mercredi 30 mai 2012

Une semaine et demi à raconter : Trujillo - Lima

Nous voici arrivés depuis le 17 mai à Trujillo, chez Enith et Don Miguel (son mari). Pour rappel, les parents de la tante de Pauline, celle qui habite en France. Nous sommes donc très bien accueillis dans la 3ème ville du Pérou (850000hab), derrière Arequipa (870000hab) et bien sûr Lima (environ 9 millions d’habitants !!!). 

Don Miguel, est un homme assez impressionnant mais très amusant avec qui on discute de nombreuses choses très intéressante (sur la vie au Pérou, sur l'histoire, sur le monde en général, etc). Celui-ci en connaît un rayon puisque c'est un anthropologue (il donne des cours à l' université), et avocat en droit constitutionnel et pénal. Rien que ça !

Mairie de Trujillo
Au programme, visite de la plaza de armas, avec son imposante statue au centre représentant la liberté et l’indépendance du Pérou (le 28 juillet 1821). Tout autour de la place, il y a quelques maisons coloniales à admirer, ainsi que la « cathédral » (que nous avons visité, ainsi que ses catacombes et son musée). Ensuite, visite d’un musée consacré à l’histoire de Trujillo, son indépendance, les autres « Trujillo » dans le monde, une partie sur le Macchu picchu, etc….très intéressant !


Hommage á la liberté et á l'independance
Les 2 jours suivants (Le 19 et le 20), sont consacrés à la visite du site archéologique Chan-Chan, situé à quelques kms de Trujillo. Nous achetons notre billet qui nous donne accès à 4 sites différents : la citadelle Tschudi, le musée, la Huaca Esmeralda et la Huaca Arco Iris.

Tout d’abord pour situer les choses, la « ville » de Chan-Chan comprend 9 citadelles où régnèrent successivement les 9 rois de la culture Chimù. Cette culture s’est développée entre le 12e et le 15e siècle après JC, avant d’être soumis par les Incas à la fin du 15es, après un siège de leur capitale (Chan-Chan) pendant 10 ans !
Chan-chan n’est rien moins que la plus grande ville en adobe (sorte de brique en terre) d’Amérique. En effet, la ville s’étend sur 14km !
Bref, la visite se limite aujourd’hui à 1 citadelle, celle de Tschudi ; mais nous pouvons voir tout au long du trajet qui y mène les ruines des murs (de plus de 15 m) en sable, rongés par le temps, le vent, et l’air de la mer.





On accède dans un premier temps à la place des cérémonies et des sacrifices. On peut y observer une frise (faisant tout le tour de la place) et représentant des vagues et des loutres de mers, toutes orientées vers l’entrée du gouverneur. Ici, un homme, déguisé en gouverneur, se fait prendre en photo avec les touristes.




Ensuite, on se dirige vers un couloir dans lequel sont représentés sur 60 m, des pélicans, les lignes de marées et des poissons.
Plus loin, diverses salles (des maisons individuelles), avec toujours des motifs en frise, puis un étang où, tous les 28 jours, quand la pleine lune se reflétait à la surface de l’eau, on procédait à des sacrifices car on croyait que la lune était de passage sur terre.
Pour finir, la tombe royale, où gît le gouverneur de la citadelle Tschudi qui régna de 1380 à 1420. Il est enterré avec sa suite et toutes ses femmes (qui étaient nombreuses !). Au total, 45 autres tombes…


Avec Don Miguel
Pélicans



La visite a continué avec le musée du site, il explique bien la naissance, le développement de la culture Chimù, ainsi que son fonctionnement, et sa chute par les Incas. De plus, on peut y voir une maquette de chan-chan, un atelier d’orfèvrerie, un autre de tissage, un mannequin de roi Chimù, etc.




Enfin, nous avons visité 2 huacas : Esmeralda et Arco de Iris. Ces deux monuments en forme de pyramide sont ornés de bas-relief représentant des pélicans, des poissons, et d’autres formes plus ou moins humaines. Le tout encore construit en adobe et en terre. Bien conservé mais en partie reconstitué.




Par la suite, on s’immerge dans les ambiances locales grâce à notre guide Enith. En effet, on déambule dans les allées du marché Hermélinda. Un très grand marché où chaque rayon a son produit : 1 pour les fruits, 1 pour les pommes de terre, 1 pour le poisson, 1 pour la viande, etc etc. Très grand choix de produits locaux, notamment les fruits que nous ne connaissons pas et qui donnent envie. On achète et on test au fur et à mesure. Un jour, c’est jus de Guanabana, le lendemain, c’est jus de Carambola, puis Chirimoya ou encore Tuna…. Un régal !


De plus Enith nous prépare des plats locaux délicieux… Crème de « chocho », qui se mange avec de la pomme de terre, assorti d’une Tortilla (sorte d’omelette) avec du brocoli, carottes et laitue, Choclo (un maïs qui se mange chaud comme des petits pois)…et bien d’autres encore. Nous, nous préparons une lasagne, sans gruyère car bien trop cher ici, et sans viande car celle achetée n’est plus bonne a être consommée quand nous avons voulu la cuisiner. Ceci dit, « agradable » (agréable) quand même !

C'est toujours  les memes à la cuisine !!!

Très agréable également, les crêpes que Don Miguel et Enith ont apprécié !!!

Beaucoup plus occidental, nous avons été faire un tour dans le « Mall », sorte de grande galerie commerciale, avec toutes sortes de magasins de fringues, bijoux, un grand supermarché (avec le nutella à 40s soit 10€, du beurre Elle et Vire, du fromage pas donné, etc) et des fast-food (notre premier Macdo depuis Guayaquil)

Nous avons aussi été visiter l'église évangélique d'Enith, afin d'y voir une messe. Nous avons été surpris car il y a un orchestre, des chants entraînants, des personnes qui effectuent une chorégraphie, 2 chanteurs, etc. Beaucoup plus vivant que chez nous. Les gens sont contents de s'y retrouver.

Ici, on se déplace soit en bus, déglingués, soit en taxis, soit en « colectivos », ou encore en microbus ou combis !... En moyenne, le trajet, quel qu'il soit, coûte 1 soles (env 25cts d'€). Nous sommes montés à 7 dans un « colectivo ». Pour le moment, pas plus ! Les bus sont parfois plein à craquer et on se demande comment il avance encore. Le fonctionnement est bien différent de chez nous, ici chaque bus comprend 2 personnes qui travaillent, le chauffeur, qui conduit bien évidemment, et le « rabatteur », lui est positionné dans la porte d'entrée (qui reste toujours ouverte). Son boulot est de crier en continue le lieu où va le bus, faire monter et descendre les gens et récupérer l'argent, le tout sans tomber du bus lorsque celui prend les nids de poules !!! Les combis et microbus ont le même fonctionnement.

En bus

Autrement, les filles évitent de regarder vers l'arriere quand le taxi recule alors que les voitures arrivent pleine balle à contresens !!! Il faut être un pilote pour conduire dans les rues de Trujillo, les voitures, bus, camions roulent dans tous les sens en klaxonnant plus fort les uns que les autres.

Ici, comme dans tout le Pérou d'ailleurs, le piéton n'est pas roi. En effet, c'est à nous de nous pousser et de nous arrêter, et non aux voitures de nous laisser la priorité. Alors : Cuidado (attention). Une voiture que nous sommes surpris de voir autant est la Coccinelle...Et oui beaucoup de ce modèle sont présentes ici et roule très bien malgré leur kilométrage élevé.

Autre chose, chaque musique à sa signification. Par exemple, une mélodie signale que la personne qui aiguise les couteaux est devant chez vous, une autre que le camion poubelle arrive. Ou encore, le recycleur, avec son mégaphone, qui attire le client vers son tricycle équipé d'une grande benne à l'avant dans laquelle il entasse toutes sortes de ferrailles qu'il rachète.

Sinon, la coupe de cheveux et barbe coûte 8 soles soit 2€. Pour les filles aussi c'est avantageux puisque c'est 10 fois moins cher qu'en France et tout aussi bien fait !


Bref, voici le petit point sur la vie locale à laquelle on s'habitue bien puisque les gens sont très serviable, et accueillant. Il n'est pas rare qu'on nous accoste dans la rue pour nous demander d'où on vient et nous dire        « Bienvenidos » …


Départ vers Lima 

Vendredi 25 Mai : 

Arrivée ce matin à Lima à 8h30 après une nuit de bus. Nous prenons un combi qui nous mènent chez Mercedès (Metche), une autre sœur d' Enith. Il est tôt, nous croisons Metche et son mari qui partent au travail. Ils nous invitent à prendre le petit déjeuner et à déposer nos affaires pour pouvoir visiter la ville plus facilement. Une fois avoir mangé, nous partons à la découverte de la ville. Entre taxi, bus et marche, nous n'arrêtons pas aujourd'hui ! Nous visitons le musée de l'inquisition et du congrès, ancien endroit où étaient jugés et exécutés les personnes non fidèles à la religion chrétienne puis transformé en salle du congres. Nous avons pu observer les cellules où ils attendaient leur sentence, et les différents moyens de tortures.(en autres...).  
Nous sommes allés jusqu'à la croix de San Christobal, où l'on peut observer une partie de la ville. Impossible de voir où elle s'arrête puisqu'elle n'est pas moins que la deuxième plus grande ville du monde à être construite dans un désert... ! (Après Le Caire)

Nous sommes allés à la plaza de Armas (incontournable !), pour voir la cathédrale, mais aussi le palais gouvernemental où nous avons pu observer le changement de garde. Ces derniers ont interprétés différentes mélodies grâce à leur orchestre. Une vieille dame présente dans le public, dansait et donnait le tempo en tapant dans les mains. Une fois la musique terminée, elle demande aux gardes une mélodie plus rythmée. Ces derniers se consultent un moment et se mettent à interpréter « Delicia » ! (chanson que l'on peu entendre en France en ce moment, et qui est très répandue ici)





Vers 18h, nous allons visiter « El paseo de agua ». C'est un parc où il y a différentes fontaines avec des lumières. C'est très animé et sympa. Il y avait également une exposition sur l'eau. 




En fin d'après-midi, après avoir récupéré nos affaires chez Metche, direction la maison de Gladys : soeur d'Enith, qui est marié à Carlos (que nous avons vu à Chachapoyas), qui est le frère de Miguel (le mari d'Entih) ! Pour faire plus simple, les deux sœurs sont mariés avec les deux frères !

Une fois de plus, c'est une famille très accueillante que nous retrouvons. Chez Gladys, vit aussi son papa (qui est donc le papa d'Enith). C'est un très gentil monsieur de 93 ans ! Il a vécu toute sa vie à Chachapoyas, et c'est donc ses terres que nous avons visité précédemment. Aujourd'hui, il vit chez sa fille, après une opération de la hanche qui lui nécessite du repos.

Gladys et Carlos ont deux filles : Katy et Gaby, qui ont une vingtaine d'années. Nous avons donc pu discuter de plein de choses !

Gladys au 1er plan et Don Miguel Adolfo au fond (papa d'Enith)

Samedi :


Le matin, Katy nous emmène au petit marché qui se trouve juste à côté de leur maison. Ensuite, nous allons à la Ferria accompagné d'Enith. C'est une sorte de petit marché où il n'y a que des produits locaux ! Tissus, bibelots, bijoux, nourriture ! Il y a de tout ! Dommage que nous ne puissions pas nous faire plaisir... (Nous rappelons que nous sommes à vélo... !)
Puis direction la maison de Metche, qui se trouve plus dans le centre de la ville. Un ceviche excellent nous y attend ! (poisson cru macéré dans du citron vert que nous avions déjà goûté, mais celui là était le meilleur et de loin !)
En fin d'après-midi, nous allons visiter le riche quartier « Miraflores ». En effet, les prix de tout ce que l'on peut trouver dans le grand et populaire centre commercial, sont exorbitant ! Par exemple, un petit bonnet : 200 soles (soit 50 Euros...) On se promène donc dans le grand centre commercial ouvert avec vue sur la mer, avec Metche, sa fille Grecia (18 ans), Katy et Enith. 






Plus tard, on mange dans un petit restaurant où nous rencontrons des français que le guide du routard à également conduit ici...

Après le dîner, Metche nous emmènent swinguer !!! Direction une boite de nuit (qui fait aussi restaurant en même temps) où nous avons pu danser sur le rythme des musiques d'ici ! Autant dire que nous avons des cours de salsa à prendre ! Mais quel bonheur de DANSER !!!!
De gauche à droite : Méché, Kattia et Grecia
Nous avons également goûter à l'alcool d'ici : le « Pisco sour », excellent mais fort !
Après cette longue journée, encore environ 45 min de trajet pour entrer chez Gladys. Nous sommes crevés ! Mais quelle bonne journée !!!




Dimanche :

Debout à 9h pour prendre le desayuno (petit déjeuner) avec tout le monde. Gladys nous a préparé différents jus, tous meilleurs les uns que les autres...
Katy nous emmène visiter la « méga plaza », encore une très grand centre commercial. On aperçoit par une grande baie vitrée un cours de danse (zumba?), très rythmé !
L'après-midi, direction le parc zoologique. Nous avons vu des tapirs, des perroquets, des condors, des lamas, vigognes, panthères et autres félins, singes de toutes sortes, etc... Nous aurions préféré voir ces animaux en liberté...(sauf pour les panthères ! Ou bien de loin!)


Gros minous

Retour chez Gladys pour le dernier dîner. Encore un bon moment passé avec tout le monde.


Lundi : 

Nous prenons le bus le matin, direction Trujillo. Après une grosse journée à travers des paysages désertiques en bord de mer, nous voilà de nouveau chez Enith.

Merci à toute la famille qui nous a gentiment accueilli à Lima. Nous en garderons un excellent souvenir ! Merci, merci et encore merci !

Nous reprenons la route en fin de semaine vers Huaraz et sa cordillère blanche... la plus belle du monde parait-il....

Petite anecdote : Nous sommes allés à l'hôpital parce qu'Alexis avait mal au niveau de la gorge et nous soupçonnions une infection. Après plusieurs jours de négociation avec Alexis, je le convainc d'aller à l'hôpital. Après auscultation, le médecin prescrit une intra-musculaire (injection dans la fesse...) Je rigolais déjà rien qu'à penser à la scène...Obligée de mentir à Alexis en lui disant que ça ne faisait pas mal... Le pauvre...
La gentille infirmière qu'Alexis admirait est vite devenue une sorcière... Le pauvre n'arrivait même pas à se relever du lit ! Une bonne crise de fou rire s'en est suivit pour nous deux ! Un souvenir que nous ne sommes pas près d'oublier (mais pas pour les mêmes raisons !)... 

mercredi 16 mai 2012

Le "6ème continent" vous connaissez ???

Après 2 jours à plus de 55 km chacun, avec un vent fort de ¾ face, des lignes droite interminables, et une circulation dense, nous sommes arrivés en milieu d’après midi (le 13) à Huanchaco, sur la côte Pacifique.

La route que nous avons emprunté se nomme la « Panaméricaine ». Route très fréquentée par les camions de marchandises. C’était dangereux, pour nous cyclistes, puisque nous roulions sur une petite partie de la route (comme une bande d’arrêt d’urgence), avec le sable qui venait nous fouetter le visage, les trous et cailloux, et le vent qui nous a suivi tout au long de ces deux jours…


Le premier soir (samedi soir), nous arrivons éreintés dans la ville de Paijan. Il fait déjà nuit, nous n’en pouvons plus. On croise des policiers qui nous escortent très gentiment jusqu’à un hôtel. Ils surveillent même nos vélos le temps de tout décharger.

Le lendemain, c’est donc reparti pour une longue ligne droite, face au vent… Les policiers nous suivent d’ailleurs un bon moment sur la route empêchant les camions de nous frôler en passant. Vraiment très serviables ces policiers !

Nous apercevons la mer au loin et la seule idée de pouvoir se baigner nous redonne du tonus pour remettre un bon coup de pédale !

Nous arrivons à Huanchaco vers 15h. C’est une petite station balnéaire à 15km au nord de Trujillo. Ville très touristique et connue pour ses embarcations de roseaux et pour le surf. Des pêcheurs attendent le poisson une bonne partie de la journée sur le ponton ou directement sur ces embarcations.



Dans cette ville, on peut observer de parts et autres des panneaux « d’évacuation en cas de Tsunami ». Pas très rassurant tout ça !



Nous nous sommes donc installés dans le seul camping de la ville, face à la mer, avec quelques Français, un Argentin, une Américaine et un Espagnol, et nous sommes partis en direction de la plage et de ses vagues idéales pour le surf !

Une petite baignade pour Alexis avant d’aller faire une grosse nuit ! On est tous crevé ce dimanche !



Lundi matin, nous nous levons, tout content d’aller acheter des croissants dans une boulangerie française qui a ouvert ses portes il y a quinze jours !!! Mais pas de chance, elle est fermée le lundi !

On se contentera du petit déjeuner continental habituel (bon, lui aussi, malgré tout !). Dans l’après-midi, nous nous sommes contentés de profiter de la plage, et de l’eau… Encore une petite baignade dans l’eau, qui est qualifiée par les gens d’ici, comme froide. En tant que bons Normands, nous la trouvons bonne !!!

Les pélicans essayent eux aussi de surfer sur les vagues pendant que les mouettes se battent pour le poisson… Pour résumer, on se repose ! Les muscles peuvent enfin se détendre et on peut de nouveau s’asseoir… !



Nous avons rencontrés un couple français dans l’hôtel où nous sommes, qui nous ont raconté quelques moments de leur périple en Amérique Latine. Ils ont pris trois ans d'années sabbatiques et en connaissent déjà pas mal sur les pays d’ici. Ils nous ont donné de bons conseils et nous ont donné encore plus envie de découvrir le Salar d’Uyuni (qui nous fascine déjà depuis que l’on connait son existence…!)

Nous avons parlé un bon moment de leur voyage et des merveilles que notre planète nous offre ; mais aussi et malheureusement de la façon dont l’homme détruit tout cela.

Connaissez vous le 6ème continent ?

Selon eux (qui voyagent depuis 17 ans), « dans environ 10 ans, nous ne pourrons plus nous baigner dans nos Océans. » En effet, la pollution est telle qu’il a été découvert dans l’Océan Pacifique une masse énorme (environ deux fois la France) constituée de morceaux de plastiques !!!

Les poissons confondent ces morceaux avec le plancton…. Nous vous laissons remonter la chaîne alimentaire…

Cette masse est tellement conséquente qu’elle a été nommée « le sixième continent » !!!

Selon l’association Greenpeace, il serait même déjà trop tard pour remédier à cela. Il faut surtout arrêter le massacre !!! Et de toute manière, qui prendra la responsabilité de ce chaos puisque c'est dans les eaux internationales ???

Au Pérou, nous avons remarqué le manque de moyens afin d’évacuer les poubelles. Le gouvernement ne semble pas se préoccuper de la pollution et, malheureusement, les habitants non plus. Nous avons pu voir des paysages magnifiques gâchés par des décharges à proximité. (les vautours eux, sont aux anges !)

Si vous voulez en savoir plus sur le « 6ème continent », vous pouvez consulter le lien suivant et nous vous serions reconnaissants de faire parler de ce phénomène peu connu (et surement étouffé), afin de sensibiliser les gens et surtout les plus jeunes.


Les vidéos sont très explicites !! Choquante ? La faute à qui ?
(Une vidéo explique très bien le phénomène pour les jeunes, mais aussi pour les moins jeunes !)

Comme le dit ce site internet « l’Océan a le mal de mer » et c’est à chacun d’entre nous de faire quelque chose car chaque geste compte !!!


Allez on finit par une petite photo plus sympathique qu'on ne pourra peut etre plus refaire dans quelques années !!!



Pour en revenir à notre périple, nous reprenons la route demain dans l’après-midi afin de retrouver Enith à Trujillo (à 15 km d’ici), qui a la gentillesse de nous accueillir chez elle.

vendredi 11 mai 2012

Cap sur le Pacifique !

       Après notre départ vers 12 h de Cajamarca et une sortie de ville difficile du fait du nombre incalculable de rues, des renseignements qui nous indiquent des chemins opposés, des voitures et mototaxis en tous sens, etc, nous espérions trouver une route asphaltée...EH bien non ! Encore une bonne vingtaine de km de route défoncée (en travaux) nous attendaient. On arrive en haut du col à 3050 m en fin d'après midi, il fait plutôt froid, on se couvre avant la descente qui va se faire dans les nuages. La route étant en travaux, il y a des créneaux de passage, il est 17 h, elle n'ouvre qu'à 18 h !!! Heureusement, cela ne s'appliquent pas aux motos et aux vélos... Youpi !!!
C'est parti, pas de voitures, juste des engins de travaux publics (et notamment les 3 rouleaux compresseurs de front en face de nous, avec leur phares qui transpercent la brume et le grondement qui les accompagnent... Impressionnant !!!). Bref on se pose, après 5 km de descente, pour la nuit.

Le lendemain (le 10 mai), on sait qu'une longue descente nous attends, on retrouve enfin l'asphalte, on peut filer à vive allure vers le bas de la montagne sur une route en lacet. Au total, 52 km de descente. A 11h45, on s'arrête dans un resto avec au compteur 62 km !  Là, un rat traverse dans la cuisine, c'est pas grave c'est bon quand même... grosse pause déjeuner,  glace, et c'est reparti pour un après midi de folie...                   La route est beaucoup moins pentue, on retrouve quelques petites grimpettes en longeant le rio Jequetepeque (si si lisez le en entier !), avec en prime le vent de face...A la queue leu leu on file quand même jusqu'à atteindre les 108 km. On se pose en contrebas d'une bodega (boutique) dans laquelle nous nous achetons quelques bières et sodas pour fêter ça. Ce soir la, rien de tel qu'un coucher à 19h30 pour se reposer les jambes.





Aujourd'hui (le 11), réveil matinal après une nuit de 11h, on déjeune à Tembladora, quelques kms plus loin, puis on repart en direction de la cote Pacifique (cette fois nous sommes pressés d'attaquer cette côte !). Le paysage est de plus en plus aride, les montagnes s'effacent peu à peu, on croise un lac immense (où nous aurions pu dormir et tenter de pêcher...).

Les kilomètres défilent malgré le vent de face. Nous croisons notre premier cyclotouriste, il est Brésilien et est parti de Rio de Janeiro pour 4 ans de voyage jusqu'au Venezuela. Nous sommes content d'enfin parler à quelqu'un qui fasse comme nous, lui n'a pas l'air étonné, il a du en croiser plus d'un depuis son départ. Il compare nos vélos et le sien en disant que nous avons des Ferrari et lui une petite Volkswagen...En effet, ses portes-bagages, en fer plat, sont soudés directement sur son cadre, il n'a que 18 vitesses (contre 27 pour nous, difficile pour la montagne), pas de sacs étanches, pour un poids total d'environ 80kg !! MAIS ce n'est pas le vélo qui fait avancer l'homme mais plutôt l'inverse (à en voir ses mollets ! ). Il nous donne quelques conseils sur la route à suivre et on se quitte après une petite photo. (pour voir ce Bresilien, quelques vidéos sur Youtube en tapant "trotamundo de sudamerica", ou sur notre lien à droite du blog, le tout en espagnol)


On s’arrête pour manger après 57 km avalés. On retrouve la Panaméricaine, cette route immense qui longe la cote Péruvienne, du nord au sud. Encore 13 km et nous voila à Pacasmayo, ville portuaire sur le géant Pacifique.
Enfin, nous voyons cet océan que nous n'avions vu que de l'avion. Avec les conseils du Brésilien, on se prend un hôtel pour la nuit et on décide d'aller à la plage... L'eau est bonne d'après la gérante, on peut même y faire du surf ! Effectivement, de bonnes vagues, une belle plage et une eau plus chaude que dans la Manche... c'est parti pour la baignade. On s'est même fait un copain, encore un chien (un Labrador), qui a joué avec nous un bon moment et qui a gardé nos affaires pendant la baignade !


Visite de "el muelle", un ponton large de 8 m sur 544 m de long (construit en 1874, avec initialement 773 m de longueur, détruit en partie pendant la guerre contre le Chili) qui s'enfonce dans l'océan.
Aujourd'hui, ce sont les pêcheurs qui s'en servent, que ce soit à la ligne (mais sans la canne, juste le fil, le plomb et l'hameçon), les pêcheurs en barque, ou encore les pêcheurs...en bouée... Eh oui une chambre a air en guise de bouée, des palmes et un grand filet ça fonctionne à en voir le nombre de poisson capturés.

Une discussion avec les quelques pêcheurs présent nous fait faire une rencontre agréable avec un monsieur d'une bonne soixantaine d'années. Celui ci nous demande d'où on vient, on lui répond "de Francia" et lui nous dit de Lyon? de Marseille? de Nice? de Chartres peut être ? .... On reste bête. "Non de Normandie", "Ah la Normandia, oui mais de basse ou de haute?" .... !!! Il en connait un rayon et sur pas mal de choses, il ne se rappelle plus combien mesure le Mont-Blanc mais il sait sur quels pays s'étendent Les Alpes, nous dit même oui et merci en français, etc. On lui demande comment il sait tout ça, il nous répond qu'il lit beaucoup et surtout qu'il s’intéresse à tout sinon comment il ferait "pour tenir une discussion avec les étrangers qui viennent ici ?". Bref on a pris de la graine de ce vieux monsieur très intéressant.
Sur "El muelle"


































Nous sommes donc à Pascamayo, nous reprenons la route dès demain en direction de Trujillo avec notre prochaine escale à Paijan 52 km plus loin.

mercredi 9 mai 2012

Cajamarca et Los Banos del Inca !

Le 4 Mai, nous quittons Celendin pour rejoindre la ville de Cajamarca. Environ 100 km nous en séparent. Nous partons de bonne heure. La ville de Celendin est déjà en plein mouvement, les motos taxis s’affolent, les parents emmènent leurs enfants à l’école, les gens étalent leur marchandise dans les rues…




Pratiquement que de la cote aujourd’hui, avec une route où il y a plein de travaux. Heureusement pour nous, les personnes travaillant sur le chantier ont accepté que nous passions par cette route, nous évitant ainsi de prendre la déviation passant par « SUCRE » qui nous aurait rallongé.

Tout au long du chemin, les travailleurs nous posent plein de questions et sont très sympathiques avec nous. Leur travail est impressionnant : ils transforment le chemin en route tout en l’agrandissant en creusant dans la montagne.
Le midi, on s’arrête pour manger avec une vue, encore une fois, superbe. Puis on s’endort tous les quatre au soleil pour une petite heure ! (dur dur le vélo …). Résultat : quelques coups de soleil !

Le soir, nous trouvons un endroit très tranquille entouré de montagne. On s’y installe et on admire le coucher de soleil. Nous sommes à 3500 m d’altitude, il caille ! A 19h, il fait 7 degrés : nous sortons nos duvets et nous ne tardons pas à manger pour aller se couler au chaud !

Le lendemain matin (5 mai), on se lève encore trempés…La rosée et la bruine des montagnes ont eu raison de notre tente. Nous avons une fois de plus de la chance car le soleil se lève en même temps que nous. La petite séance « séchage » peut commencer…

Nous montons encore 10km jusqu’à arriver au col à 3750m, puis nous descendons  jusqu’à  la Encanada où nous mangeons. La descente n’est pas reposante car la route est accidentée et il faut être vigilant pour ne pas tomber !!! Heureusement, nous sommes devenus des bons descendeurs !!! Nous croisons beaucoup de paysans coiffés d’un haut chapeau beige. Ils portent des vêtements hauts en couleurs. Beaucoup d’entre eux sont pieds nus et nous demandent à manger ou de l’argent…D’autres vendent des herbes (Manzanilla, anis…) sur le bord de la route.

Nous continuons notre route (asphaltée maintenant après 320km de chemin) jusqu’à Cajamarca où nous trouvons un petit hôtel.

Ce soir-là, Alexis  prend du cochon d’inde, « cuy », au restaurant. La petite bête est coupée dans le sens de la longueur laissant apparaître ses dents, un oeil et tout ce qui va avec !… Verdict : Muy bueno ! Exercice d’autant plus difficile pour Alexis, puisque son animal de compagnie était un cochon d’inde, lorsqu’il était petit !  …


Le 6 mai, nous assistons à une cérémonie militaire sur la très jolie Plaza de Armas de Cajamarca. Ils hissent le drapeau Péruvien et chantent l’hymne national du Pérou avec la main sur le cœur. 



La ville de Cajamarca est, parait-il, la ville la plus espagnole du Pérou. Elle est entourée de collines verdoyantes, et est située à 2700 m d’altitude.
 PLAZA DE ARMAS


Un peu d’histoire (sources : Guide Du Routard) :
Le site était autrefois occupé par les Cajamarcas, avant que les Incas ne les « délogent » en 1438. En 1532, Atahualpa fait un arrêt à Cajamarca pour une cure dans les eaux sulfureuses de la région (los banos deI Incas), afin de soigner une blessure. Il campe aux abords de la ville avec toute sa cour et son armée de 30 000 hommes, avant de reprendre la route pour Cuzco, en vue d’assoir définitivement son pouvoir sur l’Empire Inca. Bien renseigné, Pizzaro (Conquistador Espagnol) le précède avec ses 183 guerriers, 27 chevaux et ses canons. Il s’installe dans la ville et attire par la ruse Atahualpa dans un guet-apens. 
Atahualpa, sûr de sa puissance et loin de se méfier des hommes barbus chevauchant de drôles de montures, accepte une invitation à discuter de la part de Pizzaro, qui a disposé ses troupes autour de l’actuelle Plaza de Armas, cachées dans les maisons. 
En stratège classique, le fils de l’Inca, lui, consigne ses troupes tout autour de la ville, afin de prendre ses éventuels ennemis comme dans une souricière. Puis il accepte de rencontrer les Espagnols en toute confiance. 
Très joueur, Pizzaro tente alors le tout pour le tout. Aidé d’un canon placé sur une colline, il effraie les autochtones et capture Atahualpa.
C’est la débandade, les spagnols, avec leurs armes à feux et leurs chevaux, font fuir toute la suite de l’Inca ainsi que l’armée qui attendait un ordre du fils du Soleil, massacrant au passage quelques milliers d’entre eux. Cet évènement modifia en quelques heures le cours de l’histoire de l’Amérique du Sud.

Otage des Espagnols, Atahualpa propose alors de remplir la pièce où il est maintenu prisonnier une fois d’or et deux fois d’argent jusqu’à la hauteur de ses bras levés, en échange de sa liberté. Pizzaro accepte. Tous les Indiens apportent des merveilles de bijoux de tout le pays. Le tout est fondu allègrement mais Atahualpa n’est pas libéré pour autant. Il est jugé et condamné à mort le 28 août 1533. (Il dut se convertir au christianisme pour ne pas mourir brûlé, auquel cas son âme n’aurait pas pu revivre…Il ne fut donc qu’étranglé !)
Les Espagnols réduisirent à néant toute trace de civilisation inca dans la ville. Il ne subsiste aujourd’hui que la chambre du Rachat (el Cuarto del Rescate), pièce où  fut précisément emprisonné Atahualpa.
Nous avons d’ailleurs pu visiter cette pièce qui se trouve près de la plaza de Armas.


Du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, Cajamarca se développa surtout grâce à l’industrie minière.
En effet, actuellement, deux cents kilos d’or sont extrait tous les jours : 600 000 Dollars par jour !!!

Nous sommes allés à Los banos del Incas, deux fois. C’est une ville connue pour son complexe d’eaux thermales naturelles. En effet, une source d’eau réchauffée par l’activité volcanique et magmatique, jaillit de la terre à environ 71°C !


Le complexe propose différents services : piscines, sauna, hydro massages, etc… Pour notre part, nous avons testé la piscine ainsi que les grandes baignoires pour deux personnes où l’eau est plus chaude que chaude ! (ça nous change des douches froides ).

Et pour notre plus grand bonheur, Cajamarca est connue pour sa production de fromage ! Nous avons donc fait plusieurs haltes afin de déguster différents fromages ! Huumm !!!


Mantecoso, fromage au pesto, etc…
On se régale mais toute bonne chose à une fin (ou une faim…). Nous reprenons la route dès aujourd'hui (le 10) vers Trujillo, où Enith nous attends. 300 km nous en séparent mais les bonnes nouvelles sont de la route asphaltée, 20 km de côte (eh oui on aime ça !) puis 280 km de descente et de plat pour arriver à la côte pacifique (que nous n’avons toujours pas vu). 
Nous allons passer de 2700 m d’altitude au niveau de la mer…Enfin un peu plus de facilité, nous n’avons pas quitté la Cordillère des Andes depuis le début. Autrement dit nous n’avons fait que monter et descendre depuis ces 2 mois. Un peu de repos…
Des news d’ici une bonne semaine quand nous serons  Trujillo.
A bientôt !

jeudi 3 mai 2012

La route semée d'embûche !!!


Nous sommes arrivés hier dans la soirée à Celendin, après six jours semés d’embûches : intempéries, chutes (de vélos et non d’eau !), mygales… (oui oui, vous avez bien lu !)
Allez, on vous raconte tout depuis le début !

Après avoir dit merci et au revoir avec un pincement au cœur à la petite famille de Chachapoyas, nous partons vendredi dernier. Et c’est parti pour une bonne descente en direction de Leymebamba sous une bonne averse…
En bas, c’est une route non asphaltée et pleine de cailloux qui nous attends. On met les gants pour affronter les secousses qui au bout d’un moment, font mal aux mains.
On longe la rivière, nous nous trouvons pratiquement à la même hauteur qu’elle. En début d’après-midi (alors que nous nous arrêtons d’habitude vers 17h30), on trouve un endroit si beau qu’on ne résiste pas longtemps et on plante les tentes ! Un petit bout de pelouse, la rivière juste à côté….PARFAIT ! Les gars décident de pêcher… Confection d’une canne à pêche (qui leur prend un bon moment), mise en place de l’hameçon et recherche interminable d’appâts… Ils tentent avec quelques sauterelles, en vain… C’est un petit garçon d’une dizaine d’années qui leur montrera où trouver des vers de terre par ici … Plus tard dans la soirée, alors qu’ils sont toujours bredouille, un homme passe et nous montre ce qu’il a pêché avec un petit bâton et un fil….(Inutile de décrire la tête de Sam et Alexis). Du coup, ils partent avec lui pour un cours poussé de pêche ! Pendant ce temps, deux « énormes » taureaux s’approchent de notre camp. Un des deux commence à venir droit sur nous ! On prend nos jambes à notre cou en abandonnant lâchement le campement quand on entend le paysan appeler ses bêtes. OUF ! Ils les maîtrisent et les emmènent avec lui. Grosse frayeur pour Hélène et moi !



Samedi :
On se lève vers 6h et on lève le camp à 8h pour enfiler 45km jusqu’à midi. On atteint Leymebamba dans l’après-midi (Village où on achète de la confiture de lait…Petit régal pour nous !). Le soir, on campe dans un champ clandestinement en espérant qu’il n’y ait pas de taureaux à notre réveil… A part cela, les douleurs musculaires sont de nouveaux là pour chacun d’entre nous. AIE !

Dimanche :
Aujourd’hui, on sait qu’on commence une côte de 30km…Il faut se motiver ! Hélène a été bien malade cette nuit mais elle est d’attaque tout de même. On roule jusqu’au midi. Seulement 10 km au compteur et derrière nous, un nuage énorme nous menace…Et c’est parti, une grosse averse nous tombe dessus. Les gars fabriquent une superbe cabane où nous passerons finalement l’après midi à jouer aux cartes ! On plante la tente ici même en profitant d’une accalmie. 


Lundi :
Réveil…humide ! La tente est trempée dehors comme dedans, duvets mouillés et matelas humides… Super ! Réveil à 5h30, on en profite pour aller admirer le lever de soleil (en espérant fortement de le voir pour faire sécher nos affaires). Heureusement pour nous, on peut tout faire sécher. Cette fois-ci, on monte jusqu’en haut ! Et là, c’est une descente de 60 km qui nous attend !!! Le paysage est plus que grandiose ! D’un côté, la montagne, de l’autre l’immensité du vide ! Il est 11h, on voudrait être à la Balsa pour manger (village qui se trouve tout en bas de cette descente), mais nous n’y arriverons qu’à 17h ! Nous trouvons un petit resto sur la route, heureusement pour nous, car nous avons faim ! Dans cette descente interminable, deux chutes pour Hélène, dont une assez impressionnante. Mais rassurez-vous, rien de méchant. Nous arrivons donc à La Balsa, à sec ! Nous n’avons plus de provisions. On décide de faire le plein de courses pour la prochaine côte de 47 km que nous attaquerons demain… On prend un petit hôtel à 7 euros 50 pour nous quatre… (On tente d’arrêter de comparer les prix avec la France, mais c’est parfois difficile !!!)
Au sommet, avant la descente.

Mardi :
Avant de partir, réapprovisionnement en eau dans le petit village. Devant le commissariat, (d’où vient la musique latine qui se fait entendre sur toute la place), deux policiers viennent nous faire la discussion et nous offrent deux oranges chacun ! …
Des enfants jouent avec les klaxons de nos vélos et tentent de prononcer nos prénoms !
Et c’est parti, on monte, on monte et on remonte ! Le soleil tape fort et rend la côte encore plus difficile. Samuel tombe en glissant sur les graviers, mais là encore, pas de casse. (Juste le rétro de son vélo…) Plus tard, c’est au tour d’Alexis de tomber, mais cette fois dans le ravin… Heureusement, ce dernier était pourvu d’arbres et nous avons retrouvé Alexis accroché à une branche... Tout va bien et cette expérience a remis les idées en place à tout le monde et nous redoublons encore plus de vigilance.
Le paysage est rocailleux et aride. Les cactus ne sont pas rares et l’idée de croiser un serpent ne nous enchante pas… Et ce n’est pas un serpent que l’on croise, mais des mygales écrasées par ci, par là !… Si il y en a d’écrasé, il doit bien y en avoir des VIVANTES !!!
On monte toujours et le paysage devient plus humide. On monte la tente après 20 km, en faisant attention aux insectes et en se disant que les araignées de ce genre ne se trouvent que dans les rochers et les climats arides…

Mercredi :
Et c’est reparti pour 26 km d’interminable côte ! Cependant, le paysage est époustouflant ! A couper le souffle ! Une des plus belle route que nous ayons parcouru jusqu’ici (Et des plus dangereuses aussi). La route serpente toujours et il y a des passages très impressionnants où le vide s’offre à nous !
En roulant, Hélène aperçoit une mygale, cette fois-ci bien vivante ! Cette dernière traversait tranquillement la route sans se soucier de personne ! Après avoir pris une vidéo et une photo pour vous montrer,  on prend encore une fois nos jambes à notre cou, ou plutôt nos pieds à nos pédales pour rejoindre les gars qui étaient plus loin devant.


Eh oui, il y a même des mygales (ou chose qui y ressemble fortement) dans les milieux plus humides…
Nous sommes à sec ! On récupère donc de l’eau qui coule d’une petite source, que l’on fera bouillir… On veut se rapprocher au plus vite de Celendin pour pouvoir se réapprovisionner.
On finit enfin cette côte et en haut, surprise, nous apercevons la ville de Celendin en contre-bas !  On en peux plus, on est franchement sales, on a soif et on a faim !!! Direction l’hôtel où nous prenons une douche chaude depuis…nous ne savons même plus depuis quand !
Puis, direction le restaurant où on se fait vraiment plaisir avec des pizzas, des frites, de la viande, des salades,  des jus de fruits bien frais et même des desserts !!! Que du bonheur !
Maintenant, direction la ville de Cajamarca. Ville où les conquistadors ont capturé le dernier roi Inca Atahualpa et changé ainsi le cours de l’histoire… Mais aussi la ville du fromage !!! En effet, d’après notre guide, cette ville propose plein de fromages différents, d’ici ou d’ailleurs ! 
De plus, nous voulons faire une halte à Los Banos del Inca, où il y a des bains thermaux chauds et naturels bien sur… Inutile de vous dire que les 101 km qui nous séparent de tout cela ne vont pas se faire sans motivation !

 
Un champs de patates a flanc de montagne!!! Comment font ils pour ne pas tomber???


Voici les résultats et surtout réponses à la question sur l'Agave...
77% pour la tequila, 11% pour la corde et 11% pour les tongs.
Alors au Mexique l'Agave est utilisé pour faire de la Tequila (Bravo a ceux qui ont répondu ça). Mais au Pérou, ils s'en servent pour fabriquer des cordes et des semelles de chaussures... 
Et oui les 3 réponses étaient les bonnes !
On a essayer de prendre une "feuille", c'est très dur, assez lourd (pas mal de jus...qu'on a pas bu !). on essaiera peut être de se faire des tongs ...