La dernière fois que nous vous avons écrit, nous parlions de
pluie…Et bien, nous allons encore y faire allusion ..!
LAVAGE :
En quittant le village de Conaripe, en direction de la
frontière Argentine, les nuages sont au rendez-vous mais pas la pluie (pas
encore !). Nous roulons tranquillement sur une trentaine de kilomètres avant
le déluge ! On a la chance de trouver un mini abri de bus où on s’abrite,
espérant une accalmie.
Au bout de quelques minutes, on comprend que c’est parti
pour un long moment… Aux alentours, des champs et quelques habitations, mais
tout est détrempé pour planter la tente… Deux femmes passent devant nous :
elles sont trempées mais cela n’a pas l’air de les déranger, elles rigolent…
On leur demande si elles connaissent un endroit où nous pourrions mettre notre
tente. Une d’elle appelle une dame et passe vite le téléphone à Pauline… C’est
très évident de demander à une personne que l’on ne connait pas, au téléphone,
si l’on peut dormir dans son jardin, et tout ça en espagnol ! Au final,
pas de problème.
On suit un petit chemin de terre jusqu’aux habitations et la
dame sort de chez elle pour nous accueillir. Elle nous propose les champs
derrière chez elle. Mais en passant dans son jardin, on voit un super abri où
il n’y a rien dessous ! Après hésitation de sa part (elle trouvait ça trop
sale pour que nous dormions ici), nous nous installons. C’est en fait l’étage
d’une étable ! Le plancher mal sérré laisse apercevoir les vaches et la
paille juste sous nos pieds ! Le vent souffle fort et le bâtiment de bois
semble fragile ! Mais nous sommes vraiment très contents d’avoir ce palace
pour la nuit !
La dame, Myriam, nous apporte de l’eau chaude et deux grosses
parts de gâteau. Elle nous invite à venir nous réchauffer chez elle, mais nous
ne voulons pas déranger plus. Nous nous sentons déjà un peu intrus.
SAVONNAGE :
Le lendemain matin, après une nuit pluvieuse, les nuages
sont là mais la pluie s’est calmée. On remercie Myriam et nous reprenons la
route pour le village de Liquine (dernière étape avant la frontière). Sur le
chemin, de nombreuses stations thermales nous donnent envie depuis Pucan. A
chaque fois, on se dit « c’est un peu cher, et puis il faut qu’on
avance ! », mais ce matin-là, on a craqué ! Thermes très
agréables et pas du tout chers comparés aux endroits touristiques.
Allez hop ! Un bon bain chaud nous fera le plus grand
bien, dans un bassin en plein air entouré de montagnes.
On fait quelques courses et on reprend la route qui commence
sérieusement à monter. Pour passer en Argentine, ou au Chili, il faut passer
une chaîne montagneuse (les Andes) qui sert en fait de frontière. Ce qui a également servi
à faire les frontières pour ces deux pays sont les sources des rivières :
toutes celles qui se jettent dans l’Atlantique appartiennent à l’Argentine, et
toutes celles qui se jettent dans le Pacifique appartiennent au Chili…
Bref, la pluie se remet à tomber… On met nos vêtements de
pluie, mais comme on monte, on est presque plus trempés dedans que
dessus ! La route n’est pas asphaltée et l’eau la rend boueuse…Le vent
s’ajoute à cette pagaille. On est gelés ! Sur cette route, on passera sur
« el puente seco » ou « le pont sec »…Très drôle !!!
On arrive après 30 kilomètres de galère (oui, là, il faut le
dire !) au poste de migration du Chili. Les « carabineros » (les
policiers) nous ouvrent la porte. Il y a un poêle à bois ! Et puis, le
silence ! On fait les papiers nécessaires et les policiers nous offrent
une boisson chaude avec petits gâteaux ! Vraiment sympathique !
Pas très courageux pour continuer, on leur demande si l’on peut camper sous le porche de la maison d’en face. Il n’y a personne qui y habite, il n’y a donc aucun problème.
Pas très courageux pour continuer, on leur demande si l’on peut camper sous le porche de la maison d’en face. Il n’y a personne qui y habite, il n’y a donc aucun problème.
On ouvre la porte et on retrouve le vent glacial, la pluie
qui tombe… On va s’installer en face et on met nos vêtements à sécher tant bien
que mal.
Prévision météorologique pour demain : idem ! Prévisions concernant le dénivelé : Pour commencer, une grosse côte de 3 km avec un terrain peu adapté à la bicyclette… Youpi !
Prévision météorologique pour demain : idem ! Prévisions concernant le dénivelé : Pour commencer, une grosse côte de 3 km avec un terrain peu adapté à la bicyclette… Youpi !
RINÇAGE :
On se réveille donc sous la pluie. Mais, il faut tout de même
partir car nous n’avons pas énormément de nourriture et on a presque plus
d’essence pour cuisiner. La prochaine ville est à 102 kilomètres…
Pauline va demander de l’eau potable aux policiers. Ils semblent
halluciner que nous partions de ce temps-là. Quelques minutes plus tard, on
voit deux d’entre eux sortir et nous faire signe de mettre les vélos dans
leur 4x4 ! Cette fois, c’est nous qui hallucinons !!!
On se dépêche de tout charger dans leur véhicule (des fois
qu’ils changeraient d’avis !). Et ils nous montent jusqu’à la fin de la
côte vraiment pentue ! Nous apprécions beaucoup leur geste car ils ne sont
pas censés entrer sur le territoire Argentin ! Un des deux policiers
prendra même une photo du panneau « Bienvenidos en Argentina » (il
n’avait pas dû venir ici très souvent !).
Une fois parti, nous nous retrouvons tous les deux, toujours
sous la flotte. Pas le choix cette fois, nous devons avancer. A partir d’ici,
le chemin est plus plat. Enfin, disons que ça monte moins !
Au bout de 7 km, on abdique. On est déjà trempés et surtout
à la limite de la congélation. Alexis a aperçu un bâtiment qui a l’air
abandonné. C’est en effet un ancien centre de termes ! Il y a une petite
avancée où il y a possibilité de mettre la tente. Quelques mètres plus loin, un
autre bâtiment avec plein de bassins intérieurs et extérieurs : cela
devait être un super complexe avant ! Des banderoles « PELIGRO »
qui signifie « DANGER » interdisent le passage. Mais vous connaissez
Alex… On part à l’aventure dans ce complexe avec l’espoir de trouver un bassin
encore rempli d’eau chaude ! On en trouve un, mais l’eau est à 61
°C ! Impossible de se baigner là-dedans si on ne veut pas finir
rôtis !
Alexis prend tout de même de l’eau qu’il met dans la douche
solaire. En refroidissant un peu, elle sera bonne. On retourne donc à notre
campement. Alex s’est servi d’une banderole « PELIGRO » pour faire une étente à linge… On passe l’après-midi dans la tente à regarder des films (jusqu’à ce
qu’il n’y ai plus de batterie) et à jouer aux cartes.
Programme pour demain : s’armer de courage et partir
coûte que coûte !
SÉCHAGE (Ouf !) :
Le lendemain matin, pas de pluie !!! On ramasse tout
très vite et on file pour profiter au maximum du temps clément. Sur cette
route, nous avons dû voir environ 3 voitures… Nous sommes donc tranquille mais
nous aurions tout de même aimé qu’un pick-up passe par là !
Les nuages se dissipent laissant apercevoir les rayons du
soleil ! Plus ça va, et plus il y a du soleil ! Quelle joie ! Le
paysage devient complètement différent avec du beau temps ! Et le moral
aussi !
On aperçoit de beaux lacs aux couleurs magnifiques. Les
arbres qui nous entourent nous font penser aux forêts de chez nous. On entend
les oiseaux qui chantent… Eh oui, on se croirait dans un Disney, après que l’épisode
de la méchante sorcière soit passé…
Sur la route, on croisera une énorme coulée de lave ancienne
de 4 siècles ! Impressionnant ! Elle provient du jeune volcan Lanin
juste à côté de nous.
40 km plus loin, nous arrivons au poste de migration
Argentine. On mange des pâtes froides et du thon (ce qu’il nous reste
quoi !) pour entamer les 40 km qui nous séparent encore de San Martin De Los Andes.
Nous avons vraiment de la chance aujourd’hui car le temps
est avec nous. Les lacs sont nombreux et les montages enneigées aussi. On
commence à croiser plus de voitures (surtout des touristes). Vers 17h, on
arrive enfin à la ville !
Premier
objectif : PANADERIA (qui veut dire boulangerie en espagnol !)
Deuxième objectif : CAMPING (qui veut dire camping en
anglais…)
Le camping est à …4 kilomètres ! Comme si on n’en avait
pas fait assez ! Après avoir fait des courses et avoir mangé un excellent
repas copieux et complet (!), on va se coucher. Au final, une journée de 95
kilomètres…
Le lendemain matin : PLUIE ! On décide de ne sortir
de la tente que vers 13 heures ! Eh oui… Aujourd’hui on fait les
fainéants…Et le lendemain aussi d’ailleurs ! En fait, on fait grève quand
il pleut ! Heureusement qu’on n’a pas la même philosophie quand on
travaille en Normandie…
Le 7 Décembre, nous reprenons la route avec de petites
averses. Nous montons avec une vue superbe sur le lac lacar (pas du
meuble !).
Ce jour-là, Alexis crève pour la première fois ! (avait-il besoin d'une pause ?!) Avec tous ces ralentissements, on commence à croire que l'Amérique Latine veut nous garder avec elle !
On débute la célèbre route des sept lacs qui compte pas
moins de sept lacs… En effet, plusieurs d’entre eux ne sont pas répertoriés sur
les cartes…En tout cas, c’est très beau ! Nous entrons également dans les
parcs nationaux LANIN et NAHUEL HUAPI.
On campe sur une aire de camping libre avec une vue
splendide.
On continue cette route magnifique jusqu’à San Carlos de
Bariloche où nous sommes arrivés aujourd’hui.
A bientôt pour de nouvelles aventures ! :)
salut les aventuriers
RépondreSupprimerben! pour un appareil photo qui a pris l'eau, il fait encore de belles photos.
et dire que je rechigne à partir en VTT dans les chemins pour 2 ou 3 heures et vous vous roulez la journée sous la pluie. bravo!!
bonne route ensoleillée
bisous
SALUT LES AMOUREUX
RépondreSupprimerBRAVO POUR VOTRE COURAGE, CELA DIT RESTER SOUS LA TENTE POUR REGARDER UN FILM ET JOUER AUX CARTES, C'EST ETONNANT DE NE PAS AVOIR EU D'AUTRE IDEES?!
bonne route les AM..REUX!
jérôme
Des gros bisous à tous les deux!!! C'est énorme ce que vous faites!!!!!
RépondreSupprimerPour moi le paysage est complètement différent, beaucoup de neige, premières glissades en skis hier, c'était trop bien! Je vous fais des gros bisous!Cool qu'Alex se soit coupé les cheveux et la barbe! Des bisous enneigés!
salut vous 2. vous faites exprès ou quoi, on vous avait dit de ne pas mettre de trop belles photos parce que là vraiment, ça envoie du lourd!
RépondreSupprimervous avez oublié l'essorage mais ça viendra peut-être plus tard!
en tout cas ici il caille.
allez bisous et profitez!!
Quel plaisir de vous avoir eu et vu sur skype hier!!
RépondreSupprimerVous avez l'air lessivé... Vivement le retour en Normandie, vous verrez, c'est très différent : bottes en caoutchouc, anorak étanche, climatisation dans les voitures avec dégivrage, mouchoirs en papier (non recyclables)... Bref, la Normandie, quoi !... Essayez de vous reposer au mieux, avant d'attaquer les derniers kilomètres qu'ils vous restent à parcourir ; cela, pour ménager vos cervicales, vos dos et genoux... Gros poutous poutous de Maman Nandou... Bisousss !!!
RépondreSupprimerToujours heureux de vous retrouver tout près et tout loin à la fois.
RépondreSupprimerJ'ai le souvenir de la très belle ville de Bariloche et de la merveilleuse route que vous allez prendre en quittant la ville. J'étais en bus mais c'était un joli spectacle quand même.
Vous avais-je dit que je trainais une hernie depuis la ville de Salta en Argentine et qui m'avait obligé à poursuivre mon voyage tout en bus, tellement il m'était impossible de pédaler ?
Je me remets seulement maintenant après une opération devenue indispensable.
Tout va bien maintenant et je vois que tout roule pour vous aussi.
Je vous embrasse et à bientôt
Jean-Luc
Alors vous les avez passées les 500 heures de selle ?
RépondreSupprimerPassez un bon Noël avec un bon gros repas pour vous faire oublier la pluie qui tombe.
A+