dimanche 16 septembre 2012

Dans la jungle, terrible jungle !...


Quelques jours après l’ascension du Huayna Potosi, nous nous décidons à retenter cette fameuse « route de la mort », un jour où il y avait du soleil !… La route de la mort mène au village de Coroico, qui se trouve dans la direction de la Selva. Nous faisons donc cette descente avec Marc, notre compagnon Belge, et avec un temps magnifique cette fois ! Et quelle vue ! La route est taillée dans la montagne et laisse de gros ravins où il ne faut pas trop s’approcher… Par endroit, on peut voir, dans le fond du précipice, des restes de voitures, camions ou autres véhicules…


Marc, et "el camino de la muerte" derrière lui
Nous descendons une soixantaine de kilomètres et changeons de climat, tellement le dénivelé est important ! (de 4600m à 1100m). Nous passons d’une ambiance fraîche à un climat chaud où la végétation est plus dense et plus verdoyante. En bas de la descente, les papillons, les fleurs et les odeurs nous rappellent le début de notre voyage, en Equateur.

Il nous reste 10 km, de côte cette fois, pour arriver au village de Coroico. La route est faite en pavés. Nous n’avançons à rien. On fait du stop et un camion nous monte tous les trois jusqu’en haut !

Il fait déjà nuit quand nous arrivons. Le petit village est bien animé. Nous trouvons un hôtel et nous allons manger, dans un restaurant tenue par une Française…

Le lendemain, nous décidons d’aller faire un petit tour de vélo jusqu’à une chute d’eau qui se trouve à 7 km d’ici. Le terrain est plat, mais nous mettons un peu plus de temps que prévu à cause de la chaleur écrasante ! Nous verrons des nids d'oiseaux suspendus aux branches, des champs de coca, des caféiers, etc.


Nous profitons quelques minutes de la fraîcheur de la cascade et rentrons. Le lendemain, nous disons au revoir à Marc, qui retourne à La Paz. Quant à nous, nous prenons un bus pour Rurrenabaque, ville qui se trouve en Amazonie, à 15h de bus de là.
La route pour y accéder est très dangereuse. On s’est même demandé si ce n’était pas la suite de la « route de la mort »… Il y a un gros précipice sur notre gauche, pas de place pour deux voitures et un gros camion en face de nous… Le bus recule … OUF ! Nous sommes vivants !
Nous arrivons, vraiment fatigués après 15 heures de bus sur une route non asphaltée à Rurrenabaque. Il fait encore plus chaud qu’à Coroico et il n’est que 8 heures du matin … On est là, dans la rue, avec nos deux gros sacs, et on ne sait pas trop par où aller…
Un homme arrive en moto et nous dit : «  Vous parlez français ? J’ai une boulangerie française ici, alors si vous voulez déjeuner, pas de problème je vous emmène ! »
Wouahhh ! La chance nous sourit encore ! On lui répond que l’on viendra prendre un petit déjeuner une fois que nous aurons trouvé un hôtel. Il nous répond : « pas de soucis, je vous emmène faire la tournée des hôtels et après je vous emmène manger !  »
Et c’est parti, nous voilà à trois sur sa moto, toujours avec nos deux gros sacs ! Le gars nous fait faire un petit tour dans la ville « gratos », et nous avons le droit à d’excellent petits croissants pour une bouchée de pain ! …

Notre hôtel nous offre une vue magnifique sur le Rio Beni. Nous faisons plusieurs agences afin de trouver LE tour qui nous plaira. Nous partons dès le lendemain pour la pampa. Ce qu’il appelle ici la « pampa », c’est en fait une grande étendue d’herbes, d’arbres (pas très hauts), de rivières … Il y a beaucoup moins d’arbres et de végétation en comparaison avec la jungle.


Le premier jour, nous avons 3h de 4X4 sur une route « tape-cul » avant d’arriver à la rivière où nous embarquons dans une petite barque à moteur. Nous sommes avec deux Françaises, un Français, quatre Coréens, une cuisinière et notre guide.
Dès les premières minutes sur le rio, nous pouvons apercevoir des caïmans, des alligators (ces derniers sont plus petits que les caïmans, et plus fonçés), des tortues (qui squattent les bouts de bois qui flottent), beaucoup d’oiseaux de variétés différentes, des capybaras (le plus gros rongeur du monde, il ressemble à un cochon et à un castor en même temps !).




La balade en bateau dure 3 heures (beaucoup plus agréable que le 4X4 !). Plus loin, nous avons la chance d’apercevoir tout un groupe de petits singes venus s’abreuver à la rivière. Quelques-uns d’entre eux étaient près de l’eau tandis que les autres jouaient dans les branches justes au-dessus…


A un moment, nous croisons d’autres touristes arrêtés sur le bord de la rivière. Puis, on voit une fille qui nage !!! Le guide nous explique qu’il n’y a aucun risque, les crocodiles n'attaquent pas si les dauphins sont là ! Des dauphins ??? Dans de l’eau douce ?! Et oui ! Après une petite hésitation, les 5 Français sont à l’eau ! Pas très rassurant tout de même !




Nous arrivons à notre campement déjà tout émerveillés ! Ce dernier est construit sur pilotis pour éviter de croiser les caïmans ou les alligators qui peuvent se balader par ici … On s’installe et notre guide nous propose de rejoindre un endroit en bateau pour regarder le coucher de soleil.


Au retour, nous avons environ 2O min de bateau où nous pouvons observer, à l’aide de notre lampe, les yeux brillants des caïmans et des alligators. Un climat assez hostile règne quand on sait que ces animaux chassent plus la nuit !... Ce n’est pas le moment de tomber du bateau !





Un bon repas nous attend au campement. Tout le monde se couche de bonne heure. La chaleur est là, mais on commence à s’y habituer…Et pas question de se baigner à cette heure-ci !
Le lendemain matin, après un petit déjeuner de roi, nous enfilons les bottes et nous partons à la recherche d’un anaconda… Oui oui, vous avez bien lu !… Au moment où nous sommes arrivés dans les hautes herbes avec les pieds dans l’eau (là où les anacondas aiment se nicher), nous nous sommes demandés ce que nous faisions là !!!
Selon le guide, il est assez difficile d’en trouver un car la pampa est très grande et les serpents ne se laissent pas facilement voir…
Après plusieurs heures de marche, nous trouvons un indice : une peau de serpent. Le guide nous affirme que c’est récent !



Nous continuons notre route vers des marécages remplis de nénuphars. Par endroit, on peut voir la tête d’un alligator qui guette…
Rien de ce côté non plus. On fait demi-tour, et là, à l’endroit où nous étions passés 5 minutes plus tôt, on voit la trace d’un serpent qui est passé par là, sur le sable !
Il n’est pas loin ! Quelques instants plus tard, alors que nous marchions pour rentrer, le guide attrape d’un coup la queue d’un anaconda d’environ 1m50 (petit d’après lui !)… Tout le monde est surpris et s’approche pour admirer le reptile. Ce dernier s’énerve un peu en se tordant dans tous les sens, mais le guide le tient toujours. Il finit par se calmer et nous le laissons repartir dans les hautes herbes.


Quelle chance ! Nous sommes ravis, d’autant plus que 2 minutes plus tard, nous apercevons la queue d’un cobra parti se cacher dans une souche d’arbre !

L’après-midi, c’est pêche aux piranhas ! Le guide nous donne à chacun du fil, un hameçon, et des morceaux de viande rouge ! Dès que la viande est dans l’eau on peut sentir des « touches »…Pas comme chez nous où il faut être très patient ! Les piranhas, carnivores et voraces, se jettent sur les bouts de viande et arrivent la plupart du temps à les manger sans être pris au piège !

Nous arrivons tant bien que mal à en attraper chacun un. Encore vivants, nous les rejetons à l’eau. Sauf pour les Coréens qui semblaient vouloir s’en faire une fricassée !
Le soir, nous retournons, avec d’autres groupes de touristes voir le coucher du soleil. Cette fois, à l’endroit où nous sommes, il y a un perroquet apprivoisé. Ce dernier fait sa star devant tous les touristes, et ça marche !


Une deuxième nuit nous attends aux sons des différents animaux de la pampa (grenouilles, criquets, singes, et toutes autres sortes d’insectes que nous avons espérés ne pas voir !)
Le dernier jour, nous tentons de trouver les dauphins, en vain… Ce n’est que sur le chemin du retour, alors que nous n’avions plus le temps de nous baigner, que ceux-ci se sont montrés.

Nous rentrons à Rurrenabaque, et nous cherchons tout de suite une autre agence pour aller quelques jours dans la jungle. Le soir, nous mangeons avec les autres Français. Nous partageons chacun nos expériences et la soirée fut très sympathique.

Le lendemain matin, nous arrivons à l’agence. On fait nos sacs, et c’est reparti pour une autre aventure… Nous prenons également le bateau, mais le décor est déjà très différent. Le rio est plus grand et moins profond, la végétation plus verdoyante, etc… Nous sommes encore avec deux Français (c’est l’invasion en Amérique Latine !), une Américaine et deux guides (dont un fait également office de cuisinier).

Nous arrivons dans une communauté. Les indigènes vivants ici sont coupés de la ville de Rurrenabaque. Ils se déplacent en bateau pour se ravitailler où se nourrissent des aliments de la selva. Nous ne restons pas longtemps ici car nous prenons un autre « bateau » pour s’enfoncer dans la jungle. La petite barque est assez instable, il ne faut donc pas trop bouger et toujours veiller à équilibrer l’embarcation.

A plusieurs reprises, nous descendons de la barque pour la pousser car il n’y avait pas assez de fond. Les deux guides ont l’air très content d’aller dans la jungle et mettent l’ambiance en ce milieu de journée.
Nous arrivons à notre campement qui se trouve près de la rivière. Tout de suite, c’est l’invasion. Non pas de Français, mais d’insectes en tout genre ! Volants ou rampants, ou même les deux, gros ou petits, moches ou moches !!! BIENVENUE DANS LA JUNGLE, TERRIBLE JUNGLE !!!


Nous nous installons, Cristian nous prépare à manger, pendant que Pedro nous montre comment mettre la bâche et les moustiquaires pour le soir. Nous utilisons l’eau de la rivière pour faire à manger. Les deux guides la boive sans même la faire bouillir…Ils ont tous les deux vécu dans la jungle étant petit, et la connaisse très bien…
L’après-midi, nous partons pour notre première « randonnée » dans la jungle ! La chaleur nous fait transpirer mais pas question de partir en manches courtes !

Pedro nous montre différents arbres et nous explique leurs vertus médicinales. (Pour soigner différents maux comme les maux de têtes, d’estomacs, d’os…)
Ils nous montrent un fruit (issu de la floraison du cocotier) habités par des larves bien grasses… Alexis y goûte ! « Un peu gluant, mais appétissant ! »






Nous rencontrons nos premières fourmis carnivores (environ 2cm50). Très intéressant, mais on les préfère quand même en documentaire sur la 5 ! Celles-ci peuvent donner des douleurs musculaires très fortes après une morsure, et de la fièvre après plusieurs !
Nous avons rencontré d’autres sortes de fourmis, dont une sorte qui est utilisée par les habitants de la   jungle : ils se servent des crochets qu’elles possèdent pour rapprocher les deux berges d’une plaie. Impressionnant les « stéristrips » naturels !

Nous revenons au campement de nuit. Pas moyen de bien voir où l’on va ! Pauline a les pieds remplis de fourmis rouges ! (heureusement pas dangereuse). Bonne frayeur pour elle et bonne rigolade pour Alexis et les deux guides…
Nous rentrons au campement et après un bon repas préparé par Cristian, Pedro nous fait nous s’asseoir en rond autour d’un feu posé dans une sorte de gros bout de bois. Il nous fait une cérémonie de bienvenue dans la selva, en faisant des offrandes à la Pachamama (terre nourricière).
Une bougie brûle. Pedro creuse un trou dans la Terre en faisant des incantations dont on ne comprend pas les paroles. Chacun d’entre nous doit mâcher de la coca pendant ce rituel. Il met de la feuille de coca dans le trou creusé en offrande à la Pachamama. Nous devons boire une sorte de liqueur à base de rhum et de citron et en mettre, chacun notre tour, un petit peu dans le trou.
Chacun notre tour, il nous fait une incantation en nous prenant la main et en la mettant sur son cœur… Tout se déroule bien et nous sommes captivés par ses faits et gestes. Seules les blattes, les sauterelles énormes et les bestioles volantes hargneuses viennent gâcher à peu ce moment fort…

Première nuit au cœur de la jungle, immergés dans une ambiance que nous ne connaissons pas.

Le lendemain, deuxième randonnée dans la selva. Hier, nous avons emprunté un chemin plus ou moins déjà tracé. Mais aujourd’hui, on se serait vraiment cru dans un film… Le guide passe devant avec sa machette et coupe les végétaux qui nous empêchent de passer. Nous sommes vraiment dans la jungle ! Des bestioles partout, comme les chenilles multicolores et surtout vénéneuses, les araignées, noires ou multicolores et dangereuses elles aussi…

Et surtout, un singe aux poils roux et blonds, que nous avons pu apercevoir dans un arbre (!) :

En rentrant au campement, on décide d’aller se baigner malgré les alligators qui rodent pas loin. Mais pas d’inquiétudes, d’après les locaux, ils sont « tranquillos »… Et puis, vu la chaleur, on ne s'est pas trop posé de questions !… Un régal cette baignade !


L’après-midi, on démonte le camp, on fait nos sacs, et on part pour 1h30 à travers la végétation dense, les lianes et compagnie pour aller dans un autre campement, lui aussi près de l’eau.

Le soir, Alexis et un autre Français partent avec le guide pour faire un radeau. La nuit venue, et ne voyant personne, on commence à se demander ce qu’ils font ! On espère surtout que le radeau est fini d’être construit car pas possible de revenir à la nage à cause des crocos et des poissons à épines qui sortent la nuit !
Finalement, on les voit arriver pile poil pour le repas… Avec Cristian, nous avons préparé un gâteau à base de biscuit, de « manjar blanco » (sorte de confiture de lait), de la confiture de fraise, et une bonne crème aux œufs…Miam miam !

Une deuxième nuit dans la jungle…

Le lendemain matin, Cristian nous a fait des pan-cakes ! Excellent ! Les guides nous montrent comment faire des bijoux avec des fruits venant de la selva. Nous faisons donc de l’artisanat avec eux jusqu’à l’arrivée du bateau qui est venu nous chercher vers 15 heures.
Nous rechangeons de bateau au niveau de la communauté. Les guides nous emmènent voir leur famille au sein de celle-ci. On partage avec eux des cocos fraîchement récoltés dans les arbres justes à côté.
Nous revenons à Rurrenabaque, où l’on retourne dans un petit hôtel pas cher où le déjeuner est royal !

Nous repartons le lendemain, en direction de La Paz. Au lieu d’avoir 18 heures de voyage jusqu’à la bas, nous avons mis 42 heures… Les agences de bus sont très mal organisées ici, en plus d’une grève des mineurs bloquant ainsi les camions citernes… Un voyage plus long que pour faire Paris/Guayaquil en avion… Bref, nous sommes arrivés, c’est l’essentiel.

Nous avons retrouvé Samuel et Hélène qui sont aussi à la « casa de ciclistas ». Nous repartirons sûrement mardi en direction du nord du Chili. Nous changeons un peu nos plans : nous voulons passer par le nord du Chili qui est, parait-il, magnifique, avant d’arriver et de traverser le Salaar d'Uyuni, en Bolivie.

Il n'y aura peut être pas trop de connexion avant un moment pour un prochain article.

A bientôt !



mardi 4 septembre 2012

Le Huayna Potosi, 6088 m, Bolivie.

Nous avons la chance d'être tombés sur un super groupe à la Casa de ciclistas de La Paz. Nous sommes si bien ici, que notre séjour va surement s'allonger un peu ! Nous passons une semaine tranquille, et visitons la ville. Notamment  le musée de la Coca, les rues avec les marchandes de foetus de lamas (voir photo Picasa), les restaurants, etc. 
Pour infos, les foetus sont enterrés dans les fondations des maisons ou autres bâtiments en offrande à la Pachamama (Divinité de la nature et de la Terre) pour s'excuser de "blesser" la Terre qu'il creuse.

Lundi, nous décidons de faire à vélo, la mythique route de la mort "el camino de la muerte", appelée ainsi du fait du nombre impressionnant de véhicules qui finissaient au fond du ravin,1000 m plus bas. Aujourd'hui, une nouvelle route, goudronnée, moins dangereuse, existe. C'est devenue la route principale pour les voitures et camions, pas pour les cyclistes !
C'est donc une descente d'environ 60 km qui passe de 4600 m à 1100 m d'altitude ! Ça ne se refuse pas pour des cyclistes ! Le paysage est, parait-il, magnifique... En effet, nous n'avons rien vu, car un épais brouillard a envahi toute la zone de cette route ! On ne voyait pas à 30 m !

On décide quand même d'avancer, en se disant que plus nous allions descendre en altitude, moins il y aurait de nuages ... Et bien, on s'est bien trompés !!! C'est la pluie qui est venue accompagner ce brouillard !!! Nous n'avions évidemment pas pris nos vêtements de pluie...
30 km plus bas, alors que nous sommes trempés, nous nous arrêtons au niveau de plusieurs cabanes, dont une fait office de restaurant. Nous décidons de manger là en attendant un bus (dans l'autre sens) qui nous ramènerait à La Paz.

Ce n'est pas de moins de 4h30 plus tard, qu'une sorte de camionnette s'arrête pas loin de nous. Nous négoçions un prix pour La Paz, bien qu'on aurait payé le prix fort pour rentrer, tellement nous étions gelés !

Nous nous retrouvons à l'arrière du véhicule, assis sur d'anciens emballages d'oeufs, pendant 1h30...

Nous arrivons à la maison des cyclistes et par chance, Cristian (le proprio), venait de changer la résistance de la douche, qui nous a permit d'avoir de l'eau chaude ! Vous êtes-vous déjà demandé qui avait découvert l'eau chaude ??? (oui on sait, c'est pas Alex !)
Bref, cet individu est vraiment génial en tout cas !

Le lendemain, nous décidons de partir avec tout le petit groupe de la casa de ciclistas pour faire l'ascension du Huayna Potosi, à 6088 m !

Nous allons à 8h30 à l'agence pour essayer tout l'équipement ( ce genre d'ascension se fait avec un guide et par le biais d'une agence car nous n'avons pas le matériel et l'expérience pour faire cela seuls !).
Nous partons donc à 4 cyclistes avec Marc et Jean-Luc. Nous nous trouvons dans le véhicule avec John, un Irlandais en vacances par ici et un couple d'Espagnols... Nous filons vers la montagne, en passant par des endroits magnifiques.





On arrive à un premier refuge où nous mangeons un morceau avant d'entamer une montée de 2h pour atteindre le deuxième refuge. Nous avons nos sacs sur le dos qui pèsent assez lourd. En effet, nous devons porter chacun notre matériel pour grimper : piolet, crampons, chaussures, vêtements chauds, eau, etc...




















Arrivés au deuxième refuge, nous nous installons à l'étage. C'est une grande pièce avec plein de matelas où chacun trouve une petite place pour une petite nuit ...

Nous nous prélassons au soleil tout l'après-midi. A 17h00, le dîner est servi. A 18h00, nous sommes couchés...Il est très difficile de trouver le sommeil à cette heure-ci sans compter l'altitude à laquelle nous nous trouvons (5130 m)...Les ascensions de sommet dans ce genre se font uniquement de nuit, car le jour, le soleil fait fondre la neige et rend donc cela plus dangereux...



















Minuit : le réveil sonne et tout le monde s'agite dans le "dortoir". Personne n'a vraiment dormi... Chacun s'habille et se retrouve en bas pour un petit déjeûner. Il y a un guide pour 2 personnes maximum.
Nous partons avec théo, notre guide pour cette ascension.
Il est 1 heure. Cette fois-ci, la chance nous sourit : c'est la pleine lune. Cette dernière nous permet de voir la splendeur de la montagne et certain progresse sans lampe frontale tellement il fait clair.
Le ciel est magnifique et une étoile filante passe au-dessus de nos têtes...
Au loin, on voit la capitale "La Paz" qui scintille grâce à toutes ses lumières, un vrai sapin de noël qui aurait pris feu ...

Nous dépassons des groupes et ces derniers nous redépassent à leur tour...Toujours avec un petit mot gentil et beaucoup d'encouragement. Chacun veut arriver tout là-haut ! Un jeune homme chante très fort la chanson du dessin animé "Le roi lion"... Ça met de l'ambiance ! (on apprendra plus tard qu'il avait abusé des pilules pour le mal de l'altitude !)



Après 5h30 de marche et quelques petits passages technique (notamment une crête avec d'un côté un dénivelé de 1000 m, et de l'autre, un de 250 m !), nous arrivons enfin au sommet ! Pile poil pour le lever du soleil, qui rend l'endroit majestueux. Derrière nous, tout au loin, on voit l'ombre de la montagne se dessiner dans le paysage et sur le lac Titicaca ! Nous sommes aux anges et les larmes sans aux bords de nos yeux !



Regardez l'ombre de la montagne tout derrière !


Nous ne restons pas là-haut longtemps car il fait vraiment froid ! (-15°C !). Nous voulions faire une photo avec nos amis Marc et Jean-Luc qui n'étaient pas loin derrière, mais le froid et le vent auront eu le dernier mot ! Nous les retrouvons légèrement plus bas. Ils leur restent à peine 5 minutes avant le sommet, l'émotion est palpable ! Un gros bravo à eux deux !

Jean-luc à gauche, Marc à droite

Nous commençons à redescendre et à apprécier la beauté du paysage. Un gros manteau blanc entoure la montagne où parfois, des crevasses laissent entrevoir les entrailles de cette dernière. Les stalactites sont impressionnantes !





Nous profitons de cette descente avec le soleil. Environ 2 heures plus tard, nous sommes revenus au refuge. Très fatiguant tout de même cette ascension ! Notre guide nous déconseille de dormir tout de suite, car nous risquons une bonne migraine... On fait alors nos sacs pour redescendre et allons accueillir Marc et Jean-luc. Ils sont, aux aussi, plus que contents d'être arriver !





Nous prenons tous un bon petit déjeûner et repartons pour rejoindre le premier refuge, là où enfin, une voiture nous attend !

Encore 2 heures de route et nous voici de retour à la capitale.

Le soir, Jean-luc nous offre à tous un bon apéritif ! Un vrai de vrai ! Avec des cacahuètes, des olives, du gruyères, du saucisson, et même des bonnes chips ! (bon il y avait aussi un alcool local et du Martini !...)

Pour la suite des évenements, nous avons prévu de nous reposer un mois ou deux, tant c'était éprouvant ! Bien sur, nous plaisantons ...

Samedi, nous avons retenté "el camino de la muerte", avec Marc. Cette fois, très beau temps pour apprécier les paysages magnifiques. Nous sommes passés des paysages de montagne aride avec de la neige, aux paysages très vert tellement la densité de végétation est impressionnante, palmiers et bananiers, sans oublier les oiseaux, papillons et autres insectes. 
Une journée à Coroico à visiter les alentours (cascades, champs de coca, nids suspendus, etc) et nous repartons, en bus cette fois (16h sur une piste digne de notre chemin de la mort de la veille), vers Rurrenabaque, en pleine jungle où nous sommes actuellement ... vivants ! (Les photos de la descente et de cette route viendront plus tard..., après notre tour dans la jungle...)

Hasta luego et nous vous remercions encore de nous suivre.


PS : Pour voir la vidéo de l'ascension, réalisé par Jean-Luc, rendez-vous sur le lien suivant :

 http://www.janodou.com/article-vainqueurs-du-huayna-potosi-video-109648972.html

Ainsi que son article de blog vraiment très agréable à lire :