vendredi 23 novembre 2012

Retrouvailles agréables !

Buenos dias a todos !
Enfin quelques minutes pour écrire un nouvel article ! Les derniers jours ont été mouvementé pour nous !
Après avoir quitté nos amis Américains et leur association, nous nous sommes dirigés vers la ville d’Ovalle, puis la « valle del encanto » soit la vallée de l’enchantement.
Il y a un camping là-bas, où nous étions seul au monde, et tellement bien que nous y sommes restés deux jours ! Deux jours avec un beau soleil, des animaux et des rochers aux formes bizarres à observer. Cette vallée est connue pour ses gravures et ses mortiers prouvant la présence d’une civilisation ancienne à cet endroit.

Mortier servant à broyer la nourriture

Lors d'une de nos ballades dans cette vallée, nous avons senti de nouveau un petit tremblement de terre sous nos pieds : Surpenant !
Cette vallée a aussi une légende : Durant la conquête espagnole, un conquistador et une paysanne des environs tombèrent éperdument amoureux. Le père de la jeune femme étant contre cette alliance avec l’ennemi, emmena sa fille plus loin. L’espagnol voulu la suivre pour l’enlever à son père mais il fut tué… La jeune femme, remplie de chagrin, se laissa tomber d’un des rochers de la vallée…

Certains soirs de pleine lune, certains assurent l’avoir vu errer dans la vallée…
En ce qui nous concerne, nous n’avons vu personne et avons bien dormi !

Nous reprenons la route deux jours plus tard pour arriver au village de Socos. Là-bas, nous trouvons un camping, avec une piscine. Il n’y a quasiment personne ici, car nous sommes au printemps et les gens ne sont pas encore en vacances. Nous profitons donc d’un après-midi au soleil.


Le lendemain, nous tentons de rouler en direction de Santiago… On arrive sur une 4 voies très empruntée avec une petite voie d’arrêt d’urgence… On ne peut pas rouler sur cette route dangereuse en vélo ! Alors, nous faisons du stop ! Au bout d’une demie heure, un camion s’arrête et nous emmène jusqu’à Santiago. Nous discutons avec Carlos (conducteur) durant le trajet.
Arrivés dans la capitale immense vers 17 h, nous devons nous débrouiller pour trouver une « casa de ciclistas ». On travserse la ville sur plus de 25 kms et on ne trouve même pas l’adresse de la maison pour les cyclistes… On roule toujours à travers les voitures et la pollution très dense pour trouver un hôtel. Le bruit et les kilomètres (qui nous font monter) nous fatiguent et la nuit tombe ! On est mal !
On trouve un hôtel : 60 euros les douze heures ! Inutile de vous dire que ces prix-là ne sont pas dans notre budget ! On se concerte devant l’hôtel pour savoir si on casse la tirelire ou pas… On n’avait pas vraiment le choix ! Santiago est une très grande ville, et comme partout, c’est dangereux la nuit, surtout pour les gringos avec tous leur sacs ! Et là, notre bonne étoile nous a encore fait un beau clin d’œil ! Un couple en voiture vient vers Alexis en lui demandant si nous avions besoin d’aide !
Nous leur expliquons notre embarras et leur demandons s’ils connaissent un hôtel moins cher.
Après réflexion, ils nous proposent de venir dormir chez eux ! Par contre, ils habitent tout en haut de la colline donc il serait préférable de laisser les vélos chez un de leur ami qui habite juste à côté d’où nous nous trouvons… On se regarde tous les deux, ne savant pas trop quoi dire. On entend tellement d’histoire que parfois, il est un peu difficile de faire confiance.
Puis, ce couple avec leur bébé de quatre mois à l’air si gentil que nous nous lançons. Et nous avons bien eu raison ! Nous laissons donc nos vélos chez leur ami et allons en voiture chez eux. Nous avons la chance de pouvoir planter notre tente dans leur jardin. Et ce n’est pas tout ! Ils nous offrent très gentiment un bon repas autour duquel nous bavardons. Sébastien et Manuela habitent une petite maison en bois surplombant la ville, avec leur bébé qui s’appelle Augustin. Nous passons une très bonne soirée en leur compagnie.
Le lendemain matin, ils nous invitent une fois de plus chez eux pour prendre un petit déjeuner. Manuela parle très bien le Français puisqu’elle a vécue au Maroc étant petite. C’est agréable pour elle de pouvoir pratiquer cette langue. Ils nous ramènent chez leurs amis pour que nous puissions récupérer nos vélos. Nous les remercions et les quittons en se demandant si tout cela était vrai ! Quelle chance de tomber sur des personnes aussi gentilles ! Nous devons les revoir très prochainement pour leur offrir un restaurant.
MUCHAS GRACIAS A VOUS TROIS !
On se retrouve de nouveau dans la capitale, sans trop savoir où aller ! On contacte d’autres maisons d’accueil pour cycliste, en vain. Nous décidons donc de trouver un hôtel le moins cher possible. Vers 17 h, on trouve enfin où dormir, à côté de la place centrale.
Le lendemain, visite de la ville. On marche, on marche et on marche encore ! On monte sur la colline San Cristobal pour avoir une vue sur la capitale du Chili. Impressionnant et géant !

Nous laissons nos vélos à Santiago et prenons un bus pour Valparaiso qui se trouve sur la côte, à deux heures d'ici. Nous restons deux jours là-bas à visiter cette ville portuaire aux vieux ascenseurs qui servent à vous emmener dans les hauteurs de la ville. D'en haut, nous avons une superbe vue sur le port et les environs. Cette ville est connue pour son ambiance festive, ses maisons colorées et ses chats allongés un peu partout ! Sans oublier la maison du poète Pablo Neruda, qui écrivit bon nombre de ses oeuvres dans sa maison la "Sebastiana" avec vue sur le port et l'océan...

Ascenseur "Conception" 


Puis, nous prenons un bus de nuit direction Mendoza en Argentine. Trois amis qui voyagent en Argentine pour quinze jours viennent nous rendre visite !
On les retrouve donc le vendredi 16 Novembre. Ils ont fait un long voyage jusqu’ici en passant par Buenos Aires (la capitale de l’Argentine), mais sont en forme ! Ça fait vraiment plaisir de les revoir après tous ces mois ! On commence par un bon restaurant en se racontant tout plein de choses !


On prend un dortoir dans un hôtel. On se retrouve tous les 5 dans la même pièce : on vous explique pas le bazar !
Le 17 Novembre, c’est l’anniversaire de Pauline. Il faut fêter ça ! On va donc louer des vélos (oui cela manque trop à Pauline !…) et on va faire la fameuse route des vins qui se trouve à quelques kilomètres de Mendoza. En effet, cette ville est la capitale de la production des vins ! (90 % de la production des vins du pays !). On essaye un tandem et on se dit que nous avons bien fait d’opter pour deux vélos distincts pour notre voyage !
Et c’est parti ! Ballade en vélo, visite d’un musée, et le meilleur pour la fin : Dégustation d’huile d’olives (également produite dans le coin) et produits dérivés, de chocolats et de liqueurs, puis visite d’une fabrique ancienne de vin et dégustation de leur production.






On achète une bouteille de vin blanc pour fêter les 24 ans de Pauline ce soir.
Nous repartons pour rendre les vélos, et contre toute attente, nous roulions droit ! 
Le soir, Nicolas, Anthony et Julien (alias Mil’s) préparent un bon barbecue. Nous deux, faisons un gâteau au chocolat. On mange bien et on passe une très bonne soirée en leur compagnie.









Le lendemain, nous prenons un bus pour la ville de San Juan. De là-bas, nous louons une voiture (à 5, cela est avantageux !) et allons jusqu’au parc de Talampaya. On y arrive vers 2 heures du matin. Les gars se sont relayés pour conduire.
On ne prend pas d’hôtel, de toute façon il n’y a que la « pampa » tout autour de nous. Anthony et Mil’s dorment dans la voiture, et Nicolas dort avec nous dans la tente. Enfin dans l’entrée, avec les pieds qui dépassent !

Debout à 7 heures ! (eh oui, encore une petite nuit !). Tout le monde ou presque à bien dormi. On va donc visiter le parc Talampaya. Ce sont de grandes falaises (plus de 150 m) creusées par une rivière et par le temps. C’est juste impressionnant et magnifique !


 









Atterissage
Pendant la balade, on aperçoit un tatou qui traverse la route, des nandous (famille de l’autruche) et des sortes de gros lapins dont nous avons oublié le nom...
Le lendemain, nous devions prendre un bus pour le parc Aconcagua. Mais pas de chance pour nous cette fois ; c'est la grève ! (eh oui, ici aussi !)
Impossible donc se prendre un bus. Nous nous dirigeons à nouveau vers les agences de location de voitures. Après quelques minutes et négociations, nous trouvons une voirure pour 18 heures le soir.
Nous nous occupons donc comme nous le pouvons ! Nous allons visiter un serpentarium, puis un aquarium. Deux visites agréables malgré que nous ne soyons pas tout à fait d'accord avec le fait de garder des animaux en captivité...(quoique pour certains serpents et araignées, nous préférons les voir derrière une vitre !)
Nous improvisons également des parties de cartes sur l'herbe d'une place animée...


18 h : Nous avons un véhicule ! Départ pour le parc Aconcagua à environ 200 kilomètres d'ici.
On mange sur le bord de la route et on profite de notre dernière soirée à cinq. Et oui, encore une fois, les bonnes choses ont une fin !


Pour notre dernière journée ensemble, nous faisons une balade dans le parc avec vue sur la majestueuse montagne, la plus haute des Amériques et de l'hémisphère sud : l'Aconcagua à 6962 m !
 



Merci à vous 3 d'être venus nous voir ! Nous avons vraiment apprécié ces quelques jours avec vous ! Profitez bien de la suite de votre voyage !

Après avoir quitté nos amis, nous avons fait du stop, passé la frontière, refait du stop, prit un bus, prit le métro, et nous sommes enfin arrivés à Santiago à 23 heures 03 !!!
Nous nous préparons maintenant à traverser la région des lacs, puis la PATAGONIE ! Nous prenons normalement un bus pour Temuco ce jour, afin d'avancer plus vite et de profiter plus longtemps de la Patagonie.
A bientôt pour de nouvelles aventures !

mercredi 7 novembre 2012

Bienvenidos a Chile !

Le voyage permet les rencontres, mais les rencontres font aussi le voyage !

Après le Lipez, nous avons séjourné quelques jours à San Pedro de Atacama. Très jolie petite ville près de la frontière où nous avons passé d‘agréables moments. Nous avons retrouvé la famille avec le camping-car avec qui nous avons partagé un bon repas : poulet et frites, choisi par leur dernier garçon de  6 ans, Lucas. Et quel bon choix ! 
Aux dernières nouvelles, ils attendaient un mécanicien venant de Salta pour réparer leur véhicule qui faisait encore des siennes… Espérons que tout « roule » pour eux.



Nous avons aussi rencontré un monsieur voyageant avec un « 4x4 cellule », parti pour un tour du monde en 5 ans ! Wouah ! Super véhicule, tout confort ! Ça peut donner des envies de trocs !…
Nous décidons de nous offrir une petite balade à cheval pour nous récompenser de nos 10 jours dans le Sud Lipez. 2 heures de cheval dans la vallée de la mort… Tout juste magnifique !


















 
Nous avons visité la vallée de la luna, pourvue de rochers aux formes bizarres… Il y a des trous dans la roche formant des sortes de tunnels où nous nous amusons à crapahuter. Ce soir-là, nous regardons le coucher de soleil à 360°, avec vue sur le volcan Licancabur (celui qui surplombe la laguna verde) et sur le désert d’Atacama… Muy bonito !






Nous étions installés dans un petit camping « peace and love » et nous avons eu le droit à une sortie nocturne pour admirer les étoiles. C’est en effet au nord du Chili qu’il y a énormément d’observatoires astronomiques pour admirer (pour les touristes) ou pour étudier (pour les professionnels : c’est dans cette zone que sont installés les plus gros télescopes du monde) le ciel et ses mystères.

Le 26 octobre, nous nous décidons à lever le camp, en fin de journée. Nous ne voulons pas payer une nuit de plus dans le camping (qui n’est pas donné) et nous allons dormir plus loin, à côté de la route.
La vie au Chili est bien différente qu’en Bolivie ou au Pérou. Tout y est déjà beaucoup plus cher. On retrouve les prix de notre pays. Mais aussi les bons produits !!! Dans les magasins, nous nous faisons tout de même plaisir, surtout sur le fromage… Le pain est très apprécié des Chiliens, et nous nous en réjouissons ! Le kiwi, qui est beaucoup produit par le Chili, ne coûte quasiment rien ici. Nous nous faisons une cure de fruits et légumes après ces longues semaines passées à manger du riz et des pâtes…Un régal !

Les Chiliens sont réputés très accueillants et on peut vous dire qu’ils n’ont pas volé cette réputation ! Beaucoup de personnes nous demandent si tout va bien, si nous avons besoin de quelque chose et nous souhaitent la bienvenue dans leur pays.

Le 27 Octobre, on reprend donc notre route vers la ville de Calama. Belle route asphaltée, qui monte… Il fait chaud, le climat est désertique. Pas de plantes, que du sable aux alentours. Au loin, on peut apercevoir une magnifique chaîne de montagne enneigée. 

Un homme avec un minibus s’arrête juste devant nous et nous explique : « je vous ai vu tout à l’heure quand j’allais dans l’autre sens et je me suis dit : au retour je les prends ! »

C’est donc avec grand bonheur que nous avons chargé les vélos dans le minibus, malgré les autres passagers, qui sont d’ailleurs tous venus nous donner un coup de main… Pas tous les jours qu’on voit ça !
Nous faisons toute la route jusqu’à la ville de Calama. On arrive dans un entrepôt de bus. Le chauffeur discute avec nous. Il s’appelle Patricio et a une cinquantaine d’années. Après quelques minutes, on s’aperçoit que c’est le chef technique de l’entrepôt ! Il nous propose des tarifs réduits pour les bus, si on a besoin…
 
Il faut savoir que les bus au Chili et en Argentine sont beaucoup plus chers qu’en Bolivie ou au Pérou.
N’ayant pas vraiment de plans pour les prochains jours, nous nous laissons porter par les opportunités se présentant !
Nous achetons deux billets direction « LA SERENA » (1000 km plus au sud) quasiment moitié prix ! Patricio passe tout l’après-midi à nous emmener ici et là afin d’avoir des places pour le bus, nous aider à laver la poussière sur nos vélos grâce à un compresseur, mais aussi beaucoup discuter…




Nous le remercions maintes et maintes fois en lui disant que grâce à lui, nous avançons beaucoup et évitons surtout la panaméricaine et ses passages désertiques…Et il nous répond : « ce n’est pas grâce à moi, mais grâce à Dieu … ».
Les gens sont apparemment très croyant ici aussi.

MUCHAS GRACIAS PATRICIO !

Après une quinzaine d’heures de bus, nous arrivons à La Serena et allons dans un hôtel. Ce n’est pas possible de camper ici ! Nous prenons nos vélos (sans toutes les sacoches) et allons faire un tour dans la ville. Nous pouvons enfin revoir la mer ! Enfin l’Océan Pacifique plutôt ! Quel bonheur de se laisser porter par le bruit des vagues… Nous étions si bien qu’Alex s’est même endormi pendant 1h…

Le lendemain, nous repartons en direction de Vicunas, ville à une soixantaine de kilomètres dans les terres. Il y a beaucoup de trafic sur cette route, nous ne sommes pas tranquilles et on ne s’entend même pas parler… On décide de ne pas continuer pour ce jour. On se renseigne d’un coin où dormir dans un petit village mais le camping est hors de prix ! (10 euros par tête). Peut-être qu’après la Bolivie et le Pérou nous sommes devenus exigeants ?! On va donc plus loin, camper n’importe où dans un chemin… Mais la nuit était à zéro euro !...



Un monsieur passe par là avec sa voiture. Il s’arrête et discute 5 min avec nous. Il nous propose de venir chez lui car nous ne sommes pas loin des falaises et il y a « souvent des tremblements de terre »…Il n’est pas très rassuré que nous dormions ici. Mais tout est déjà installé…

On « tentera » le tout pour le tout, et heureusement pas de « temblor » cette nuit-là. Désormais, nous ne referons pas cette erreur ! D’ailleurs, quelques jours plus tard, nous ressentirons et entendrons surtout notre première secousse au réveil. Le bruit (comme un camion arrivant à toute vitesse sur une route défoncée) venant avant le mouvement est impressionnant.

Bref, on arrive le lendemain à la ville de Vicuna. On trouve un super camping avec plein de végétation et petit déjeuner copieux compris ! On visite la ville et on goûte aux excellentes glaces artisanales faîtes par un couple depuis plus de 50 ans, sur la place principale.

Le soir, nous allons visiter le ciel… En effet, la ville propose une visite des étoiles grâce à un observatoire situé dans les hauteurs. Avant d’admirer le ciel grâce au puissant télescope, nous avons le droit à une présentation de ce que la science connait grâce à un rétroprojecteur. Le problème, c’est que le guide parlait espagnol très vite et avec l’accent Chilien (très différent de l’espagnol classique, on ne prononce plus les « s »)… Résultat : on a compris que la lumière du soleil mettait 8 minutes à arriver à la Terre…et c’est à peu près tout ! Quel dommage !

Bon, on a quand même pu admirer les étoiles, la lune qui était pleine ce soir-là, et chercher quelques constellations… Juste histoire de nous rappeler à quel point nous sommes tous petits et surtout à quel point la Nature est belle.



Le 31 octobre, c’est reparti ! On prend un chemin de terre qui va vers la ville d’Ovalle à une centaine de kilomètres de là. L’air est chaud, les champs sont remplis de vignes, le paysage est magnifique. On retrouve des odeurs connues… (Des bonnes !) C’est le printemps ici ! (en plein mois de Novembre !) On a ressorti le short et les sandalettes. D’ailleurs, nous vous envoyons un gros rayon de soleil !




On fait quelques kilomètres et on retrouve un climat sec, et surtout une bonne vieille côte…Comme on les aime !... On roule avec vue sur les montagnes. Nous sommes entourés de cactus. On voit des traces suspectes par terre : comme les pattes d’un gros chat… Nous balisions un peu car c’est aussi une région à Puma…

Puis quelques minutes plus tard, un pick-up s’arrête ! C’est fois, c’est une femme : Anneth. Elle est à la fois Américaine et Chilienne. Elle nous propose de nous emmener un peu plus loin. Une fois dans le 4x4 avec elle, elle nous parle d’un projet qui est en train de se réaliser quelques km plus loin.

Un Américain, Daleen, a créé une corporation qui consiste à accueillir des jeunes d’environ 18 ans, qui ont été abandonné ou qui sont orphelins. Il veut leur apprendre un travail, apprendre à cuisiner, à se servir d’un ordinateur, etc,  afin d’être autonome et de pouvoir s’en sortir (pour info, au Chili, le gouvernement accueille les jeunes jusqu’à 18 ans dans des orphelinats puis passé cet âge, ils sont livré à eux même, sans revenus). Pour cela, il a déjà construit à l’aide de bénévoles, un bâtiment qui pourra bientôt accueillir 8 premiers ados. Ces derniers construiront un autre bâtiment du même type (tout en apprenant), afin de pouvoir accueillir 8 personnes supplémentaires.

Ce projet a débuté il y a huit ans. Mais, il y a quatre ans, Daleen a été pris d’une grave maladie l’empêchant aujourd’hui de se mouvoir comme il le veut. Le projet a donc été un peu ralenti.

Anneth nous le présente. Nous ne parlons pas vraiment anglais, la conversation est donc un peu difficile ! Anneth fait la traductrice :

Si nous voulons, nous pouvons travailler avec lui le temps que nous voulons et en échange nous sommes logés et nourrit.
On se regarde tous les deux en sachant très bien ce que nous allions répondre !

Le lendemain matin, rendez-vous avec Daleen à 9h !

Nous découvrons la superbe petite maison (dont nous avons pris les plans !) où nous allons loger avec Anneth. Tout en bois et en pierres… Un décor très chaleureux à l’intérieur avec vue sur les montagnes, les renards qui viennent roder le soir, et les colibris qui viennent boire l’eau mise à leur disposition…


















Le 1er Novembre, première journée de travail ! Cela faisait bien longtemps que ça ne nous était pas arrivé ! On avait presque oublié ce mot !
Daleen se déplace avec des cannes. Il nous explique ce qu’il faut faire en anglais. Heureusement, une Hollandaise qui habite à côté et qui vient donner un coup de main aussi, nous traduit en espagnol.
Nous coupons du bois, ramassons et déplaçons des pierres, fabriquons des fenêtres, et surtout beaucoup d’électricité (pose de prise, lustre, bouton)

























Alex, Sandy, Daleen et Anneth




















On fait beaucoup d’aller et retour en pick-up entre les bâtiments. Nous aurons même le droit de le conduire ! (non non, il n’est pas cassé…)


Nous passons 4 jours avec eux. Tous les midis et les soirs, nous mangeons ensemble. Avant de commencer, nous nous lions avec nos mains le temps d’une prière...Assez émouvant ! Sandy, la femme de Daleen, nous prépare d’excellent repas typique américain. A chaque fois, soit Anneth, soit l’Hollandaise sont là pour traduire et nous arrivons ainsi à converser.
Les deux derniers après-midi, aucune traductrice présente ! Nous avons eu des situations assez drôles… Daleen est un homme comique malgré ce que sa maladie lui inflige. Nous sommes ses mains durant quelques jours et une certaine complicité s’est installée entre nous. 

« Si c’est nécessaire, je veux bien vous adopter !? » nous dit-il…

Nous sommes un peu tristes de partir, mais il y a une fin à tout… Nous garderons aussi un excellent souvenir de cette petite troupe très sympathique !
 
Nous reprenons la route d’Ovalle où nous serons 2 jours plus tard. Route très agréable (plus de descente que de montée). Au début, aride, paysage de cactus, on voit un scorpion et un serpent.



Puis, nous changeons de vallée et retrouvons la végétation luxuriante. Les perroquets côtoient les vaches et leur cri est assez imposant. La région d’Ovalle est une des principales productrices agricoles du nord du pays. Cela ne nous empêche pas, un midi, de manger 2 rations de combat de l’armée américaine (données par Daleen) : plusieurs sachets contenant de la nourriture lyophilisée, du pain, cookies, etc. Le problème est que tout est en anglais et que pour comprendre le fonctionnement du réchaud, ce n’est pas facile. Heureusement, on n’était pas pressé !

Nous retournons vers la côte et prenons la direction de la capitale Santiago.

Tchao tchao