Voici 2 noms qui nous font
rêver depuis des mois : le parc national Torres del Paine, au Chili, à une
centaine de kilomètres au nord de Puerto Natales, et le glacier Perito Moreno, situé
dans le parc national des glaciers, à El Calafate (environ 250 km au nord de
Puerto Natales).
Commençons par le parc du
Torres del Paine, le premier découvert sur les 2. Ce parc s’étend sur 242000 ha, a
été crée en 1959.
La plupart des gens font des
randonnées d’une journée les emmenant jusqu’au mirador permettant d’admirer les
Tours du Paine (« Torres del Paine »), d’autres font un circuit
dénommé W du fait de sa forme, et enfin certains font le grand tour appelé
« el circuito » qui permet lui de faire une boucle en plus du W.
Pas décidés à partir pour au
moins 9 jours de trek, nous nous sommes contentés de 5 jours en s’attaquant au W
(4 jours), plus une journée d’approche permettant d’économiser une traversée en
bateau pas donnée. Déjà que l’entrée du parc est coûteuse (18000 pesos
Chilien soit 30€, par personne).
Nous voilà donc partis de
Puerto Natales, le mercredi 3, sac à dos enfoncés dans les épaules (et oui ils
pèsent lourd à cause de la nourriture, pourtant avec le temps nous avons appris
à minimiser au max : 1 slip et 1 t-shirt de change chacun, même pas de
serviette de bain : 5 jours sans se laver c’est rien ! 1 duvet pour 2
bref le strict minimum).
Nous attaquons donc le stop qui fonctionne au bout d’une petite dizaine de minutes, nous montons avec une famille de Belge francophone, ils sont 5 dans leur pick-up de location, nous embarquons donc dans la benne, ce qui nous permet d’avoir une vue panoramique sur les paysages malgré le vent, les quelques gouttes de pluie et la poussière (et oui c’est de la piste).
Nous attaquons donc le stop qui fonctionne au bout d’une petite dizaine de minutes, nous montons avec une famille de Belge francophone, ils sont 5 dans leur pick-up de location, nous embarquons donc dans la benne, ce qui nous permet d’avoir une vue panoramique sur les paysages malgré le vent, les quelques gouttes de pluie et la poussière (et oui c’est de la piste).
Notre première journée sera
tranquille puisque le camping gratuit mis à disposition gentiment par le parc
(au prix qu’on paye l’entrée !) se situe à 7,5 km que nous avalerons en 1h30.
Le camping est en plein vent, les toilettes ne sont même pas qualifiées de
toilettes par Pauline vu l’état immonde de ce qu’il y a dedans, dehors, autour,
etc …Vous voulez les photos ?
Il faut savoir que le
camping sauvage est interdit dans le parc, qu’il est interdit de se servir de
son réchaud en dehors des zones autorisées (des cabanes en bois abritées du
vent), interdit de faire du feu, de bruler son PQ, etc. Ils sont très stricts
puisque 2 incendies ont ravagé le parc en 2005 et le dernier en 2012.
Négligence de certain (en brulant son papier toilette), 18000 Ha de forêts brûlés ! Nous traversons donc ces forêts, qui ont perdu beaucoup de leur
charme !
Après une nuit très
venteuse, (la tente a souffert, un arceau s’est tordu) nous partons vers le
refuge Grey (21 km ; 5h45). Nous marchons dans une steppe avec un vent de
face à dépoiler la barbe d’Alexis (!), longeons le lac Pehoe d’un bleu
turquoise avec en toile de fond une masse montagneuse à donner le vertige …
Dans l’après-midi, c’est à
côté du lago Grey que nous marchons, nous apercevons des icebergs dans l’eau,
certains sont blanc, d’autres sont bleu, leur couleur, leur taille et leur
forme sont incroyable. Mais d’où viennent-ils ? Du glacier Grey quelques
kilomètres plus loin, le but de notre journée. Déjà un premier mirador nous permet de
l’admirer puis un second où nous nous approchons au plus près de cette masse de
glace. Nous la contemplons plusieurs minutes en s’asseyant en face puis
retournons au camping pour y passer une nuit plus tranquille (nous sommes entre
les arbres à l’abri du vent).
Le vendredi 4, les douleurs aux jambes
commencent à se faire sentir, aujourd’hui ce sont 18,5 km que nous ferons en 5h
avec de jolies vue sur les glaciers mais cette fois sur les montagnes que nous
chatouillons à notre gauche tandis que le lac Pehoe s’étend à notre droite.
Après une passerelle bringuebalante, nous arrivons à notre 3ème bivouac gratuit, le campamento Italiano, censé être fermé mais que nous squatterons comme les dizaines d’autres marcheurs. Pau se repose tandis que je décide de continuer un sentier remontant la « valle Francès » jusqu’à un mirador. Cette fois, les 15 km d’aller-retour se feront au petit trot puisque déchargé du sac à dos, on se sent léger comme une plume.
Quel bonheur de boire l’eau à même le ruisseau qui descend directement des glaciers. D’ailleurs des morceaux de glace s’en détache dans un fracas faisant penser à de l’orage.
Après une passerelle bringuebalante, nous arrivons à notre 3ème bivouac gratuit, le campamento Italiano, censé être fermé mais que nous squatterons comme les dizaines d’autres marcheurs. Pau se repose tandis que je décide de continuer un sentier remontant la « valle Francès » jusqu’à un mirador. Cette fois, les 15 km d’aller-retour se feront au petit trot puisque déchargé du sac à dos, on se sent léger comme une plume.
Quel bonheur de boire l’eau à même le ruisseau qui descend directement des glaciers. D’ailleurs des morceaux de glace s’en détache dans un fracas faisant penser à de l’orage.
Notre 4ème journée, nous l’attaquons
tardivement (10h15) malgré que ce soit notre plus grosse journée en temps et en
kilomètres. Celle-ci sera marqué par la pluie qui fera son apparition dans le milieu
d’après-midi. Nous arriverons détrempé à un premier camping payant mais le
notre gratuit est encore à 1h de marche. Nous nous restaurons avec des pâtes chinoise au gout de poulet avant d’attaquer cette dernière partie. Beaucoup de
petits ponts et passerelles égayent notre chemin. La pluie est toujours
présente mais nous sommes à l’abri des arbres.
Nous montons la tente tant
bien que mal avec les gouttes et le sol spongieux, une fois dans la tente vers
17h30, nous n’en ressortirons que le lendemain matin. Une nuit à essuyer des
trombes d’eau assez puissante.
Ce matin, pour notre dernier
jour, la pluie est timide, nous refaisons les sacs et les déposons près des
gardes parcs afin de faire un aller-retour au « mirador de las
Torres ».
Nous décidons d’y aller quand même malgré les nuages bouchant toutes possibilités de les admirer. Mais nous rencontrons un cyclo, déjà vu à Puerto Natales, qui nous dit que par moment il y a des éclaircies.
C’est parti pour 45 min de grimpette durant laquelle nous aurons le droit à de bonnes chutes de neige agrémentées d’un vent fort. Tout ça pour attendre en haut sans avoir la chance que les tours se dégagent…On repart déçus !
Nous décidons d’y aller quand même malgré les nuages bouchant toutes possibilités de les admirer. Mais nous rencontrons un cyclo, déjà vu à Puerto Natales, qui nous dit que par moment il y a des éclaircies.
C’est parti pour 45 min de grimpette durant laquelle nous aurons le droit à de bonnes chutes de neige agrémentées d’un vent fort. Tout ça pour attendre en haut sans avoir la chance que les tours se dégagent…On repart déçus !
La marche de retour est
quasi continuellement en descente, les mollets souffrent autant que dans les
montées, nous atteindrons la sortie du parc après 4h de marche et 16 km. Il est
16h, le bus de retour est à 20h, nous tentons le stop qui fait encore ses
preuves, nous embarquons avec un couple de Norvégiens ne parlant que l’Anglais,
conversation difficile mais nous voilà à Puerto Natales où les crêpes dont nous
rêvions changeront du régime de pâtes de ces 5 derniers jours. Au total plus de
100 km de marche en 5 jours, nous rentrons fatigués, avec un sacré mal de jambes
mais nous sommes comblés par ce parc magnifique qui vaut vraiment le détour
malgré tous ces arbres calcinés.
Une journée de repos à
Puerto Natales, dans la Casa Lili (où nous stockons nos bicyclettes), sorte
d’hôtel camping, repère des groupes d’Israéliens, donc très bruyant. Nous
retrouvons le couple Israélien de Futaleufu qui voyage en stop ainsi qu’un
couple de cyclo Italiano-Suédois qui remontent par le bateau à Puerto Montt (on
est pas les seuls !).
On se requinque avec un bon gateau marbré préparé par le grand chef cuisto Pauline…A mon grand étonnement, il était très réussi et même excellent !
On se requinque avec un bon gateau marbré préparé par le grand chef cuisto Pauline…A mon grand étonnement, il était très réussi et même excellent !
Passons maintenant au
glacier Perito Moreno, celui-ci nous faisait autant rêver que le salar d’Uyuni,
la cordillère blanche, ou encore le Machu pichu. Nous voilà donc en route, en
bus pour la ville d’El Calafate, point de départ des excursions pour ce
glacier. Ville très touristique, mignonne malgré tout avec ces maisons en bois,
ces restaurants et hôtels. Dommage qu’un grand casino défigure le
centre-ville...
L'oiseau dont on vous a déjà parlé. Son nom plus connu est : IBIS |
Le prix du bus n’étant pas
donné pour faire l’aller-retour au Perito (140 pesos argentins soit 23€ pour 2h
de trajets…ils en profitent), les agences affichant des prix exorbitant, nous
décidons de tenter notre chance avec notre pouce (on reprend bientôt le vélo ne
vous inquiétez pas !). Début difficile, ce n’est qu’au bout d’une bonne
heure qu’une femme s’arrête et nous propose de nous emmener.
Elle s’appelle Patricia, vit à Buenos aires et profite de ses 30 jours de congés pour visiter son pays. Très sympathique, elle nous dit, au moment de payer l’entrée du parc, ne dites rien ! (« fermez la bouche » comme elle dit, sont les quelques mot de Français qu’il lui reste de l’école…). Le garde demande d’où nous venons, elle dit de Buenos aires, le garde n’y verra que du feu et nous ne paierons que les 40 pesos (pour les argentins : 7€) au lieu des 100 pesos (pour les étrangers : 17€).
Pourquoi cette différence de prix entre les locaux et les étrangers ? Tous les parcs et les musées depuis le début de notre voyage sont plus chers pour les étrangers.
Elle s’appelle Patricia, vit à Buenos aires et profite de ses 30 jours de congés pour visiter son pays. Très sympathique, elle nous dit, au moment de payer l’entrée du parc, ne dites rien ! (« fermez la bouche » comme elle dit, sont les quelques mot de Français qu’il lui reste de l’école…). Le garde demande d’où nous venons, elle dit de Buenos aires, le garde n’y verra que du feu et nous ne paierons que les 40 pesos (pour les argentins : 7€) au lieu des 100 pesos (pour les étrangers : 17€).
Pourquoi cette différence de prix entre les locaux et les étrangers ? Tous les parcs et les musées depuis le début de notre voyage sont plus chers pour les étrangers.
Nous voilà donc au Perito
Moreno, un des glaciers les plus accessible (les autres se font en bateau), un
des plus grand, des plus haut, des plus beau du coin ! Il est classé au
patrimoine mondial par l’Unesco.
Cette masse de glace
gigantesque n’est qu’un des bras d’un immense champ de glace dans les terres. Le
Perito Moreno est impressionnant par sa taille : 15 km de long, 5 km de
large et 60 m de hauteur !
Sa superficie est l’équivalente de la ville de Buenos Aires !!! Ce glacier est en mouvement, et c’est un des rares qui gagne de l’espace, il peut avancer de 2 mètres par jour !
Signe de ce mouvement les craquements perpétuels de la glace et les morceaux qui se détachent dans un fracas assourdissant, nous aurons la chance de voir un morceau de la taille de 2 bus (voir même plus mais c’est pas facile à évaluer) se détacher sous nos yeux. La vague qui en résulte aurait pu nous permettent de faire du surf ou presque !
Sa superficie est l’équivalente de la ville de Buenos Aires !!! Ce glacier est en mouvement, et c’est un des rares qui gagne de l’espace, il peut avancer de 2 mètres par jour !
Signe de ce mouvement les craquements perpétuels de la glace et les morceaux qui se détachent dans un fracas assourdissant, nous aurons la chance de voir un morceau de la taille de 2 bus (voir même plus mais c’est pas facile à évaluer) se détacher sous nos yeux. La vague qui en résulte aurait pu nous permettent de faire du surf ou presque !
Nous passerons quelques
heures à admirer ce majestueux bout de
nature incroyable avant d’abuser de la gentillesse de notre chauffeur qui nous
proposera de nous ramener à El Calafate. Merci Patricia !!!
Le retour à Puerto Natales, le 10 janvier se fera aussi en stop, 3h d'attente pour partir d'El Calafate avant d’enchaîner 3 transports différents : pick-up, camion où nous serons assis dans la couchette et où nous aurons le droit au fameux maté : il faut savoir qu'en Argentine c'est une tradition, tous se ballade avec le maté (nom du récipient), l'herbe à maté qui infuse, et leur thermos d'eau à ...84°C (attention, c'est le secret, il ne faut pas que l'eau bout !). Pour finir, nous emprunterons une voiture après leur avoir demander alors qu'ils faisaient la queue à la station essence, beaucoup de Chiliens viennent faire le plein en Argentine (le diesel y est 2 fois moins cher ! par exemple 1 litre d'essence coute 61cts d'euros).
A la casa Lili, 2 cyclos sont là, nous en connaissions un, rencontré à Valparaiso il y a plus d'1 mois maintenant.
A la casa Lili, 2 cyclos sont là, nous en connaissions un, rencontré à Valparaiso il y a plus d'1 mois maintenant.
Nous reprenons la route à vélo vers Punta Arenas, qui sera notre dernière ville continentale puisqu'après c'est ... la "Tierra del Fuego" qui est une île Normalement ce tronçon de 250 km est asphalté et le vent devrait être de dos...
PS : réponses aux dernières questions :
1- " Pour que ce jour compte, rendez-vous sous l'horloge " : Titanic ;
2- " C'est comment le grand bleu? Ben grand et bleu " : Le monde de Némo ;
3- Poupe : arrière, proue : avant, tribord : droite, bâbord : gauche.
Bien sur ce n'était qu'un jeu, ceux qui veulent seront invités au barbecue mais on ne sait pas encore où !
PS : réponses aux dernières questions :
1- " Pour que ce jour compte, rendez-vous sous l'horloge " : Titanic ;
2- " C'est comment le grand bleu? Ben grand et bleu " : Le monde de Némo ;
3- Poupe : arrière, proue : avant, tribord : droite, bâbord : gauche.
Bien sur ce n'était qu'un jeu, ceux qui veulent seront invités au barbecue mais on ne sait pas encore où !
A bientôt !!!
Hélène dit : "whaou whaou!! je suis verte!! ces paysages à couper le souffle!! Vous avez encore la chatte à Francis... Gardez la jusqu'au bout!"
RépondreSupprimerSuper les amoureux ! C'est super !
RépondreSupprimerSi vous êtes encore à El Calafate, sachez qu'une française doit encore y être. Elle s'appelle Françoise Denel, petit bout de femme avec une volonté comme on en rencontre rarement. Elle finit son périple de Caracas à Ushuaia. Vous aurez plein de choses à échanger sans doute. Mais c'est pas facile de se retrouver au milieu d'une ville. Très beau souvenir de El Calafate. Une très belle ville, touristique mais que j'ai bien aimée.
A bientôt les amis
Je vous embrasse
Les parents vont finir par faire aussi le déplacement, tellement les paysages des glaciers sont beaux ! Difficile de trouver le qualificatif juste ! Cela semble réellement un autre monde ! Et vous êtes trop mignons en premier plan ! Continuez de profiter jusqu'au bout ! Nous attendons les images de la Terre de Feu, et la date précise de votre retour. Bisousss à vous deux, de Camille, Papounet et Mamounette.
RépondreSupprimer"Moi je surkiffe ! C'est de la bombe...! Euh non de la glace pardon !:p .." C'est tellement beau ! Par contre, le vent aurait du souffler un peu plus pour arracher le paillasson roux scotcher sur la tronche de ce vieux rouky ! Ahahaha Vous avez de la chance de rencontrer plein de gens, le stop marche plutôt bien, c'est cool pour vous :)
RépondreSupprimerGros bisous à vous et bonne continuation les loulous!
Superbes photos de Torres del Paine ! Je vois que vous avez eu beau temps bande de veinards ;-) Profitez bien de vos dernières semaines de voyage vers le bout du monde :-)
RépondreSupprimerPour les prix des parcs, c'est moins cher pour les nationaux car c'est subventionné par l'Etat (tout comme certaines traversées en ferry au Chili). Contrairement à ce qu'on pourrait penser au départ, ce n'est donc pas un racket organisé, c'est juste que l'Etat paie une partie du prix pour les gens du pays mais tous les étrangers paient plein pot (Un bolivien va payer autant qu'un français par exemple).
coucou a vous 2.enfin je prends le temps 2 regarder vos images é d'y répondre.(j'ai le temps je ne travail pas il y a 2 la neige interdit 2 sortir en camion)gigantesque glacier a couper le souffle 15km 2 long on dois se sentir tout petit en face 2 cette masse 2 glace photo magnifique Pauline bravo pour ton gateau marbré Alexis cé pas beau 2 ce moqué!! a votre retour pouvez vous ramener 2 l'essence a 0.63c le ltre je suis preneur!!!!bravo a vous 2 vous nous faites rever, continué cé super je parts vous rejoindre. (je blague!!!) gros bisous a 2 Jean(é marre)
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