Une fois partis de Bariloche (le 10 décembre) avec un petit sac de chocolat (spécialité de Bariloche, normal avec tous ces exilés Suisses.), nous attaquons la route 40 en Argentine avec pour objectif le parc national "Los Alerces" (qui est une variété d'arbres).
Nous passons par la ville de El Bolson où nous ferons une journée de repos dans un camping pas mal du tout puisqu'une fabrique de bières artisanales est juste à coté. Une machine à laver est aussi à disposition et l'eau chaude des sanitaires fait du bien lors des douches que nous prenons maintenant au rythme d'une tous les 3/4 jours.... Cela dit, nous nous faisons laver par la pluie qui tombe, froide par contre !
Nous rencontrons Philippe, un français retraité qui voyage en camping car (sa femme étant en France à travailler en attendant la retraite...si ça peut donner des idées à certain...). Nous partagerons 2 repas avec lui, un premier barbecue à la viande et un second avec des truites assez délicieuse.
Il faut dire que la région regorge de poissons du fait des nombreuses rivières et lacs. Les amateurs pêchent la truite ou le saumon, des agences sont même spécialisées pour emmener les touristes plusieurs jours sur un bateau afin de pratiquer leur sport favori : la pêche à la mouche. C'est le cas d'un gars qui nous a pris en stop (sur 45 km) alors que nous roulions tout en tendant le bras et le pouce. Cela nous permettra le soir même d'être à l'entrée du parc national Los Alerces et son camping gratuit.
Il faut dire que la région regorge de poissons du fait des nombreuses rivières et lacs. Les amateurs pêchent la truite ou le saumon, des agences sont même spécialisées pour emmener les touristes plusieurs jours sur un bateau afin de pratiquer leur sport favori : la pêche à la mouche. C'est le cas d'un gars qui nous a pris en stop (sur 45 km) alors que nous roulions tout en tendant le bras et le pouce. Cela nous permettra le soir même d'être à l'entrée du parc national Los Alerces et son camping gratuit.
Etant les seuls, nous nous permettons de mettre la tente sous l'avancée des sanitaires, qui nous évitera de tremper toute l'après midi et toute la nuit sous les trombes d'eau qui tombent encore.
Le lendemain (le 16 décembre), au réveil : pluie et nuage très bas nous empêchant de voir le haut des montagnes alentours. Puis, au petit dej, la pluie cesse et les nuages remontent, on aperçoit enfin les cimes qui se sont recouvertes de neige durant la nuit... On décide de partir sous les quelques éclaircies entrecoupées d'averses.
Nous rencontrons 2 cyclistes Allemandes. Celles-ci voyagent pour 5 semaines durant leur vacances. Nous traversons le parc dans la journée, en évitant la pluie. Le soir, le spot de camping est des plus joli, le lac entouré de pics enneigés et de forets verdoyantes est agité par le vent qui souffle fort. Mais une haie généreuse nous abritera de ce dernier, pas de la pluie par contre, qui tombera cette nuit.
Nous rencontrons 2 cyclistes Allemandes. Celles-ci voyagent pour 5 semaines durant leur vacances. Nous traversons le parc dans la journée, en évitant la pluie. Le soir, le spot de camping est des plus joli, le lac entouré de pics enneigés et de forets verdoyantes est agité par le vent qui souffle fort. Mais une haie généreuse nous abritera de ce dernier, pas de la pluie par contre, qui tombera cette nuit.
Le parc national Los Alerces crée en 1937 a pour but de préserver une foret d'Alerces, arbre géant qui peut atteindre 70 m de hauteur, un tronc d'un diamètre de 3 m, et l'age de ....2600 ans !!!Rien que ça. Le plus vieux spécimen retrouvé a même 3200 ans. Assez fou de se dire qu'ils ont vu défiler tant d'Histoire.
La sortie du parc nous emmènera vers la ville de Trevelin (nombreux immigrants Gallois) puis vers la frontière Chilienne. Ici, l'asphalte se transforme en ripio (chemin de terre et de cailloux) et un très mauvais ripio qui en plus de nous faire sauter de droite à gauche à cause des pierres, nous colle aux pneus et font crever Alexis. Le flanc du pneu arrière est déchiré sur 2 cm, la moindre pierre à cet endroit fait crever. Nous consoliderons avec un bout de chambre à air en plus à l’intérieur.
Nous recroisons un cyclo, Anglais cette fois, avec qui nous discuterons un bon quart d'heure, lui vient d'Ushuaia et remonte au nord...
Nous arrivons à la frontière, le gars n'est pas très commode mais nous passerons sans problème puis vient le coté Chilien où il faut toujours faire vérifier ces sacs afin de ne pas transporter fruit, fromage, lait, miel, viandes, etc. Cependant, notre pot de miel passera ainsi que le pot de confiture à la framboise acheté récemment à une mamie en bord de route (un régal au passage...).
Nous passons et retrouvons l'asphalte, très beau revêtement qui nous fait filer, malgré la pluie qui se remet à tomber, vers la ville de Futaleufu (prononcez Foutaléoufou). Un bon poulet frites au chaud et à l'abri puisque cette fois le robinet de la haut coule à flots. Et un camping où la gérante ayant pitié de nous, nous met dans un petit local où nous serons au sec et presque au chaud. Nous serons rejoint par un couple d’Israéliens très sympathique.
Nous passons et retrouvons l'asphalte, très beau revêtement qui nous fait filer, malgré la pluie qui se remet à tomber, vers la ville de Futaleufu (prononcez Foutaléoufou). Un bon poulet frites au chaud et à l'abri puisque cette fois le robinet de la haut coule à flots. Et un camping où la gérante ayant pitié de nous, nous met dans un petit local où nous serons au sec et presque au chaud. Nous serons rejoint par un couple d’Israéliens très sympathique.
On nous avait prévenu que beaucoup d’Israéliens voyageaient en Patagonie, la plupart en stop. En effet, les jeunes, après le service militaire obligatoire pour les garçons et les filles de 3 ans (!), partent 6 mois à 1 an en voyage avant de travailler ou de reprendre les études. La plupart viennent en Patagonie...pourquoi ? On a pas encore la réponse.
La suite sera dictée par la pluie, une journée bloquée, car nous ne voulons pas être lessivé en 15 minutes, nous fait réfléchir à la suite de notre parcours. Plusieurs options s'offrent à nous. On en dit pas plus à part que le père noël est passé par ici (à suivre l'année prochaine...)
Le jour suivant (jeudi 20), nous nous étions décidés à partir coûte que coûte mais nous traînons à voir ce qui nous attends. Mais c'était sans compter sur notre bonne étoile, Alexis sort pour aller aux toilettes et discute avec le gars du camping et son beau fils qui a un ... pick up. En fin de conversation il tente le tout pour le tout et demande où il va avec le pick up...Chaiten, comme nous ! Le tour est joué, il part dans 30 min. Nous rangeons les affaires à toute allure sous l'oeil de nos compères Israeliens qui eux, avaient tenté la veille de faire du stop, en vain.
Au final, nous arriverons à Chaiten, sur la cote, après 2h30 de route, enfin de piste défoncé qui nous secoue énormément en 4x4. Nous pensions mettre 4 jours ! Merci à Percy avec qui nous avons pas mal discuté.
Il nous explique qu'à cette époque, normalement il fait beau et chaud... Pour lui il y a 2 raisons : la première, que tout le monde connait, est le "cambio climatico" (changement climatique). La seconde (que les anciens évoquent plus) : en 2008 a eu lieu dans la région une forte éruption volcanique et depuis, le temps est détraqué.
En effet, à quelques kilomètres de Chaiten, un volcan supposé éteint s'est réveillé provoquant un important panache de fumée (bloquant même quelques temps l'aéroport de Buenos Aires !). Un périmètre de 50 km autour du volcan fut évacué, dont la ville de Chaiten.
Et heureusement car en arrivant dans cette ville nous comprenons la puissance du volcan. La ville a été détruite, des maisons sont arrachées, d'autres sont remplies jusqu'à la moitié de cendres, un toit traîne encore sur la plage, mais le plus spectaculaire est que le cours du fleuve est été dévié et passe maintenant en plein milieu de la ville coupant ainsi l'avenue en 2 !!! Nous restons bouche bée face à ce désastre qui n'a heureusement pas fait de victime.
Aujourd'hui, la ville se reconstruit doucement mais le volcan très actif (éruption en 2009 et 2011) doit rebuter certains habitants à revenir dans le coin. Cela fera notre "bonheur" pour une nuit puisque nous camperons dans une poissonnerie abandonnée. Plus de fenêtre mais un toit, un plancher et 4 murs nous mettrons à l'abri du vent et de la pluie qui tombe inlassablement.
Au final, nous arriverons à Chaiten, sur la cote, après 2h30 de route, enfin de piste défoncé qui nous secoue énormément en 4x4. Nous pensions mettre 4 jours ! Merci à Percy avec qui nous avons pas mal discuté.
Il nous explique qu'à cette époque, normalement il fait beau et chaud... Pour lui il y a 2 raisons : la première, que tout le monde connait, est le "cambio climatico" (changement climatique). La seconde (que les anciens évoquent plus) : en 2008 a eu lieu dans la région une forte éruption volcanique et depuis, le temps est détraqué.
En effet, à quelques kilomètres de Chaiten, un volcan supposé éteint s'est réveillé provoquant un important panache de fumée (bloquant même quelques temps l'aéroport de Buenos Aires !). Un périmètre de 50 km autour du volcan fut évacué, dont la ville de Chaiten.
Et heureusement car en arrivant dans cette ville nous comprenons la puissance du volcan. La ville a été détruite, des maisons sont arrachées, d'autres sont remplies jusqu'à la moitié de cendres, un toit traîne encore sur la plage, mais le plus spectaculaire est que le cours du fleuve est été dévié et passe maintenant en plein milieu de la ville coupant ainsi l'avenue en 2 !!! Nous restons bouche bée face à ce désastre qui n'a heureusement pas fait de victime.
Aujourd'hui, la ville se reconstruit doucement mais le volcan très actif (éruption en 2009 et 2011) doit rebuter certains habitants à revenir dans le coin. Cela fera notre "bonheur" pour une nuit puisque nous camperons dans une poissonnerie abandonnée. Plus de fenêtre mais un toit, un plancher et 4 murs nous mettrons à l'abri du vent et de la pluie qui tombe inlassablement.
Nous rejoindrons la ville de Puerto Montt grâce à un ferry de nuit. Nous y sommes actuellement mais nous repartons vers Puerto Varas (20 km au nord) afin de passer le réveillon au bord du lac... Nous partirons dès la prochaine accalmie. Pour info, l'article est écrit étant assis sur les toilettes...seul endroit où il y a une prise...
Nous vous souhaitons à tous un très bon réveillon et un très joyeux noël. Profitez bien de tous vos proches, et nous penserons à vous (et surtout à ce que vous mangerez), avec qui nous aurions malgré tout aimé être ce jour là.