mercredi 30 janvier 2013

UUUUSSSHHHUUUAAAAIIIAAAAA !!!! Nous voila !



Nous y voilà, la ville du bout du monde, la ville tant attendue depuis notre départ, la ville qui marque la fin de notre périple à vélo, la ville la plus australe du monde ou presque... USHUAIA !

Nous y sommes arrivés le 29 janvier après plus de 6900 km et 11 mois en Amérique du sud à travers l'Equateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l`Argentine. Après une bonne journée de vélo, une descente et un virage nous laissent découvrir l´entrée de la ville et ses 2 tours nous indiquant vraiment qu'on y est, on ne rêve plus, nous y croyons enfin...On a réussi !!! L'émotion est à son comble....on vous laisse imaginer.


Mélange de joie puisqu'on est pressés de revoir toute la famille et amis mais aussi et déjà de nostalgie puisque nous ne nous réveillerons plus avec la mer pour salle de bain, le soleil comme chauffage, les forets en tant que salon et la montagne comme tapisserie sur nos murs qui n'existent pas depuis un an .... le bonheur et la liberté quoi !

Petit retour en arrière sur nos derniers jours. Nous avons quitté Rio Grande pour la panaderia (boulangerie) de la petite ville de Tolhuin. Ici, une chambre est mise à dispostion des cyclistes pour notre plus grande joie. Ainsi, nous profitons des savoureuses empanadas, des succulents churros, le pain, et bien d'autres douceurs. 2 jours là bas = 2 kg en plus par personne ! 
Nous serions bien rester plus longtemps, mais l'appel du bout du monde étant toujours la, nous sommes repartis le 28 en direction d'Ushuaia. Nous profitons à fond de nos 2 derniers jours de vélo malgré un vent de face assez fort. Un petit col de 9 km nous fait franchir une dernière fois la cordillère des Andes puis la suite vous connaissez, nous arrivons à Ushuaia.



Notre PC ne verra pas la ville puisqu'il est tombé en panne récemment  d'ou le peu de photos sur cet article. La ville en elle même n'est pas la plus jolie de ce que nous avons vu mais nous y sommes bien car c'est la fin et c'est aussi le rendez-vous d'une quinzaine de cyclos au camping. Bonne ambiance, c'est la fin pour tous.
Ushuaia n'est pas tout a fait le bout du monde puisque la ville Chilienne de Puerto Williams se situe un peu plus au sud. Mais elle est beaucoup moins médiatique.

Ushuaia est aussi la principale porte d'accès à l'Antarctique puisque celui ci se situe à 1000 km d'ici et ....5000€ ! Et oui, c'est le coût d'une croisière de 15 jours vers ce continent. Nous reviendrons donc quand nous serons riches.


La suite du programme : le 5 février  nous nous envolons pour la capitale de Buenos Aires où nous restons 2 jours à la visiter avant de reprendre le vol pour Paris le 8 février et atterrir chez nous le 9 février. D'ici la, un peu de vélo nous attends encore puisque nous partons quelques jours visiter le parc national Tierra del fuego. Encore quelques articles à suivre si l'envie vous en dit.

Nous tenons à tous vous remercier de nous avoir suivi cette année, on espère vous avoir fait voyager et rêver  Mais le mieux reste de le vivre soi même....
Nous avions fait une vidéo de remerciement qui malheureusement est sur notre PC...GRRRR! Nous la mettrons plus tard quand nous l'aurons récupérée.

On oublie pas tous les cyclos rencontrés et avec qui nous avons roulé, ceux qui sont encore en chemin ou ceux qui sont déja rentrés, Sam et Hélène qui reviendront surement, et une pensée particulière pour David et Isa.

On remercie spécialement tous ces gens rencontré lors du voyage, qui nous ont hébergé, transporté, aidé pour notre route, donné un verre d'eau, et bien plus encore. Notre voyage n'aurait pas été aussi riche sans eux malgré la beauté des paysages d'Amérique Latine.

Vraiment un GRAND MERCI pour tous vos commentaires sur le blog, message facebook, mails, qui ont été des encouragements très précieux pour nous... Nous avons grand plaisir de voir que le blog a été très suivi avec plus de 26000 pages vues (bon ok, il faut en retirer 15000 à cause de nos parents mais quand même !!!)

Maintenant, il faut feter ca, le porte gourde est tout a fait adapté ! Dommage de ne pas l'avoir remarqué plus tôt....


MERCI du fond du coeur à vous tous et A BIENTOT!

Pauline et Alexis

jeudi 24 janvier 2013

La Terre de Feu !

Nous partons de Punta Arenas le 19 janvier pour prendre le bateau avec les petits vélos, direction la Terre de Feu... La traversée, qui a duré environ 2 heures, fut agréable : petites balades sur le pont avec un beau temps.










Pourquoi appelons-nous "Terre de Feu" cette île ? 

Il y a plusieurs versions. D'une part, ce nom aurait été donné au temps de Magellan, le navigateur Européen, qui avait voulu rejoindre les îles aux épices, de l'Espagne, en passant par ici. Les Indiens présents sur la Terre de feu à cette époque auraient allumé des feux le long de la cote, pour montrer le chemin au navigateur... On notera au passage, que ce détroit porte le nom de "Magellan" aujourd'hui...
D'autre part, à une époque, les Indiens ne savaient pas encore fabriquer de maison étanche. Et comme il pleut beaucoup ici, et que leur vêtements n'auraient jamais séchés, ils vivaient nus...Ils s'enduisaient de graisse de phoque et allumaient des feux pour se réchauffer...
L'autre version est que le nom aurait été donné en raison de la couleur de la roche et de la terre vu de la mer : très rouge. 
Laquelle est la bonne ?

Nous posons les pieds sur la Terre de Feu vers midi. Quelques tours de pédales plus loin (!), nous nous arrêtons sur une place, face à une baie, pour grignoter. Le vent ne se fait pas encore trop ressentir. Nous roulons tout l’après-midi. Lors d’une pause, histoire de remettre de la crème solaire, on aperçoit des ailerons ! Ce sont apparemment des dauphins ! Ils doivent être 3 ou 4 ! Nous les observons un moment, puis ils repartent vers le large…
On choisit de camper en face de la mer, au cas où un tel spectacle se reproduirait !


Le lendemain matin, nous reprenons la route, et ce n’est même pas 5 minutes plus tard que la nature nous offre de nouveau un magnifique spectacle : cette fois, 4 dauphins s’en donnent à cœur joie et ne font que de sauter à quelques mètres du rivage !!! GÉNIAL !!!
Leur masse qui retombe dans l’eau laisse une vague d’écume, et c’est d’ailleurs cela qui a alerté nos yeux !
Il fait super beau, et ces dauphins semblent s’amuser ! On pédale le plus vite que l’on peut en les suivant (c’est qu’ils vont vite !) pour admirer le spectacle de plus près. Puis, ils se calment et repartent plus loin.
Nous sommes aux anges ! Notre journée commence bien !
C’est une journée d’environ 75 km qui suivra.
Malgré le soleil, nous restons couverts, car ici, nous sommes sous le trou de la couche d'ozone, et il est possible de prendre un coup de soleil en 7 minutes !



Nous longeons la mer, ça monte et ça descend...

Aujourd'hui, et certainement pour la première fois du voyage, nous manquons d'eau ! Plus une goutte... 
La Terre de feu est quasiment déserte (moins d'un habitant au kilomètre carré...). Ce sont de grandes étendues plus ou moins vallonnées qui s'offrent à nous. Il n'y a que, de temps à autre, des estancias (sorte de ferme chez nous).  Nous en apercevons une. Les hommes sont en train de tondre les moutons afin de vendre par la suite la laine. Ils nous montrent du doigt une maisonnette où nous pourrons avoir de l'eau. Assoiffés par cette chaleur, on file ! C'est un monsieur avec un gros bac d'eau à l'arrière de sa voiture qui nous réapprovisionnera. On apprendra 5 minutes plus tard, que l'eau (de couleur jaunâtre  qu'il nous a donné était celle destinée aux moutons...




Nous faisons un petit détour d'environ 15 kilomètres afin d'aller voir une réserve d'une soixantaine de pingouins rois (différents de ceux de l’île Magdalena) découvert 2 ans plus tôt, par des cyclistes !

Arrivés là-bas, la dame qui surveille le site nous accueille à bras ouverts. Pour commencer, elle nous redonne plein d'eau. Ensuite, elle nous propose de camper ici ! Le parc ferme a 18 heures. Il est 17h45...
- "Mais comme ça, vous pouvez aller voir les pingouins tranquillement tout les deux ce soir au coucher du soleil !"

Chose que nous n'allions évidemment pas rater ! La dame, qui se nomme Cécilia, nous propose même de nous servir du auvent où il y a une table pour manger...(eh oui, cela peut paraître précaire pour certain, mais pour nous, une table et des chaises c'est devenu du luxe!) Nous nous permettons même d'y dormir, nous évitant ainsi de monter la tente une fois de plus !

Puis, nous allons voir ces pingouins rois qui ont une sorte de collier jaune. L'air beaucoup plus fier que leur cousin de l'ile Magallanes, ils restent toute la journée à prendre le soleil et faire quelques plongeons, mais sont beaucoup moins joueurs que les autres.






Quoi rêver de plus ? D'une baleine bien sur ! C'est au coucher du soleil, alors que nous sommes déjà en plein rêve, que le jet énorme d'une baleine jaillit à la surface de l'eau, en arrière plan des pingouins !
Décidément, cette journée fut riche en émotion ! Nous regardons les jets de la baleine s'éloigner de plus en plus...

Puis nous allons nous coucher vers 23h30, une fois que la lumière du jour est enfin partie, avec les bruits bien spécifiques émis par les pingouins... 

Le lendemain matin, alors que nous prenons notre temps, étant donné que le parc est normalement fermé, deux autres couples de cyclotouristes sont à la porte et attendent qu'on leur ouvre... Le gardien présent leur dit d'attendre 11 heures. (il n'est que 8h30 du matin)... Assez rageant pour eux, vu que nous, nous pouvons faire ce que bon nous semble ! On retourne voir les pingouins une dernière fois avant de reprendre la route sous une pluie légère !

Les températures ne sont pas excessivement fraîches, mais sans le soleil, on sent le froid tout de même ! Cécilia nous a conseillé de continuer notre route en coupant la Terre de feu en plein milieu, plutôt que de prendre la route que tout le monde fait... C'est plus joli , selon elle...Oui, mais ça rajoute quand même 100 kilomètres... Connaissant Alex, on sait tous ce qu'il s'est passé le lendemain... En route pour 240 kilomètres, au lieu de 140...



On roule une soixantaine de kilomètres avant de trouver un petit abri dans une propriété privée... Eh oui, on ne s’embête plus... Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, et hop, on ouvre la barrière et on se faufile vite fait avec nos vélos (qui laissent des marques énormes) pour aller se mettre à l'abri dans la cabane.



Une fois bien installés dans l'illégalité (!), le soleil revient ! Grrr...

A coté de notre abri, plein d'arbres morts sont tombés, on ne sait pour quelles raisons... Mais dans tous les cas, cela fait un excellent terrain de jeu pour Alexis, qui doit revenir jusqu'à la tente sans toucher par terre car il y a des crocodiles...Eh oui, le voyage à vélo sur du long terme peut avoir des effets secondaires !!!

Le lendemain, le beau temps revient, nous continuons notre route. On retrouve de l'eau dans une estancia. Les gens sont plutôt accueillants ici. On retrouve les hommes à cheval avec leur bonnet typique de l'Argentine et énormément de troupeaux de moutons déplacés d'un champ à un autre grâce au travail minutieux des chiens.

Nous avons aussi la chance de voir beaucoup de guanacos (animal ressemblant à la vigogne vu plus haut dans notre périple), de petits renards, de condors, mais aussi de multiples variétés d'oiseaux dont nous ne connaissons pas le nom...



Sur la route, nous croiserons une ancienne machine pour récupérer de l'or. En effet, au début du 19ème siècle, les chercheurs d'or n'étaient pas rares sur la Terre de feu... C'est une machine qui a été importé d'Angleterre en 1904 et qui aura servi jusqu'en 1910 seulement... Aujourd'hui, elle repose au milieu d'un champ ne servant qu'à la curiosité de quelques touristes passant par là...



Le soir, nous passons par une base des "carabineros de Chile", autrement dit, la police. Il y a une personne apparemment importante qui est là, puisque cette dernière est arrivée en hélicoptère de Punta Arenas...
Le pilote, très sympathique, vient discuter avec nous sur notre voyage. Il nous propose de l'eau et...UN TOUR EN HELICO !!!!


Mais non voyons !!! Le tour en hélico, c'est pas vrai !!! Et puis, pas besoin de ça pour avoir la tête dans les nuages !!!  

Après une petite discussion avec les carabineros, on repart vers un bosquet à 3 kilomètres d'ici, où on plante la tente. Le vent se fait vraiment ressentir ! On nous en avait parlé, mais maintenant, on sait vraiment ce que c'est !

Alex fait encore une révision des vélos. Ce soir, c'est purée/pâtes au menu...Miam miam !




Le 23 janvier, nous quittons notre bosquet pour rejoindre, 10 kilomètres plus loin, la migration Chilienne. On fait tous les papiers et on quitte pour la dernière fois le Chili (ou pas !).
Avant d'arriver à la migration Argentine, il y a une rivière à passer ! (comme si le Chili voulait nous garder avec lui !)

C'est parti, on met nos sandalettes et c'est Alex qui s'y colle...3 allers/retours pour lui contre un pour Pauline... Ça a des avantages d'être une fille quand même ! L'eau est bien fraîche, mais il parait que c'est bon pour la circulation sanguine !


Ouf ! Ça y est ! Nous sommes en Argentine... Cette après-midi là, on va vite car le vent est de notre coté. Pour une fois que nous l'avons dans le dos, on compte bien en profiter ! 75 kilomètres sans trop se fatiguer...

Aujourd'hui, nous sommes enfin arrivé à Rio Grande. Ce matin, ce n'est pas un bouchon de voitures qui nous a ralenti, mais un bouchon de moutons ! Et oui ! Un troupeau énorme ! Bonne rigolade avec le klaxon d'Alexis qui les faisaient courir tous dans le même sens...On comprend mieux l'expression "mouton de panurge"...

A part cela, petit problème avec notre billet d'avion car la réservation sur internet n'a pas fonctionné...Nous recommençons donc aujourd'hui, mais nous devrions garder la même date de retour.

Voilà pour les petites nouvelles ! Nous ne sommes plus qu'à quelques kilomètres "del fin del viaje" ou de la fin du voyage.



Nous allons nous arrêter à Tolhuin, où il y a une casa de ciclistas (comme à la Paz). Ce qui devrait être sympa puisque nous allons croiser des cyclos qui terminent leur périple comme nous, mais aussi qui commencent !!!

A bientôt !

vendredi 18 janvier 2013

La fin du continent Sud Américain.

Nous quittons Puerto Natales le samedi 12 en fin de journée, et roulons 1h30 en direction de Punta Arenas, située à 250 km d'ici.
La route est quasi plate après ce que nous avons connu, de plus elle est asphaltée et le vent dont on nous avez dit tant de mal, souffle tantôt de face, tantôt de dos ou encore de coté. Les moyennes s'en font ressentir  et suivant son sens nous roulons soit à 12 km/h, soit à 25 km/h.
Ligne droite interminable...
  




Amas de bouteille (eau bénite?) au bord d'une stele.
Tres présent en Argentine et au Chili.

Ces 5 jours seront marqués par des grandes lignes droites que l'on traverse en une demi heure, des paysages balayés par des vents continus (nous dormirons dans un abribus pour éviter ses bourrasques), par les "estancias" qui jalonnent la route (sorte de fermes avec des terrains immenses, la plupart du temps avec des centaines de moutons), par les animaux, beaucoup de nandous et leur petits, des renards, des guanacos (sorte de lamas), des tatous (malheureusement à chaque fois mort à cause de voitures...), de nombreux oiseaux dont les flamands roses qui sont encore ici.
Sans oublier les cyclotouristes, une bonne dizaine ces derniers jours, Belges, Allemands, Hollandais, Américains du nord, Estonien, Roumain, bref une belle brochette de nationalité avec tous plus ou moins le même but : remonter de là où nous venons...ils sont fous, bon courage à eux ! Cela fait tout drôle de les entendre dire : "ça fait 2 jours qu'on est parti", là, on se dit qu'on est des "vieux" et qu'il y a quelques mois, on était à leur place. Bref ça sent la fin !



Une chaise au cas ou nous rencontrons un vélo-stoppeur

La maman Nandou et ses filles

En fin de parcours, nous roulons à coté du détroit de Magellan, ce détroit sépare le continent sud américain de l’île "Tierra del Fuego" (Terre de feu).

Le detroit de Magellan

Notre palace pour la nuit
Un peu d'histoire grâce à notre livre d'histoire-géographie à ciel ouvert :

Magellan, navigateur Portugais est le premier Européen à naviguer dans ce détroit, en 1520. Son objectif était de trouver une nouvelle route maritime entre l'Europe et les Indes, sans faire le tour par le sud de l'Afrique. L'enjeu est important puisqu'à l'époque, un gramme de poivre vaut autant qu'un gramme d'or ! Le détroit porte son nom en son honneur.
Autre info, lorsqu'il arriva dans l'océan Pacifique, il donna le nom de Pacifique à l'océan, puisqu'il retrouva des eaux calme après le passage mouvementé du sud du continent.
Voila pour la minute culture. Arrivés à Punta Arenas, dernière grosse ville du Chili, nous logeons dans un camping afin de visiter la ville et ses alentours.
Ainsi, nous ferons un tour dans le cimetière assez particulier, de gros tombeaux abritant toute la famille, d'autres faisant plus penser à des HLM... Assez spécial et très visité.

Puis nous embarquons pour "l'isla Magdalena", à 2h de navigation  Ici, nous découvrons une immense colonie de pingouins de magellans. Plus de 150000 individus noir et blanc, de 60 cm de haut, se dandinant sur une île très venteuse. Excellents souvenirs que de marcher entre ces pingouins, de se faire attaquer la chaussure, ou bien de les admirer avec leur petits encore couvert de duvet. Vraiment attachant, notre seul regret, le peu de temps sur place et avec tous les touristes que nous ne supportons plus (mais on en fait partis aussi).


Ces "pingouins de Magallanes" viennent sur l'île pour retrouver leur couple, faire leur oeufs, couver, et pour finir, élever leur petits avant de migrer, à partir de mars, vers la cote Brésilienne et ses eaux plus chaude. Particularité de ces pingouins, ils sont monogames et sont très fidèles. Années après années, ils se retrouvent sur l’île en gardant la même femelle ou le même mâle (sauf en cas de décès de l'un des 2).



La mere et son petit (á gauche)

Pour finir, nous nous faisons plaisir sur la nourriture en mangeant la spécialité du coin : les produits de la mer. Le "ceviche" de saumon est un régal. Ce plat que nous avions mangé au Pérou est un mélange de poisson cru, de citron et de divers condiments, un délice.
Ainsi, nous avons fait nos derniers kilomètres sur le continent puisque demain, nous embarquons pour la Tierra del fuego et la ville de Porvenir, dernière ligne "droite" de notre voyage.

A plus.

Le ciel embrasé de Patagonie...

Et maintenant, oú va t'on ???
PS info de dernière minute : nous poserons les pieds sur le sol Français le 9 février à 20h10...

vendredi 11 janvier 2013

Le Torres del Paine et le Perito Moreno.

Voici 2 noms qui nous font rêver depuis des mois : le parc national Torres del Paine, au Chili, à une centaine de kilomètres au nord de Puerto Natales, et le glacier Perito Moreno, situé dans le parc national des glaciers, à El Calafate (environ 250 km au nord de Puerto Natales).
Commençons par le parc du Torres del Paine, le premier découvert  sur les 2. Ce parc s’étend sur 242000 ha, a été crée en 1959. 


La plupart des gens font des randonnées d’une journée les emmenant jusqu’au mirador permettant d’admirer les Tours du Paine (« Torres del Paine »), d’autres font un circuit dénommé W du fait de sa forme, et enfin certains font le grand tour appelé « el circuito » qui permet lui de faire une boucle en plus du W.

Pas décidés à partir pour au moins 9 jours de trek, nous nous sommes contentés de 5 jours en s’attaquant au W (4 jours), plus une journée d’approche permettant d’économiser une traversée en bateau pas donnée. Déjà que l’entrée du parc est coûteuse (18000 pesos Chilien soit 30€, par personne).

Nous voilà donc partis de Puerto Natales, le mercredi 3, sac à dos enfoncés dans les épaules (et oui ils pèsent lourd à cause de la nourriture, pourtant avec le temps nous avons appris à minimiser au max : 1 slip et 1 t-shirt de change chacun, même pas de serviette de bain : 5 jours sans se laver c’est rien ! 1 duvet pour 2 bref le strict minimum).
Nous attaquons donc le stop qui fonctionne au bout d’une petite dizaine de minutes, nous montons avec une famille de Belge francophone, ils sont 5 dans leur pick-up de location, nous embarquons donc dans la benne, ce qui nous permet d’avoir une vue panoramique sur les paysages malgré le vent, les quelques gouttes de pluie et la poussière (et oui c’est de la piste).


Notre première journée sera tranquille puisque le camping gratuit mis à disposition gentiment par le parc (au prix qu’on paye l’entrée !) se situe à 7,5 km que nous avalerons en 1h30. Le camping est en plein vent, les toilettes ne sont même pas qualifiées de toilettes par Pauline vu l’état immonde de ce qu’il y a dedans, dehors, autour, etc …Vous voulez les photos ?


Il faut savoir que le camping sauvage est interdit dans le parc, qu’il est interdit de se servir de son réchaud en dehors des zones autorisées (des cabanes en bois abritées du vent), interdit de faire du feu, de bruler son PQ, etc. Ils sont très stricts puisque 2 incendies ont ravagé le parc en 2005 et le dernier en 2012. Négligence de certain (en brulant son papier toilette), 18000 Ha de forêts brûlés ! Nous traversons donc ces forêts, qui ont perdu beaucoup de leur charme !
Après une nuit très venteuse, (la tente a souffert, un arceau s’est tordu) nous partons vers le refuge Grey (21 km ; 5h45). Nous marchons dans une steppe avec un vent de face à dépoiler la barbe d’Alexis (!), longeons le lac Pehoe d’un bleu turquoise avec en toile de fond une masse montagneuse à donner le vertige …
Dans l’après-midi, c’est à côté du lago Grey que nous marchons, nous apercevons des icebergs dans l’eau, certains sont blanc, d’autres sont bleu, leur couleur, leur taille et leur forme sont incroyable. Mais d’où viennent-ils ? Du glacier Grey quelques kilomètres plus loin, le but de notre journée. Déjà un premier mirador nous permet de l’admirer puis un second où nous nous approchons au plus près de cette masse de glace. Nous la contemplons plusieurs minutes en s’asseyant en face puis retournons au camping pour y passer une nuit plus tranquille (nous sommes entre les arbres à l’abri du vent).

Le vendredi 4, les douleurs aux jambes commencent à se faire sentir, aujourd’hui ce sont 18,5 km que nous ferons en 5h avec de jolies vue sur les glaciers mais cette fois sur les montagnes que nous chatouillons à notre gauche tandis que le lac Pehoe s’étend à notre droite.
Après une passerelle bringuebalante, nous arrivons à notre 3ème bivouac gratuit, le campamento Italiano, censé être fermé mais que nous squatterons comme les dizaines d’autres marcheurs. Pau se repose tandis que je décide de continuer un sentier remontant la « valle Francès » jusqu’à un mirador. Cette fois, les 15 km d’aller-retour se feront au petit trot puisque déchargé du sac à dos, on se sent léger comme une plume.
Quel bonheur de boire l’eau à même le ruisseau qui descend directement des glaciers. D’ailleurs des morceaux de glace s’en détache dans un fracas faisant penser à de l’orage.


Notre 4ème journée, nous l’attaquons tardivement (10h15) malgré que ce soit notre plus grosse journée en temps et en kilomètres. Celle-ci sera marqué par la pluie qui fera son apparition dans le milieu d’après-midi. Nous arriverons détrempé à un premier camping payant mais le notre gratuit est encore à 1h de marche. Nous nous restaurons avec des pâtes chinoise au gout de poulet avant d’attaquer cette dernière partie. Beaucoup de petits ponts et passerelles égayent notre chemin. La pluie est toujours présente mais nous sommes à l’abri des arbres.
Nous montons la tente tant bien que mal avec les gouttes et le sol spongieux, une fois dans la tente vers 17h30, nous n’en ressortirons que le lendemain matin. Une nuit à essuyer des trombes d’eau assez puissante.
Ce matin, pour notre dernier jour, la pluie est timide, nous refaisons les sacs et les déposons près des gardes parcs afin de faire un aller-retour au  « mirador de las Torres ».
Nous décidons d’y aller quand même malgré les nuages bouchant toutes possibilités de les admirer. Mais nous rencontrons un cyclo, déjà vu à Puerto Natales, qui nous dit que par moment il y a des éclaircies.
C’est parti pour 45 min de grimpette durant laquelle nous aurons le droit à de bonnes chutes de neige agrémentées d’un vent fort. Tout ça pour attendre en haut sans avoir la chance que les tours se dégagent…On repart déçus !
La marche de retour est quasi continuellement en descente, les mollets souffrent autant que dans les montées, nous atteindrons la sortie du parc après 4h de marche et 16 km. Il est 16h, le bus de retour est à 20h, nous tentons le stop qui fait encore ses preuves, nous embarquons avec un couple de Norvégiens ne parlant que l’Anglais, conversation difficile mais nous voilà à Puerto Natales où les crêpes dont nous rêvions changeront du régime de pâtes de ces 5 derniers jours. Au total plus de 100 km de marche en 5 jours, nous rentrons fatigués, avec un sacré mal de jambes mais nous sommes comblés par ce parc magnifique qui vaut vraiment le détour malgré tous ces arbres calcinés.

Une journée de repos à Puerto Natales, dans la Casa Lili (où nous stockons nos bicyclettes), sorte d’hôtel camping, repère des groupes d’Israéliens, donc très bruyant. Nous retrouvons le couple Israélien de Futaleufu qui voyage en stop ainsi qu’un couple de cyclo Italiano-Suédois qui remontent par le bateau à Puerto Montt (on est pas les seuls !).
On se requinque avec un bon gateau marbré préparé par le grand chef cuisto Pauline…A mon grand étonnement, il était très réussi et même excellent !


Passons maintenant au glacier Perito Moreno, celui-ci nous faisait autant rêver que le salar d’Uyuni, la cordillère blanche, ou encore le Machu pichu. Nous voilà donc en route, en bus pour la ville d’El Calafate, point de départ des excursions pour ce glacier. Ville très touristique, mignonne malgré tout avec ces maisons en bois, ces restaurants et hôtels. Dommage qu’un grand casino défigure le centre-ville...



L'oiseau dont on vous a déjà parlé. Son nom plus connu est : IBIS

Le prix du bus n’étant pas donné pour faire l’aller-retour au Perito (140 pesos argentins soit 23€ pour 2h de trajets…ils en profitent), les agences affichant des prix exorbitant, nous décidons de tenter notre chance avec notre pouce (on reprend bientôt le vélo ne vous inquiétez pas !). Début difficile, ce n’est qu’au bout d’une bonne heure qu’une femme s’arrête et nous propose de nous emmener.
Elle s’appelle Patricia, vit à Buenos aires et profite de ses 30 jours de congés pour visiter son pays. Très sympathique, elle nous dit, au moment de payer l’entrée du parc, ne dites rien ! (« fermez la bouche » comme elle dit, sont les quelques  mot de Français qu’il lui reste de l’école…). Le garde demande d’où nous venons, elle dit de Buenos aires, le garde n’y verra que du feu et nous ne paierons que les 40 pesos (pour les argentins : 7€) au lieu des 100 pesos (pour les étrangers : 17€).
Pourquoi cette différence de prix entre les locaux et les étrangers ? Tous les parcs et les musées depuis le début de notre voyage sont plus chers pour les étrangers.


Nous voilà donc au Perito Moreno, un des glaciers les plus accessible (les autres se font en bateau), un des plus grand, des plus haut, des plus beau du coin ! Il est classé au patrimoine mondial par l’Unesco.
Cette masse de glace gigantesque n’est qu’un des bras d’un immense champ de glace dans les terres. Le Perito Moreno est impressionnant par sa taille : 15 km de long, 5 km de large et 60 m de hauteur !
Sa superficie est l’équivalente de la ville de Buenos Aires !!! Ce glacier est en mouvement, et c’est un des rares qui gagne de l’espace, il peut avancer de 2 mètres par jour !
Signe de ce mouvement les craquements perpétuels de la glace et les morceaux qui se détachent dans un fracas assourdissant, nous aurons la chance de voir un morceau de la taille de 2  bus (voir même plus mais c’est pas facile à évaluer) se détacher sous nos yeux. La vague qui en résulte aurait pu nous permettent de faire du surf ou presque !


 

















Nous passerons quelques heures à admirer ce majestueux bout de nature incroyable avant d’abuser de la gentillesse de notre chauffeur qui nous proposera de nous ramener à El Calafate. Merci Patricia !!!

Le retour à Puerto Natales, le 10 janvier se fera aussi en stop, 3h d'attente pour partir d'El Calafate avant d’enchaîner 3 transports différents : pick-up, camion où nous serons assis dans la couchette et où nous aurons le droit au fameux maté : il faut savoir qu'en Argentine c'est une tradition, tous se ballade avec le maté (nom du récipient), l'herbe à maté qui infuse, et leur thermos d'eau à ...84°C (attention, c'est le secret, il ne faut pas que l'eau bout !). Pour finir, nous emprunterons une voiture après leur avoir demander alors qu'ils faisaient la queue à la station essence, beaucoup de Chiliens viennent faire le plein en Argentine (le diesel y est 2 fois moins cher ! par exemple 1 litre d'essence coute 61cts d'euros).
A la casa Lili, 2 cyclos sont là, nous en connaissions un, rencontré à Valparaiso il y a plus d'1 mois maintenant.
Nous reprenons la route à vélo vers Punta Arenas, qui sera notre dernière ville continentale puisqu'après c'est ... la "Tierra del Fuego" qui est une île  Normalement ce tronçon de 250 km est asphalté et le vent devrait être de dos...

PS : réponses aux dernières questions :
1- " Pour que ce jour compte, rendez-vous sous l'horloge " : Titanic ;
2- " C'est comment le grand bleu? Ben grand et bleu " : Le monde de Némo ;
3- Poupe : arrière, proue : avant, tribord : droite, bâbord : gauche.

Bien sur ce n'était qu'un jeu, ceux qui veulent seront invités au barbecue mais on ne sait pas encore où !
A bientôt !!!