Nous voici
arrivés depuis le 17 mai à Trujillo, chez Enith et Don Miguel (son mari). Pour
rappel, les parents de la tante de Pauline, celle qui habite en France. Nous
sommes donc très bien accueillis dans la 3ème ville du Pérou (850000hab), derrière
Arequipa (870000hab) et bien sûr Lima (environ 9 millions
d’habitants !!!).
Don Miguel, est un homme assez impressionnant mais très amusant avec qui on discute de nombreuses choses très intéressante (sur la vie au Pérou, sur l'histoire, sur le monde en général, etc). Celui-ci en connaît un rayon puisque c'est un anthropologue (il donne des cours à l' université), et avocat en droit constitutionnel et pénal. Rien que ça !
Don Miguel, est un homme assez impressionnant mais très amusant avec qui on discute de nombreuses choses très intéressante (sur la vie au Pérou, sur l'histoire, sur le monde en général, etc). Celui-ci en connaît un rayon puisque c'est un anthropologue (il donne des cours à l' université), et avocat en droit constitutionnel et pénal. Rien que ça !
Mairie de Trujillo |
Au programme,
visite de la plaza de armas, avec son imposante statue au centre représentant
la liberté et l’indépendance du Pérou (le 28 juillet 1821). Tout autour de la
place, il y a quelques maisons coloniales à admirer, ainsi que la
« cathédral » (que nous avons visité, ainsi que ses catacombes et son
musée). Ensuite, visite d’un musée consacré à l’histoire de Trujillo, son
indépendance, les autres « Trujillo » dans le monde, une partie sur
le Macchu picchu, etc….très intéressant !
Hommage á la liberté et á l'independance |
Les 2 jours
suivants (Le 19 et le 20), sont consacrés à la visite du site archéologique
Chan-Chan, situé à quelques kms de Trujillo. Nous achetons notre billet qui
nous donne accès à 4 sites différents : la citadelle Tschudi, le musée, la
Huaca Esmeralda et la Huaca Arco Iris.
Tout d’abord
pour situer les choses, la « ville » de Chan-Chan comprend 9 citadelles
où régnèrent successivement les 9 rois de la culture Chimù. Cette culture s’est
développée entre le 12e et le 15e siècle après JC, avant
d’être soumis par les Incas à la fin du 15es, après un siège de leur
capitale (Chan-Chan) pendant 10 ans !
Chan-chan
n’est rien moins que la plus grande ville en adobe (sorte de brique en terre)
d’Amérique. En effet, la ville s’étend sur 14km !
Bref, la
visite se limite aujourd’hui à 1 citadelle, celle de Tschudi ; mais nous
pouvons voir tout au long du trajet qui y mène les ruines des murs (de plus de
15 m) en sable, rongés par le temps, le vent, et l’air de la mer.
On accède dans
un premier temps à la place des cérémonies et des sacrifices. On peut y
observer une frise (faisant tout le tour de la place) et représentant des
vagues et des loutres de mers, toutes orientées vers l’entrée du gouverneur.
Ici, un homme, déguisé en gouverneur, se fait prendre en photo avec les
touristes.
Ensuite, on se
dirige vers un couloir dans lequel sont représentés sur 60 m, des pélicans, les
lignes de marées et des poissons.
Plus loin,
diverses salles (des maisons individuelles), avec toujours des motifs en frise,
puis un étang où, tous les 28 jours, quand la pleine lune se reflétait à la
surface de l’eau, on procédait à des sacrifices car on croyait que la lune
était de passage sur terre.
Pour finir, la
tombe royale, où gît le gouverneur de la citadelle Tschudi qui régna de 1380 à
1420. Il est enterré avec sa suite et toutes ses femmes (qui étaient
nombreuses !). Au total, 45 autres tombes…
Avec Don Miguel |
Pélicans |
La visite a
continué avec le musée du site, il explique bien la naissance, le développement
de la culture Chimù, ainsi que son fonctionnement, et sa chute par les Incas.
De plus, on peut y voir une maquette de chan-chan, un atelier d’orfèvrerie, un
autre de tissage, un mannequin de roi Chimù, etc.
Enfin, nous
avons visité 2 huacas : Esmeralda et Arco de Iris. Ces deux monuments en
forme de pyramide sont ornés de bas-relief représentant des pélicans, des
poissons, et d’autres formes plus ou moins humaines. Le tout encore construit
en adobe et en terre. Bien conservé mais en partie reconstitué.
Par la suite,
on s’immerge dans les ambiances locales grâce à notre guide Enith. En effet, on
déambule dans les allées du marché Hermélinda. Un très grand marché où chaque
rayon a son produit : 1 pour les fruits, 1 pour les pommes de terre, 1
pour le poisson, 1 pour la viande, etc etc. Très grand choix de produits
locaux, notamment les fruits que nous ne connaissons pas et qui donnent envie.
On achète et on test au fur et à mesure. Un jour, c’est jus de Guanabana, le
lendemain, c’est jus de Carambola, puis Chirimoya ou encore Tuna…. Un
régal !
De plus Enith
nous prépare des plats locaux délicieux… Crème de « chocho », qui se
mange avec de la pomme de terre, assorti d’une Tortilla (sorte d’omelette) avec
du brocoli, carottes et laitue, Choclo (un maïs qui se mange chaud comme des
petits pois)…et bien d’autres encore. Nous, nous préparons une lasagne, sans
gruyère car bien trop cher ici, et sans viande car celle achetée n’est plus
bonne a être consommée quand nous avons voulu la cuisiner. Ceci dit,
« agradable » (agréable) quand même !
C'est toujours les memes à la cuisine !!! |
Très agréable
également, les crêpes que Don Miguel et Enith ont apprécié !!!
Beaucoup plus
occidental, nous avons été faire un tour dans le « Mall », sorte de
grande galerie commerciale, avec toutes sortes de magasins de fringues,
bijoux, un grand supermarché (avec le nutella à 40s soit 10€, du beurre Elle et
Vire, du fromage pas donné, etc) et des fast-food (notre premier Macdo depuis
Guayaquil)
Nous avons
aussi été visiter l'église évangélique d'Enith, afin d'y voir une messe. Nous
avons été surpris car il y a un orchestre, des chants entraînants, des
personnes qui effectuent une chorégraphie, 2 chanteurs, etc. Beaucoup plus
vivant que chez nous. Les gens sont contents de s'y retrouver.
Ici, on se
déplace soit en bus, déglingués, soit en taxis, soit en
« colectivos », ou encore en microbus ou combis !... En moyenne,
le trajet, quel qu'il soit, coûte 1 soles (env 25cts d'€). Nous sommes montés à
7 dans un « colectivo ». Pour le moment, pas plus ! Les bus
sont parfois plein à craquer et on se demande comment il avance encore. Le
fonctionnement est bien différent de chez nous, ici chaque bus comprend 2
personnes qui travaillent, le chauffeur, qui conduit bien évidemment, et le
« rabatteur », lui est positionné dans la porte d'entrée (qui reste
toujours ouverte). Son boulot est de crier en continue le lieu où va le bus,
faire monter et descendre les gens et récupérer l'argent, le tout sans tomber
du bus lorsque celui prend les nids de poules !!! Les combis et microbus
ont le même fonctionnement.
En bus |
Autrement, les
filles évitent de regarder vers l'arriere quand le taxi recule alors que les
voitures arrivent pleine balle à contresens !!! Il faut être un pilote
pour conduire dans les rues de Trujillo, les voitures, bus, camions roulent
dans tous les sens en klaxonnant plus fort les uns que les autres.
Ici, comme
dans tout le Pérou d'ailleurs, le piéton n'est pas roi. En effet, c'est à nous
de nous pousser et de nous arrêter, et non aux voitures de nous laisser la
priorité. Alors : Cuidado (attention). Une voiture que nous sommes surpris
de voir autant est la Coccinelle...Et oui beaucoup de ce modèle sont présentes
ici et roule très bien malgré leur kilométrage élevé.
Autre chose,
chaque musique à sa signification. Par exemple, une mélodie signale que la
personne qui aiguise les couteaux est devant chez vous, une autre que le camion
poubelle arrive. Ou encore, le recycleur, avec son mégaphone, qui attire le
client vers son tricycle équipé d'une grande benne à l'avant dans laquelle il
entasse toutes sortes de ferrailles qu'il rachète.
Sinon, la
coupe de cheveux et barbe coûte 8 soles soit 2€. Pour les filles aussi c'est
avantageux puisque c'est 10 fois moins cher qu'en France et tout aussi bien
fait !
Bref, voici le petit point sur la vie locale à laquelle on s'habitue bien puisque les gens sont très serviable, et
accueillant. Il n'est pas rare qu'on nous accoste dans la rue pour nous
demander d'où on vient et nous dire « Bienvenidos » …
Départ vers Lima
Vendredi 25
Mai :
Arrivée ce matin à Lima à 8h30 après une nuit de bus. Nous prenons
un combi qui nous mènent chez Mercedès (Metche), une autre sœur d' Enith. Il
est tôt, nous croisons Metche et son mari qui partent au travail. Ils nous
invitent à prendre le petit déjeuner et à déposer nos affaires pour pouvoir
visiter la ville plus facilement. Une fois avoir mangé, nous partons à la
découverte de la ville. Entre taxi, bus et marche, nous n'arrêtons pas
aujourd'hui ! Nous visitons le musée de l'inquisition et du congrès, ancien
endroit où étaient jugés et exécutés les personnes non fidèles à la religion
chrétienne puis transformé en salle du congres. Nous avons pu observer les
cellules où ils attendaient leur sentence, et les différents moyens de
tortures.(en autres...).
Nous sommes
allés jusqu'à la croix de San Christobal, où l'on peut observer une partie de
la ville. Impossible de voir où elle s'arrête puisqu'elle n'est pas moins que
la deuxième plus grande ville du monde à être construite dans un
désert... ! (Après Le Caire)
Nous sommes allés
à la plaza de Armas (incontournable !), pour voir la cathédrale, mais aussi le
palais gouvernemental où nous avons pu observer le changement de garde. Ces
derniers ont interprétés différentes mélodies grâce à leur orchestre. Une
vieille dame présente dans le public, dansait et donnait le tempo en tapant
dans les mains. Une fois la musique terminée, elle demande aux gardes une
mélodie plus rythmée. Ces derniers se consultent un moment et se mettent à
interpréter « Delicia » ! (chanson que l'on peu entendre en
France en ce moment, et qui est très répandue ici)
Vers 18h, nous
allons visiter « El paseo de agua ». C'est un parc où il y a
différentes fontaines avec des lumières. C'est très animé et sympa. Il y avait
également une exposition sur l'eau.
En fin
d'après-midi, après avoir récupéré nos affaires chez Metche, direction la
maison de Gladys : soeur d'Enith, qui est marié à Carlos (que nous avons
vu à Chachapoyas), qui est le frère de Miguel (le mari d'Entih) ! Pour
faire plus simple, les deux sœurs sont mariés avec les deux frères !
Une fois de
plus, c'est une famille très accueillante que nous retrouvons. Chez Gladys, vit
aussi son papa (qui est donc le papa d'Enith). C'est un très gentil monsieur de
93 ans ! Il a vécu toute sa vie à Chachapoyas, et c'est donc ses terres
que nous avons visité précédemment. Aujourd'hui, il vit chez sa fille, après
une opération de la hanche qui lui nécessite du repos.
Gladys et
Carlos ont deux filles : Katy et Gaby, qui ont une vingtaine d'années.
Nous avons donc pu discuter de plein de choses !
Gladys au 1er plan et Don Miguel Adolfo au fond (papa d'Enith) |
Samedi :
Le matin, Katy
nous emmène au petit marché qui se trouve juste à côté de leur maison. Ensuite,
nous allons à la Ferria accompagné d'Enith. C'est une sorte de petit marché où
il n'y a que des produits locaux ! Tissus, bibelots, bijoux,
nourriture ! Il y a de tout ! Dommage que nous ne puissions pas nous
faire plaisir... (Nous rappelons que nous sommes à vélo... !)
Puis direction
la maison de Metche, qui se trouve plus dans le centre de la ville. Un ceviche
excellent nous y attend ! (poisson cru macéré dans du citron vert que nous
avions déjà goûté, mais celui là était le meilleur et de loin !)
En fin
d'après-midi, nous allons visiter le riche quartier « Miraflores ».
En effet, les prix de tout ce que l'on peut trouver dans le grand et populaire
centre commercial, sont exorbitant ! Par exemple, un petit bonnet :
200 soles (soit 50 Euros...) On se promène donc dans le grand centre commercial
ouvert avec vue sur la mer, avec Metche, sa fille Grecia (18 ans), Katy et
Enith.
Plus tard, on mange dans un petit restaurant où nous rencontrons des
français que le guide du routard à également conduit ici...
Après le
dîner, Metche nous emmènent swinguer !!! Direction une boite de nuit (qui
fait aussi restaurant en même temps) où nous avons pu danser sur le rythme des
musiques d'ici ! Autant dire que nous avons des cours de salsa à
prendre ! Mais quel bonheur de DANSER !!!!
De gauche à droite : Méché, Kattia et Grecia |
Nous avons
également goûter à l'alcool d'ici : le « Pisco sour », excellent
mais fort !
Après cette
longue journée, encore environ 45 min de trajet pour entrer chez Gladys. Nous
sommes crevés ! Mais quelle bonne journée !!!
Dimanche :
Debout à 9h
pour prendre le desayuno (petit déjeuner) avec tout le monde. Gladys nous a
préparé différents jus, tous meilleurs les uns que les autres...
Katy nous
emmène visiter la « méga plaza », encore une très grand centre
commercial. On aperçoit par une grande baie vitrée un cours de danse (zumba?),
très rythmé !
L'après-midi,
direction le parc zoologique. Nous avons vu des tapirs, des perroquets, des
condors, des lamas, vigognes, panthères et autres félins, singes de toutes
sortes, etc... Nous aurions préféré voir ces animaux en liberté...(sauf pour
les panthères ! Ou bien de loin!)
Gros minous |
Retour chez
Gladys pour le dernier dîner. Encore un bon moment passé avec tout le monde.
Lundi :
Nous prenons le bus le matin, direction Trujillo. Après une grosse journée à travers des paysages désertiques en bord de mer, nous voilà de nouveau chez Enith.
Merci à toute
la famille qui nous a gentiment accueilli à Lima. Nous en garderons un
excellent souvenir ! Merci, merci et encore merci !
Nous reprenons la route en fin de semaine vers Huaraz et sa cordillère blanche... la plus belle du monde parait-il....
Petite
anecdote : Nous sommes allés à l'hôpital parce qu'Alexis avait mal au
niveau de la gorge et nous soupçonnions une infection. Après plusieurs jours de
négociation avec Alexis, je le convainc d'aller à l'hôpital. Après
auscultation, le médecin prescrit une intra-musculaire (injection dans la
fesse...) Je rigolais déjà rien qu'à penser à la scène...Obligée de mentir à
Alexis en lui disant que ça ne faisait pas mal... Le pauvre...
La gentille
infirmière qu'Alexis admirait est vite devenue une sorcière... Le pauvre
n'arrivait même pas à se relever du lit ! Une bonne crise de fou rire s'en est suivit pour nous deux ! Un souvenir que nous ne sommes pas près
d'oublier (mais pas pour les mêmes raisons !)...