous avoir fait voyager et rêver  Mais le mieux reste de le vivre soi même....
Nous avions fait une vidéo de remerciement qui malheureusement est sur notre PC...GRRRR! Nous la mettrons plus tard quand nous l'aurons récupérée.

On oublie pas tous les cyclos rencontrés et avec qui nous avons roulé, ceux qui sont encore en chemin ou ceux qui sont déja rentrés, Sam et Hélène qui reviendront surement, et une pensée particulière pour David et Isa.

On remercie spécialement tous ces gens rencontré lors du voyage, qui nous ont hébergé, transporté, aidé pour notre route, donné un verre d'eau, et bien plus encore. Notre voyage n'aurait pas été aussi riche sans eux malgré la beauté des paysages d'Amérique Latine.

Vraiment un GRAND MERCI pour tous vos commentaires sur le blog, message facebook, mails, qui ont été des encouragements très précieux pour nous... Nous avons grand plaisir de voir que le blog a été très suivi avec plus de 26000 pages vues (bon ok, il faut en retirer 15000 à cause de nos parents mais quand même !!!)

Maintenant, il faut feter ca, le porte gourde est tout a fait adapté ! Dommage de ne pas l'avoir remarqué plus tôt....


MERCI du fond du coeur à vous tous et A BIENTOT!

Pauline et Alexis

jeudi 24 janvier 2013

La Terre de Feu !

Nous partons de Punta Arenas le 19 janvier pour prendre le bateau avec les petits vélos, direction la Terre de Feu... La traversée, qui a duré environ 2 heures, fut agréable : petites balades sur le pont avec un beau temps.










Pourquoi appelons-nous "Terre de Feu" cette île ? 

Il y a plusieurs versions. D'une part, ce nom aurait été donné au temps de Magellan, le navigateur Européen, qui avait voulu rejoindre les îles aux épices, de l'Espagne, en passant par ici. Les Indiens présents sur la Terre de feu à cette époque auraient allumé des feux le long de la cote, pour montrer le chemin au navigateur... On notera au passage, que ce détroit porte le nom de "Magellan" aujourd'hui...
D'autre part, à une époque, les Indiens ne savaient pas encore fabriquer de maison étanche. Et comme il pleut beaucoup ici, et que leur vêtements n'auraient jamais séchés, ils vivaient nus...Ils s'enduisaient de graisse de phoque et allumaient des feux pour se réchauffer...
L'autre version est que le nom aurait été donné en raison de la couleur de la roche et de la terre vu de la mer : très rouge. 
Laquelle est la bonne ?

Nous posons les pieds sur la Terre de Feu vers midi. Quelques tours de pédales plus loin (!), nous nous arrêtons sur une place, face à une baie, pour grignoter. Le vent ne se fait pas encore trop ressentir. Nous roulons tout l’après-midi. Lors d’une pause, histoire de remettre de la crème solaire, on aperçoit des ailerons ! Ce sont apparemment des dauphins ! Ils doivent être 3 ou 4 ! Nous les observons un moment, puis ils repartent vers le large…
On choisit de camper en face de la mer, au cas où un tel spectacle se reproduirait !


Le lendemain matin, nous reprenons la route, et ce n’est même pas 5 minutes plus tard que la nature nous offre de nouveau un magnifique spectacle : cette fois, 4 dauphins s’en donnent à cœur joie et ne font que de sauter à quelques mètres du rivage !!! GÉNIAL !!!
Leur masse qui retombe dans l’eau laisse une vague d’écume, et c’est d’ailleurs cela qui a alerté nos yeux !
Il fait super beau, et ces dauphins semblent s’amuser ! On pédale le plus vite que l’on peut en les suivant (c’est qu’ils vont vite !) pour admirer le spectacle de plus près. Puis, ils se calment et repartent plus loin.
Nous sommes aux anges ! Notre journée commence bien !
C’est une journée d’environ 75 km qui suivra.
Malgré le soleil, nous restons couverts, car ici, nous sommes sous le trou de la couche d'ozone, et il est possible de prendre un coup de soleil en 7 minutes !



Nous longeons la mer, ça monte et ça descend...

Aujourd'hui, et certainement pour la première fois du voyage, nous manquons d'eau ! Plus une goutte... 
La Terre de feu est quasiment déserte (moins d'un habitant au kilomètre carré...). Ce sont de grandes étendues plus ou moins vallonnées qui s'offrent à nous. Il n'y a que, de temps à autre, des estancias (sorte de ferme chez nous).  Nous en apercevons une. Les hommes sont en train de tondre les moutons afin de vendre par la suite la laine. Ils nous montrent du doigt une maisonnette où nous pourrons avoir de l'eau. Assoiffés par cette chaleur, on file ! C'est un monsieur avec un gros bac d'eau à l'arrière de sa voiture qui nous réapprovisionnera. On apprendra 5 minutes plus tard, que l'eau (de couleur jaunâtre  qu'il nous a donné était celle destinée aux moutons...




Nous faisons un petit détour d'environ 15 kilomètres afin d'aller voir une réserve d'une soixantaine de pingouins rois (différents de ceux de l’île Magdalena) découvert 2 ans plus tôt, par des cyclistes !

Arrivés là-bas, la dame qui surveille le site nous accueille à bras ouverts. Pour commencer, elle nous redonne plein d'eau. Ensuite, elle nous propose de camper ici ! Le parc ferme a 18 heures. Il est 17h45...
- "Mais comme ça, vous pouvez aller voir les pingouins tranquillement tout les deux ce soir au coucher du soleil !"

Chose que nous n'allions évidemment pas rater ! La dame, qui se nomme Cécilia, nous propose même de nous servir du auvent où il y a une table pour manger...(eh oui, cela peut paraître précaire pour certain, mais pour nous, une table et des chaises c'est devenu du luxe!) Nous nous permettons même d'y dormir, nous évitant ainsi de monter la tente une fois de plus !

Puis, nous allons voir ces pingouins rois qui ont une sorte de collier jaune. L'air beaucoup plus fier que leur cousin de l'ile Magallanes, ils restent toute la journée à prendre le soleil et faire quelques plongeons, mais sont beaucoup moins joueurs que les autres.






Quoi rêver de plus ? D'une baleine bien sur ! C'est au coucher du soleil, alors que nous sommes déjà en plein rêve, que le jet énorme d'une baleine jaillit à la surface de l'eau, en arrière plan des pingouins !
Décidément, cette journée fut riche en émotion ! Nous regardons les jets de la baleine s'éloigner de plus en plus...

Puis nous allons nous coucher vers 23h30, une fois que la lumière du jour est enfin partie, avec les bruits bien spécifiques émis par les pingouins... 

Le lendemain matin, alors que nous prenons notre temps, étant donné que le parc est normalement fermé, deux autres couples de cyclotouristes sont à la porte et attendent qu'on leur ouvre... Le gardien présent leur dit d'attendre 11 heures. (il n'est que 8h30 du matin)... Assez rageant pour eux, vu que nous, nous pouvons faire ce que bon nous semble ! On retourne voir les pingouins une dernière fois avant de reprendre la route sous une pluie légère !

Les températures ne sont pas excessivement fraîches, mais sans le soleil, on sent le froid tout de même ! Cécilia nous a conseillé de continuer notre route en coupant la Terre de feu en plein milieu, plutôt que de prendre la route que tout le monde fait... C'est plus joli , selon elle...Oui, mais ça rajoute quand même 100 kilomètres... Connaissant Alex, on sait tous ce qu'il s'est passé le lendemain... En route pour 240 kilomètres, au lieu de 140...



On roule une soixantaine de kilomètres avant de trouver un petit abri dans une propriété privée... Eh oui, on ne s’embête plus... Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, et hop, on ouvre la barrière et on se faufile vite fait avec nos vélos (qui laissent des marques énormes) pour aller se mettre à l'abri dans la cabane.



Une fois bien installés dans l'illégalité (!), le soleil revient ! Grrr...

A coté de notre abri, plein d'arbres morts sont tombés, on ne sait pour quelles raisons... Mais dans tous les cas, cela fait un excellent terrain de jeu pour Alexis, qui doit revenir jusqu'à la tente sans toucher par terre car il y a des crocodiles...Eh oui, le voyage à vélo sur du long terme peut avoir des effets secondaires !!!

Le lendemain, le beau temps revient, nous continuons notre route. On retrouve de l'eau dans une estancia. Les gens sont plutôt accueillants ici. On retrouve les hommes à cheval avec leur bonnet typique de l'Argentine et énormément de troupeaux de moutons déplacés d'un champ à un autre grâce au travail minutieux des chiens.

Nous avons aussi la chance de voir beaucoup de guanacos (animal ressemblant à la vigogne vu plus haut dans notre périple), de petits renards, de condors, mais aussi de multiples variétés d'oiseaux dont nous ne connaissons pas le nom...



Sur la route, nous croiserons une ancienne machine pour récupérer de l'or. En effet, au début du 19ème siècle, les chercheurs d'or n'étaient pas rares sur la Terre de feu... C'est une machine qui a été importé d'Angleterre en 1904 et qui aura servi jusqu'en 1910 seulement... Aujourd'hui, elle repose au milieu d'un champ ne servant qu'à la curiosité de quelques touristes passant par là...



Le soir, nous passons par une base des "carabineros de Chile", autrement dit, la police. Il y a une personne apparemment importante qui est là, puisque cette dernière est arrivée en hélicoptère de Punta Arenas...
Le pilote, très sympathique, vient discuter avec nous sur notre voyage. Il nous propose de l'eau et...UN TOUR EN HELICO !!!!


Mais non voyons !!! Le tour en hélico, c'est pas vrai !!! Et puis, pas besoin de ça pour avoir la tête dans les nuages !!!  

Après une petite discussion avec les carabineros, on repart vers un bosquet à 3 kilomètres d'ici, où on plante la tente. Le vent se fait vraiment ressentir ! On nous en avait parlé, mais maintenant, on sait vraiment ce que c'est !

Alex fait encore une révision des vélos. Ce soir, c'est purée/pâtes au menu...Miam miam !




Le 23 janvier, nous quittons notre bosquet pour rejoindre, 10 kilomètres plus loin, la migration Chilienne. On fait tous les papiers et on quitte pour la dernière fois le Chili (ou pas !).
Avant d'arriver à la migration Argentine, il y a une rivière à passer ! (comme si le Chili voulait nous garder avec lui !)

C'est parti, on met nos sandalettes et c'est Alex qui s'y colle...3 allers/retours pour lui contre un pour Pauline... Ça a des avantages d'être une fille quand même ! L'eau est bien fraîche, mais il parait que c'est bon pour la circulation sanguine !


Ouf ! Ça y est ! Nous sommes en Argentine... Cette après-midi là, on va vite car le vent est de notre coté. Pour une fois que nous l'avons dans le dos, on compte bien en profiter ! 75 kilomètres sans trop se fatiguer...

Aujourd'hui, nous sommes enfin arrivé à Rio Grande. Ce matin, ce n'est pas un bouchon de voitures qui nous a ralenti, mais un bouchon de moutons ! Et oui ! Un troupeau énorme ! Bonne rigolade avec le klaxon d'Alexis qui les faisaient courir tous dans le même sens...On comprend mieux l'expression "mouton de panurge"...

A part cela, petit problème avec notre billet d'avion car la réservation sur internet n'a pas fonctionné...Nous recommençons donc aujourd'hui, mais nous devrions garder la même date de retour.

Voilà pour les petites nouvelles ! Nous ne sommes plus qu'à quelques kilomètres "del fin del viaje" ou de la fin du voyage.



Nous allons nous arrêter à Tolhuin, où il y a une casa de ciclistas (comme à la Paz). Ce qui devrait être sympa puisque nous allons croiser des cyclos qui terminent leur périple comme nous, mais aussi qui commencent !!!

A bientôt !

vendredi 18 janvier 2013

La fin du continent Sud Américain.

Nous quittons Puerto Natales le samedi 12 en fin de journée, et roulons 1h30 en direction de Punta Arenas, située à 250 km d'ici.
La route est quasi plate après ce que nous avons connu, de plus elle est asphaltée et le vent dont on nous avez dit tant de mal, souffle tantôt de face, tantôt de dos ou encore de coté. Les moyennes s'en font ressentir  et suivant son sens nous roulons soit à 12 km/h, soit à 25 km/h.
Ligne droite interminable...
  




Amas de bouteille (eau bénite?) au bord d'une stele.
Tres présent en Argentine et au Chili.

Ces 5 jours seront marqués par des grandes lignes droites que l'on traverse en une demi heure, des paysages balayés par des vents continus (nous dormirons dans un abribus pour éviter ses bourrasques), par les "estancias" qui jalonnent la route (sorte de fermes avec des terrains immenses, la plupart du temps avec des centaines de moutons), par les animaux, beaucoup de nandous et leur petits, des renards, des guanacos (sorte de lamas), des tatous (malheureusement à chaque fois mort à cause de voitures...), de nombreux oiseaux dont les flamands roses qui sont encore ici.
Sans oublier les cyclotouristes, une bonne dizaine ces derniers jours, Belges, Allemands, Hollandais, Américains du nord, Estonien, Roumain, bref une belle brochette de nationalité avec tous plus ou moins le même but : remonter de là où nous venons...ils sont fous, bon courage à eux ! Cela fait tout drôle de les entendre dire : "ça fait 2 jours qu'on est parti", là, on se dit qu'on est des "vieux" et qu'il y a quelques mois, on était à leur place. Bref ça sent la fin !



Une chaise au cas ou nous rencontrons un vélo-stoppeur

La maman Nandou et ses filles

En fin de parcours, nous roulons à coté du détroit de Magellan, ce détroit sépare le continent sud américain de l’île "Tierra del Fuego" (Terre de feu).

Le detroit de Magellan

Notre palace pour la nuit
Un peu d'histoire grâce à notre livre d'histoire-géographie à ciel ouvert :

Magellan, navigateur Portugais est le premier Européen à naviguer dans ce détroit, en 1520. Son objectif était de trouver une nouvelle route maritime entre l'Europe et les Indes, sans faire le tour par le sud de l'Afrique. L'enjeu est important puisqu'à l'époque, un gramme de poivre vaut autant qu'un gramme d'or ! Le détroit porte son nom en son honneur.
Autre info, lorsqu'il arriva dans l'océan Pacifique, il donna le nom de Pacifique à l'océan, puisqu'il retrouva des eaux calme après le passage mouvementé du sud du continent.
Voila pour la minute culture. Arrivés à Punta Arenas, dernière grosse ville du Chili, nous logeons dans un camping afin de visiter la ville et ses alentours.
Ainsi, nous ferons un tour dans le cimetière assez particulier, de gros tombeaux abritant toute la famille, d'autres faisant plus penser à des HLM... Assez spécial et très visité.

Puis nous embarquons pour "l'isla Magdalena", à 2h de navigation  Ici, nous découvrons une immense colonie de pingouins de magellans. Plus de 150000 individus noir et blanc, de 60 cm de haut, se dandinant sur une île très venteuse. Excellents souvenirs que de marcher entre ces pingouins, de se faire attaquer la chaussure, ou bien de les admirer avec leur petits encore couvert de duvet. Vraiment attachant, notre seul regret, le peu de temps sur place et avec tous les touristes que nous ne supportons plus (mais on en fait partis aussi).


Ces "pingouins de Magallanes" viennent sur l'île pour retrouver leur couple, faire leur oeufs, couver, et pour finir, élever leur petits avant de migrer, à partir de mars, vers la cote Brésilienne et ses eaux plus chaude. Particularité de ces pingouins, ils sont monogames et sont très fidèles. Années après années, ils se retrouvent sur l’île en gardant la même femelle ou le même mâle (sauf en cas de décès de l'un des 2).



La mere et son petit (á gauche)

Pour finir, nous nous faisons plaisir sur la nourriture en mangeant la spécialité du coin : les produits de la mer. Le "ceviche" de saumon est un régal. Ce plat que nous avions mangé au Pérou est un mélange de poisson cru, de citron et de divers condiments, un délice.
Ainsi, nous avons fait nos derniers kilomètres sur le continent puisque demain, nous embarquons pour la Tierra del fuego et la ville de Porvenir, dernière ligne "droite" de notre voyage.

A plus.

Le ciel embrasé de Patagonie...

Et maintenant, oú va t'on ???
PS info de dernière minute : nous poserons les pieds sur le sol Français le 9 février à 20h10...