dimanche 23 décembre 2012

Joyeux noël ! Feliz navidad !

Une fois partis de Bariloche (le 10 décembre) avec un petit sac de chocolat (spécialité de Bariloche, normal avec tous ces exilés Suisses.), nous attaquons la route 40 en Argentine avec pour objectif le parc national "Los Alerces" (qui est une variété d'arbres).
Notre première nuit se fera dans le jardin d'un garde parc, celui ci très sympathique nous laissera passer la fin d'après midi à faire la sieste. Merci à Danilo. Nous discuterons notamment des feux de forets très présent par ici, une unité est d'ailleurs détachée par ici avec pour seul but les feux de forets, il font des stages aux Etats Unis et en Europe afin de se perfectionner.


Nous passons par la ville de El Bolson où nous ferons une journée de repos dans un camping pas mal du tout puisqu'une fabrique de bières artisanales est juste à coté. Une machine à laver est aussi à disposition et l'eau chaude des sanitaires fait du bien lors des douches que nous prenons maintenant au rythme d'une tous les 3/4 jours.... Cela dit, nous nous faisons laver par la pluie qui tombe, froide par contre !
Nous rencontrons Philippe, un français retraité qui voyage en camping car (sa femme étant en France à travailler en attendant la retraite...si ça peut donner des idées à certain...). Nous partagerons 2 repas avec lui, un premier barbecue à la viande et un second avec des truites assez délicieuse.














Il faut dire que la région regorge de poissons du fait des nombreuses rivières et lacs. Les amateurs pêchent la truite ou le saumon, des agences sont même spécialisées pour emmener les touristes plusieurs jours sur un bateau afin de pratiquer leur sport favori : la pêche à la mouche. C'est le cas d'un gars qui nous a pris en stop (sur 45 km) alors que nous roulions tout en tendant le bras et le pouce. Cela nous permettra le soir même d'être à l'entrée du parc national Los Alerces et son camping gratuit.


Etant les seuls, nous nous permettons de mettre la tente sous l'avancée des sanitaires, qui nous évitera de tremper toute l'après midi et toute la nuit sous les trombes d'eau qui tombent encore.
Le lendemain (le 16 décembre), au réveil : pluie et nuage très bas nous empêchant de voir le haut des montagnes alentours. Puis, au petit dej, la pluie cesse et les nuages remontent, on aperçoit enfin les cimes qui se sont recouvertes de neige durant la nuit... On décide de partir sous les quelques éclaircies entrecoupées d'averses.
Nous rencontrons 2 cyclistes Allemandes. Celles-ci voyagent pour 5 semaines durant leur vacances. Nous traversons le parc dans la journée, en évitant la pluie. Le soir, le spot de camping est des plus joli, le lac entouré de pics enneigés et de forets verdoyantes est agité par le vent qui souffle fort. Mais une haie généreuse nous abritera de ce dernier, pas de la pluie par contre, qui tombera cette nuit.




Le parc national Los Alerces crée en 1937 a pour but de préserver une foret d'Alerces, arbre géant qui peut atteindre 70 m de hauteur, un tronc d'un diamètre de 3 m, et l'age de ....2600 ans !!!Rien que ça. Le plus vieux spécimen retrouvé a même 3200 ans. Assez fou de se dire qu'ils ont vu défiler tant d'Histoire.


La sortie du parc nous emmènera vers la ville de Trevelin (nombreux immigrants Gallois) puis vers la frontière Chilienne. Ici, l'asphalte se transforme en ripio (chemin de terre et de cailloux) et un très mauvais ripio qui en plus de nous faire sauter de droite à gauche à cause des pierres, nous colle aux pneus et font crever Alexis. Le flanc du pneu arrière est déchiré sur 2 cm, la moindre pierre à cet endroit fait crever. Nous consoliderons avec un bout de chambre à air en plus à l’intérieur.
Nous recroisons un cyclo, Anglais cette fois, avec qui nous discuterons un bon quart d'heure, lui vient d'Ushuaia et remonte au nord...



Nous arrivons à la frontière, le gars n'est pas très commode mais nous passerons sans problème puis vient le coté Chilien où il faut toujours faire vérifier ces sacs afin de ne pas transporter fruit, fromage, lait, miel, viandes, etc. Cependant, notre pot de miel passera ainsi que le pot de confiture à la framboise acheté récemment à une mamie en bord de route (un régal au passage...).
Nous passons et retrouvons l'asphalte, très beau revêtement qui nous fait filer, malgré la pluie qui se remet à tomber, vers la ville de Futaleufu (prononcez Foutaléoufou). Un bon poulet frites au chaud et à l'abri puisque cette fois le robinet de la haut coule à flots. Et un camping où la gérante ayant pitié de nous, nous met dans un petit local où nous serons au sec et presque au chaud. Nous serons rejoint par un couple d’Israéliens très sympathique.
On nous avait prévenu que beaucoup d’Israéliens voyageaient en Patagonie, la plupart en stop. En effet, les jeunes, après le service militaire obligatoire pour les garçons et les filles de 3 ans (!), partent 6 mois à 1 an en voyage avant de travailler ou de reprendre les études. La plupart viennent en Patagonie...pourquoi ? On a pas encore la réponse.


La suite sera dictée par la pluie, une journée bloquée, car nous ne voulons pas être lessivé en 15 minutes, nous fait réfléchir à la suite de notre parcours. Plusieurs options s'offrent à nous. On en dit pas plus à part que le père noël est passé par ici (à suivre l'année prochaine...)
Le jour suivant (jeudi 20), nous nous étions décidés à partir coûte que coûte mais nous traînons à voir ce qui nous attends. Mais c'était sans compter sur notre bonne étoile, Alexis sort pour aller aux toilettes et discute avec le gars du camping et son beau fils qui a un ... pick up. En fin de conversation il tente le tout pour le tout et demande où il va avec le pick up...Chaiten, comme nous ! Le tour est joué, il part dans 30 min. Nous rangeons les affaires à toute allure sous l'oeil de nos compères Israeliens qui eux, avaient tenté la veille de faire du stop, en vain.

Au final, nous arriverons à Chaiten, sur la cote, après 2h30 de route, enfin de piste défoncé qui nous secoue énormément en 4x4. Nous pensions mettre 4 jours ! Merci à Percy avec qui nous avons pas mal discuté.
Il nous explique qu'à cette époque, normalement il fait beau et chaud... Pour lui il y a 2 raisons : la première, que tout le monde connait, est le "cambio climatico" (changement climatique). La seconde (que les anciens évoquent plus) : en 2008 a eu lieu dans la région une forte éruption volcanique et depuis, le temps est détraqué.

En effet, à quelques kilomètres de Chaiten, un volcan supposé éteint s'est réveillé provoquant un important panache de fumée (bloquant même quelques temps l'aéroport de Buenos Aires !). Un périmètre de 50 km autour du volcan fut évacué, dont la ville de Chaiten.
Et heureusement car en arrivant dans cette ville nous comprenons la puissance du volcan. La ville a été détruite, des maisons sont arrachées, d'autres sont remplies jusqu'à la moitié de cendres, un toit traîne encore sur la plage, mais le plus spectaculaire est que le cours du fleuve est été dévié et passe maintenant en plein milieu de la ville coupant ainsi l'avenue en 2 !!! Nous restons bouche bée face à ce désastre qui n'a heureusement pas fait de victime.
Aujourd'hui, la ville se reconstruit doucement mais le volcan très actif (éruption en 2009 et 2011) doit rebuter certains habitants à revenir dans le coin. Cela fera notre "bonheur" pour une nuit puisque nous camperons dans une poissonnerie abandonnée. Plus de fenêtre mais un toit, un plancher et 4 murs nous mettrons à l'abri du vent et de la pluie qui tombe inlassablement.




Nous rejoindrons la ville de Puerto Montt grâce à un ferry de nuit. Nous y sommes actuellement mais nous repartons vers Puerto Varas (20 km au nord) afin de passer le réveillon au bord du lac... Nous partirons dès la prochaine accalmie. Pour info, l'article est écrit étant assis sur les toilettes...seul endroit où il y a une prise...
Nous vous souhaitons à tous un très bon réveillon et un très joyeux noël. Profitez bien de tous vos proches, et nous penserons à vous (et surtout à ce que vous mangerez), avec qui nous aurions malgré tout aimé être ce jour là.
Allez mettez vous en plein le ventre et JOYEUX NOËL !!!!!

lundi 10 décembre 2012

Bienvenidos en Argentina !

Cela fait déjà 9 mois que nous sommes partis et nous voilà en Patagonie. Plus de 5 555 kilomètres au compteur ! 
La dernière fois que nous vous avons écrit, nous parlions de pluie…Et bien, nous allons encore y faire allusion ..!
LAVAGE :
En quittant le village de Conaripe, en direction de la frontière Argentine, les nuages sont au rendez-vous mais pas la pluie (pas encore !). Nous roulons tranquillement sur une trentaine de kilomètres avant le déluge ! On a la chance de trouver un mini abri de bus où on s’abrite, espérant une accalmie.
Au bout de quelques minutes, on comprend que c’est parti pour un long moment… Aux alentours, des champs et quelques habitations, mais tout est détrempé pour planter la tente… Deux femmes passent devant nous : elles sont trempées mais cela n’a pas l’air de les déranger, elles rigolent… On leur demande si elles connaissent un endroit où nous pourrions mettre notre tente. Une d’elle appelle une dame et passe vite le téléphone à Pauline… C’est très évident de demander à une personne que l’on ne connait pas, au téléphone, si l’on peut dormir dans son jardin, et tout ça en espagnol ! Au final, pas de problème.
On suit un petit chemin de terre jusqu’aux habitations et la dame sort de chez elle pour nous accueillir. Elle nous propose les champs derrière chez elle. Mais en passant dans son jardin, on voit un super abri où il n’y a rien dessous ! Après hésitation de sa part (elle trouvait ça trop sale pour que nous dormions ici), nous nous installons. C’est en fait l’étage d’une étable ! Le plancher mal sérré laisse apercevoir les vaches et la paille juste sous nos pieds ! Le vent souffle fort et le bâtiment de bois semble fragile ! Mais nous sommes vraiment très contents d’avoir ce palace pour la nuit !
La dame, Myriam, nous apporte de l’eau chaude et deux grosses parts de gâteau. Elle nous invite à venir nous réchauffer chez elle, mais nous ne voulons pas déranger plus. Nous nous sentons déjà un peu intrus.




SAVONNAGE :
Le lendemain matin, après une nuit pluvieuse, les nuages sont là mais la pluie s’est calmée. On remercie Myriam et nous reprenons la route pour le village de Liquine (dernière étape avant la frontière). Sur le chemin, de nombreuses stations thermales nous donnent envie depuis Pucan. A chaque fois, on se dit « c’est un peu cher, et puis il faut qu’on avance ! », mais ce matin-là, on a craqué ! Thermes très agréables et pas du tout chers comparés aux endroits touristiques.
Allez hop ! Un bon bain chaud nous fera le plus grand bien, dans un bassin en plein air entouré de montagnes.
On fait quelques courses et on reprend la route qui commence sérieusement à monter. Pour passer en Argentine, ou au Chili, il faut passer une chaîne montagneuse (les Andes) qui sert en fait de frontière. Ce qui a également servi à faire les frontières pour ces deux pays sont les sources des rivières : toutes celles qui se jettent dans l’Atlantique appartiennent à l’Argentine, et toutes celles qui se jettent dans le Pacifique appartiennent au Chili…
Bref, la pluie se remet à tomber… On met nos vêtements de pluie, mais comme on monte, on est presque plus trempés dedans que dessus ! La route n’est pas asphaltée et l’eau la rend boueuse…Le vent s’ajoute à cette pagaille. On est gelés ! Sur cette route, on passera sur « el puente seco » ou « le pont sec »…Très drôle !!!

On arrive après 30 kilomètres de galère (oui, là, il faut le dire !) au poste de migration du Chili. Les « carabineros » (les policiers) nous ouvrent la porte. Il y a un poêle à bois ! Et puis, le silence ! On fait les papiers nécessaires et les policiers nous offrent une boisson chaude avec petits gâteaux ! Vraiment sympathique ! 
Pas très courageux pour continuer, on leur demande si l’on peut camper sous le porche de la maison d’en face. Il n’y a personne qui y habite, il n’y a donc aucun problème.
On ouvre la porte et on retrouve le vent glacial, la pluie qui tombe… On va s’installer en face et on met nos vêtements à sécher tant bien que mal. 
Prévision météorologique pour demain : idem ! Prévisions concernant le dénivelé : Pour commencer, une grosse côte de 3 km avec un terrain peu adapté à la bicyclette… Youpi !
RINÇAGE :
On se réveille donc sous la pluie. Mais, il faut tout de même partir car nous n’avons pas énormément de nourriture et on a presque plus d’essence pour cuisiner. La prochaine ville est à 102 kilomètres…
Pauline va demander de l’eau potable aux policiers. Ils semblent halluciner que nous partions de ce temps-là. Quelques minutes plus tard, on voit deux d’entre eux sortir et nous faire signe de mettre les vélos dans leur 4x4 ! Cette fois, c’est nous qui hallucinons !!!
On se dépêche de tout charger dans leur véhicule (des fois qu’ils changeraient d’avis !). Et ils nous montent jusqu’à la fin de la côte vraiment pentue ! Nous apprécions beaucoup leur geste car ils ne sont pas censés entrer sur le territoire Argentin ! Un des deux policiers prendra même une photo du panneau « Bienvenidos en Argentina » (il n’avait pas dû venir ici très souvent !).

Une fois parti, nous nous retrouvons tous les deux, toujours sous la flotte. Pas le choix cette fois, nous devons avancer. A partir d’ici, le chemin est plus plat. Enfin, disons que ça monte moins !
Au bout de 7 km, on abdique. On est déjà trempés et surtout à la limite de la congélation. Alexis a aperçu un bâtiment qui a l’air abandonné. C’est en effet un ancien centre de termes ! Il y a une petite avancée où il y a possibilité de mettre la tente. Quelques mètres plus loin, un autre bâtiment avec plein de bassins intérieurs et extérieurs : cela devait être un super complexe avant ! Des banderoles « PELIGRO » qui signifie « DANGER » interdisent le passage. Mais vous connaissez Alex… On part à l’aventure dans ce complexe avec l’espoir de trouver un bassin encore rempli d’eau chaude ! On en trouve un, mais l’eau est à 61 °C ! Impossible de se baigner là-dedans si on ne veut pas finir rôtis !
Alexis prend tout de même de l’eau qu’il met dans la douche solaire. En refroidissant un peu, elle sera bonne. On retourne donc à notre campement. Alex s’est servi d’une banderole « PELIGRO » pour faire une étente à linge… On passe l’après-midi dans la tente à regarder des films (jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de batterie) et à jouer aux cartes.
Programme pour demain : s’armer de courage et partir coûte que coûte !

SÉCHAGE (Ouf !) :
Le lendemain matin, pas de pluie !!! On ramasse tout très vite et on file pour profiter au maximum du temps clément. Sur cette route, nous avons dû voir environ 3 voitures… Nous sommes donc tranquille mais nous aurions tout de même aimé qu’un pick-up passe par là !
Les nuages se dissipent laissant apercevoir les rayons du soleil ! Plus ça va, et plus il y a du soleil ! Quelle joie ! Le paysage devient complètement différent avec du beau temps ! Et le moral aussi !
On aperçoit de beaux lacs aux couleurs magnifiques. Les arbres qui nous entourent nous font penser aux forêts de chez nous. On entend les oiseaux qui chantent… Eh oui, on se croirait dans un Disney, après que l’épisode de la méchante sorcière soit passé…




Sur la route, on croisera une énorme coulée de lave ancienne de 4 siècles ! Impressionnant ! Elle provient du jeune volcan Lanin juste à côté de nous.
40 km plus loin, nous arrivons au poste de migration Argentine. On mange des pâtes froides et du thon (ce qu’il nous reste quoi !) pour entamer les 40 km qui nous séparent encore de San Martin De Los Andes.
Nous avons vraiment de la chance aujourd’hui car le temps est avec nous. Les lacs sont nombreux et les montages enneigées aussi. On commence à croiser plus de voitures (surtout des touristes). Vers 17h, on arrive enfin à la ville !
Premier objectif : PANADERIA (qui veut dire boulangerie en espagnol !)
Deuxième objectif : CAMPING (qui veut dire camping en anglais…) 
Le camping est à …4 kilomètres ! Comme si on n’en avait pas fait assez ! Après avoir fait des courses et avoir mangé un excellent repas copieux et complet (!), on va se coucher. Au final, une journée de 95 kilomètres…
Le lendemain matin : PLUIE ! On décide de ne sortir de la tente que vers 13 heures ! Eh oui… Aujourd’hui on fait les fainéants…Et le lendemain aussi d’ailleurs ! En fait, on fait grève quand il pleut ! Heureusement qu’on n’a pas la même philosophie quand on travaille en Normandie…
Le 7 Décembre, nous reprenons la route avec de petites averses. Nous montons avec une vue superbe sur le lac lacar (pas du meuble !).
Ce jour-là, Alexis crève pour la première fois ! (avait-il besoin d'une pause ?!) Avec tous ces ralentissements, on commence à croire que l'Amérique Latine veut nous garder avec elle !

On débute la célèbre route des sept lacs qui compte pas moins de sept lacs… En effet, plusieurs d’entre eux ne sont pas répertoriés sur les cartes…En tout cas, c’est très beau ! Nous entrons également dans les parcs nationaux LANIN et NAHUEL HUAPI.
On campe sur une aire de camping libre avec une vue splendide.




On continue cette route magnifique jusqu’à San Carlos de Bariloche où nous sommes arrivés aujourd’hui.
A bientôt pour de nouvelles aventures ! :)

samedi 1 décembre 2012

Région des lacs, forêts et volcans.

Après 2 jours à Santiago, nous quittons la capitale Chilienne en bus pour la ville de Temuco (environ 600 km plus bas). Nous voulons arriver au plus vite dans cette région afin de profiter au maximum des paysages qu’il nous reste à découvrir (et mine de rien, le temps file…).



A la sortie du bus à 8h du matin (samedi 24), première constatation : il fait frisquet (env 10° alors que nous étions habitués au double). Deuxième constatation : c’est bien vert (alors que nous étions habitués à plus sec), troisième constatation : il y a des vaches et normande en plus (alors que nous étions habitués aux lamas, vigognes et autres camélidés…). En gros, on se croirait presque chez nous, en Normandie. Seul « hic » au tableau, le volcan enneigé en arrière-plan. Ça, on n’a pas « cheux nous ».


Nous quittons donc la ville de Temuco en direction de ce magnifique volcan Villarica, haut de 2847 m. Par ici, beaucoup de scieries en raison du grand nombre de forêts, bois et bosquets qui jalonnent la route. Au pied du volcan, le lac Villarica et 2 villes : Villarica (oui encore !) et Pucon. Ces 2 villes sont réputées touristiques en raison du grand nombre d’activités de pleine nature qu’il est possible de pratiquer aux alentours : trek au sommet du volcan ou dans les 2 parcs nationaux, rafting, canoë/kayak, escalade, accrobranche, baignade dans les nombreux thermes, etc.

















Initialement, nous avions prévu de monter au volcan encore actif afin de voir le cratère et surtout notre rêve : la lave bouillonnante à l’intérieur. Malheureusement, après plusieurs agences, toutes nous ont dites qu’à cette époque pas de lave ! Tanpis, nous nous sommes rabattus sur du rafting.

Nous voilà donc lancés dans la rivière (de niveau 3 pour les connaisseurs) avec un groupe de jeunes bien sympathique (il faut dire qu’ils fêtaient la fin des études…c’est aussi inversé par rapport à nous, eux entament bientôt les grandes vacances). Nous nous sommes fait remuer, retourner, tremper, jeter par-dessus bord. Bon ce n’était pas si terrible mais malgré tout plusieurs rapides assez…rapides ! Vraiment sympa pour cette première de Pauline (Pas de photo en action car notre appareil n’aurait pas apprécié).



A notre retour au camping, nous rencontrons des Français : une famille (3 enfants) voyageant en combi Volkswagen pour 5 mois (Voir leur site : 3bambinsenpatagonie.wordpress.com/), des Français : eux voyageant en tour organisé avec leur propre 4x4, pour 45 jours, et encore des Français : 2 jeunes voyageant en sac à dos pour 3 mois. Nous prendrons même un apéro avec les voyageurs 4x4.

Nous décidons de reprendre la route le jeudi 29 au matin. Sauf que ce matin, il pleut. Et pas qu’un peu. Il faut dire que cette région est l’une des plus arrosée du pays, il y pleut 4 m d’eau par an ! Il faut bien que ça tombe à un moment… 
Nous traînons donc ce matin, puis ce midi, puis cet après-midi en reculant toujours un peu plus le départ humide qui nous attend. Puis lors d’une accalmie, on se lance. La chance nous sourit puisque nous ne recevrons pas une goutte pendant 2h. Quand soudain, toutes les gouttes qui se sont retenues ces 2 dernières heures se remettent à tomber ! On se met à l’abri sous des arbres mais voyant que ça ne passera pas (il pleuvra jusque tard dans la nuit) nous enfilons nos k-ways (vestes et pantalons) et repartons à pied sur cette piste qui monte. Pourquoi à pied ? Parce que le k-way arrête l’eau de l’extérieur mais avec l’effort, la sueur nous trempe encore plus de l’intérieur. Youpi ! 
On prend donc notre temps à travers ces paysages qui pourrait être encore plus beau sous un soleil radieux.

On monte quand soudain, au détour d’un virage, nous tombons sur un groupe de kayakistes déjantés…une dizaine, des Américains et …des Français. Nous discutons et on se rend vite compte que vu comment ils sont équipés, d’où ils viennent, et surtout le bruit que fait la rivière la bas derrière eux….ça doit vraiment être des fous ! 
Et effectivement, on regarde 2/3 de leur vidéos et nous allons vérifier sur le terrain (des fois qu’ils auraient truqués la vidéo tellement c’est … fou !) et bien on confirme, il s’agit d’un groupe de kayakiste de l’extrême, qui sont venus s’amuser sur une des rivières qui doit le plus bouger dans la région. Plusieurs chutes dont une de 22 m, des bouillons de machine à laver d’où on ne penserait pas sortir vivant. Bref, vous l’aurait compris, il faut avoir un « pet au casque » mais eux nous disent que c’est nous les fous …… ? 
Parmi ce groupe, le double champion du monde de kayak extrême (il est Français), rien que ça ! Ceci explique cela…

De gauche à droite : Nathan, Paolo et Eric


La pluie tombant encore, nous posons la tente sur une terrasse de cafétéria  pas encore ouverte pour la saison estivale. Nous sommes à l’abri d’un auvent, c’est parfait pour la nuit, en espérant que les propriétaires ne soit pas là dès l’aube.

Le lendemain (vendredi), pas de pluie, un ciel gris avec tout de même un bout de ciel bleu qui s’agrandira tout au long de la journée. Nous partons, tout content d’avoir retrouvé le sec (la pluie en vélo, ce n’est vraiment pas top). Le soleil fera même son apparition lorsque nous traversons le magnifique parc national de Villarica. Une forêt immense, des arbres d’une taille impressionnante, un pic vert, un chemin inaccessible en voiture et même avec un 4x4. A certains passages, nous sommes obligés de pousser à deux un vélo… Le terrain est raide, parsemé de pierres et de rigoles creusées par la pluie.   




Bref, nous sommes tout seuls dans cette verdure, à monter jusqu’à apercevoir les pics enneigés des montagnes alentours. Puis la descente jusqu’à la ville de Conaripe et son camping au bord du lac (où nous sommes actuellement). En achetant du miel sur cette piste, le vendeur nous dit que 2 cyclistes comme nous, nous précède d’1h environ. Peut-être les verrons-nous bientôt…


2/3 infos qu’on n’a pas casées avant :

Nous avons fait la découverte d’une espèce d’oiseau assez spéciale par le bruit qu’elle fait et par la taille de leur bec : on apprendra plus tard que c'est un Ibis.

BANDURRIA BAYA (Theristicus caudatus)
La région étant riche en lacs et rivières, fabrication maison d’une belle canne à pêche. Pour le moment ça ne mord pas (il faut dire aussi qu’avec un bout de saucisse ou des petits pois, les truites doivent se marrer !). MAIS ça va venir ! Enfin j’espère…

Le 30 novembre et 1 décembre, c’est le téléthon au Chili…Pensons-y…

 
Voilà, nous reprenons la route en direction de l’Argentine et la ville de San Martin De Los Andes.

On a une pensée pour nos amis Sam et Hélène avec qui nous avions débuté le voyage et qui malheureusement ont dus rentrer plus tôt que prévu à cause d’un problème mécanique au genou. On espère un bon rétablissement et de nouvelles aventures très bientôt.

 A plus