jeudi 26 avril 2012

Les sarcophages de Karajia et la caverne de Quiocta

Finalement nous nous sommes décidés à visiter 2 autres sites aux alentours de Chachapoyas : Les sarcophages de Karajia et la caverne de Quiocta.



Départ à 8h30 pour 2h de route. Nous n'étions que 6 touristes, le guide et le chauffeur. Tout le monde était sympa, musique à fond dans le van (ACDC, Indochine, The police, etc)...Trop bien, cela nous a fait oublier la route de terre avec le vide vertigineux à quelques centimètres des roues ! Heureusement c'était un pilote (notamment quand il s'est mis à pleuvoir et que la terre s'est transformée en boue ) !

Bref 30 min de marche nous ont amené au pied de la falaise ou sont disposés les sarcophages.


Au total, 6 sont encore présents et intacts mais il devait y en avoir beaucoup plus il y a plusieurs centaines d'années. En effet, des restes d'ossements humains ont été découvert en contrebas par des paysans (aujourd'hui exposé au pied de la falaise). Les sarcophages renferment des guerriers momifiés en position foetale. Nous avons pu observer 2 momies dans un musée de Luya.


Le guide nous a expliqué que les sarcophages étaient orienté vers la ville des guerriers afin que ceux ci la protègent  Cette ville n'existe plus aujourd'hui, elle est remplacée par une foret d'Eucalyptus et par des champs (les Eucalyptus sont d'ailleurs un problème car ils absorbent tout les minéraux de la terre et rendent cette dernière infertile pour les cultures).
Les sarcophages sont inaccessible car le chemin a été détruit. D'autres part, un autre sarcophage renfermant des shamans (sorte de sage, guerrisseur) est visible dans la falaise.
Nous avons pu aussi observer un intru sur une tête des sarcophages, un Vizcacha (lapin des Andes). C'est un animal un peu plus gros qu'un lapin avec le corps de lapin, la tête et la queue d'un écureuil....
Pour la remontée, Pauline s'est fait plaisir en montant sur un cheval.... Arrivée en haut, discussion avec une fileuse de laine.

Fileuse de laine


















Restaurant le midi a Luya, puis route vers la caverne de Quiocta... Avant cela on loue une paire de bottes chacun et on se muni de lampes !



Surprise à l'entrée, un hibou nous attends.
La caverne a été découverte en 1990 par un paysan du coin, elle fait 450 m de long, atteint par endroit 15m de haut, et environ 7 m de large. Elle a été formé il y a des millions d'années par une rivière souterraine.
Avant les Incas, cette grotte servait de nécropole. Ainsi, nous avons pu découvrir dans la première partie, des restes humains (des cranes) et un hôtel pour les sacrifices (de lamas et non d'humain) en offrande aux morts.



Dans la seconde partie, nous avons pu observer une colonie de chauve souris nichée au plafond. Puis des stalactites, stalagmites, colonnes, et autres sculptures que le temps a mis des millions d'années a former.
On avance dans le noir avec nos lampes électriques (le guide a quand même un spot branché sur une batterie de moto !). Arrivé au bout de la grotte, nous sommes arrivés devant un petit lac, sacrée selon les indiens, avec des ossement humains au fond. (D'après les indiens, en touchant l'eau, on récupère toute l'énergie positive qu'elle contient... on ne s'est tout de même pas baigné, juste touché!!!)
Le guide nous a fait éteindre les lampes, noir complet, et nous a joué de la musique avec les stalactites (formant des sons différents). Ces quelques minutes dans le noir nous ont impressionné.

Le problème avec cette visite est que tout le monde marche où il veut et que l'homme va détruire en quelques années ce que la nature a mis des millions d'années à construire !!!

Retour vers 19h sur Chachapoyas, toujours en musique.


Nous prolongeons nos vacances jusqu'à vendredi matin (cette fois c'est sur nous partons!) en direction de Leymebamba.

PS : N'oubliez pas de répondre à notre question !!! (a droite du blog sous la photo du lama)
Réponse dans le prochain post.... et pas de triche en regardant sur internet !!!

La photo de l'Agave (prononcez l'agafe)

L'agave

A plus

mardi 24 avril 2012

Un peu d'histoire...

Nous sommes toujours à Chachapoyas, où nous en profitons pour visiter et nous reposer avant de repartir vers Cajamarca mercredi ou jeudi…
Nous avons fait la rencontre de Carlos samedi (oncle de Jacqueline et frère de son papa)…Un homme très intéressant et très enrichissant. On a parlé de choses et d’autres notamment sur la façon dont est gérée l’électricité au Pérou, la religion, les téléphones portables, la bière locale (la Cristal et la Cusqueña), etc.

Ballade avec Carlos et Kattia

Il supervise le réseau électrique d’une grande partie de la région Amazonas  (région dans laquelle nous sommes actuellement).
Ainsi, nous avons appris que la plus grosse part d´ électricité au Pérou est produite par les centrales hydroélectriques,  que les sources suivantes sont le pétrole ou le gaz (qui font tourner des groupes électrogènes pour simplifier), un peu d'éolien et de photovoltaïque  mais surtout que le nucléaire existe mais juste à titre expérimental pour les hôpitaux et autres !!! Prenons en de la graine.
De plus il y a un projet de construction de barrages hydroelectriques sur le Marañon (fleuve que nous avons traversé en bateau) et que ce barrage pourrait produire 600MW/j (la región Amazonas consomme environ 4 MW/j) … pour le moment c’est juste un projet…

Samedi soir, nous avons voulu voir un feu d’artifice à Chachapoyas, mais celui ci n’étant tiré qu’à 2h30 nous n’avons pas résisté a l’appel du lit. Dommage car c’est différent de chez nous, en effet, au milieu de la place centrale, il y avait une tour en bambou de 15m de haut ! Le tout avec diverses décorations, des roues  qui doivent tourner et briller lors du feu d’artifice…
Dimanche, nous avons visité la forteresse de Kuelap avec Enith (voir l’article et les photos plus bas). C’est aussi le soir du départ d’Enith qui est retournée vers Trujillo, et de Carlos qui repart travailler le lundi… triste soirée, on commençait à s’attacher !!! Heureusement le rendez-vous est pris à Trujillo (pour Enith) et à Lima (pour Carlos).

Lundi et mardi, 2 jours à flâner  faire des achats (utiles ou pas? Shampoing,  lunettes que j’ai perdu à Cocachimba, nourriture, sucette, …), faire à manger (un très bon gâteau au chocolat préparé par Pauline qui a fait un malheur auprès de nos hôtes), remettre à jour le blog, etc.
Nous pensons repartir mercredi ou jeudi, tout dépend si nous allons visiter un autre site ou pas.


Allez, maintenant que tout cela est dit, passons à la visite de Kuelap…
Nous sommes donc partis dimanche matin a 9h pour 2h30 de minibus sur une route de terre et cailloux avec nids de poules et passage au bord du vide assez  impressionnant. Effectivement, nous sommes montés à 3000m (altitude de la forteresse) alors que nous étions partis de 1800 m (léger mal de crane en haut)
Petite pause sur la route pour observer de loin 2 grottes qui servaient de cimetières aux Indiens d’antan. Au bas de ces grottes existait le village de Tingo qui a été détruit par un éboulement de la falaise (désolé je ne suis plus trop sur de la date mais il me semble il y a une quinzaine d’années???). Bref, le nouveau Tingo a été reconstruit quelques centaines de mètres plus haut en direction de Kuelap.
Plus tard sur la route, nous passons au dessus des nuages et observons un immense tapis de crème dans la vallée entouré par les montagnes. (Appelée foret des nuages, visible seulement à la saison des pluies)

On observe aussi les champs à flanc de montagne, qui n’ont pas de forme rectangulaire  comme nous connaissons, mais plutôt comme le permet le terrain et son dénivellé.

Arrivée à Kuelap où 2.5 km de chemin nous attendent pour découvrir l’entrée principale de la forteresse. (il pleut pendant 15 min).

Elle a été construite entre l’an 500 et l’an 1000 apres JC

L’entrée fait environ 50 m de long, entre 2 murs de 10/15m de haut qui forment un couloir qui débouche sur une toute petite porte (ou 1 seule personne passe a la fois). Le guide nous explique que cela était fait afin d’avoir le temps de tuer les ennemis essayant de rentrer dans la forteresse (les indigènes de la selva et notamment les Jivaros…les indiens réducteurs de têtes!!!! miam)
Entrée principale

A l’interieur, des vestiges d’habitations sont présents et une a été reconstruite à l’identique. Dans chaque maison (accueillant 4 a 8 personnes), il y a une sorte de caniveau ou les cochons d’indes étaient élevés ; un foyer pour le feu ; une fosse pour l’eau de pluie, récupérée par le toit et passant par un système de filtration a sable afin d’éliminer les bactéries (eh oui la récup existait déjà !!!) ; et enfin dans certaines maisons une fosse afin d’y placer les morts momifiés dans la position foetale (pour qu’ils restent a Kuelap toute l’éternité). Pendant qu’on parle de ça, les autres morts étaient placés dans les murailles de la forteresse, ainsi, les murs servaient de cimetières.
Vestiges d'habitats

La visite a ensuite continué vers le temple et le lieux des offrandes (coquillages, animaux, bijoux, etc).  Puis celle d’autres maisons appartenant a une communauté croyant qu’elle sortait du ventre du serpent.  Ensuite, nous avons vu le lieux de résidence des “riches” de Kuelap et du gouvernement de la forteresse.

Les nouveaux habitants de Kuelap

















Nous sommes ressortis par une seconde porte ou nous avons longé les murailles assez impressionnante par leur hauteur. (20 m de haut).

A titre d’info, la forteresse a nécessite  pour sa construction, 3 fois plus de pierre que la grande pyramide de Kheops!!! Imaginez le travail colossal d’autant plus que les pierres venaient par le fleuve Marañon et qu’il fallait les monter a 3000m d’altitude (1 semaine de trajet par pierre en moyenne !)

Apres cette visite très enrichissante, nous sommes redescendus vers le village de Maria ou nous avons mangé vers 15h30 puis nous sommes rentrés vers 18h après un retour difficile (Sam était  encore mal foutu avec son ventre donc les bosses en plus n’ont rien arrangé. Le chemin est maintenant miné !)
Voila voila vous savez tout …ou presque… Pour plus d’infos et de photos sur Kuelap, il y a de très bon sites sur internet.
Depart d'Enith

La suite des évènements c’est le départ vers Cajamarca et Leymebamba qui se situe à mi chemin. Peut être que d’ici nous partirons voir la “laguna de los condores” (très joli d’après les sources franco péruviennes)  mais le chemin est long et semé d’embûches… donc surement pas d’infos avant quelques temps…

A bientot

jeudi 19 avril 2012

Arrivée à Chachapoyas !

Après avoir quitter Bagua Grande et sa chaleur étouffante, nous nous sommes dirigés vers Pedro Ruiz et ensuite Chachapoyas (où nous sommes en ce moment !).
La route jusqu'à Chachapoyas est entièrement asphaltée..que du bonheur ! Par contre, nous pensions avoir des grosses montées étant donné que nous passions de 900 m à 2300 m…sauf que ce dénivelé étalé sur environ 120 km et bien ça ne « monte pas tant que ça ». Effectivement le trajet s’est bien fait….et en plus, nous avons découvert encore un autre type de paysage puisque nous avons roulé entre des gorges très abruptes ou passe la rivière.
Le 13 avril, nous avons trouvé un lieu de campement sur des graviers, sans moustiques, avec de l’eau très claire à 50m, et surtout une vue splendide avec le soleil en prime. En plus, petite douche qui nous a fait encore une fois le plus grand bien.

La douche !



Le lendemain, encore une journée chaude, d’ailleurs pas de village à l’horizon et on commence à être juste en eau ! Sur la route on trouve une source où nous mangerons au soleil … 

Pedro Ruiz n’est plus qu’ a 7 km…Ouf !
Une fois la bas nous faisons le plein de courses et le plein des estomacs dans une panaderia (boulangerie) ou nous goûtons du riz au lait (un délice !).  La nuit commence à tomber, nous cherchons un lieu quand nous aperçevons une maison avec pas mal de terrain et une piscine… ça ressemble à un hôtel, c’est finalement un jardin pour que les enfants et leur parents viennent se détendre le week-end. Le gars accepte très rapidement que nous plantions les tentes dans l’herbe…le gars est super sympa. C’est la maison de son père, lui est étudiant en droit à Chachapoyas, il  nous offre des bonbons à la menthe et on discute un bon moment avec. Il nous parle de la cascade de Gocta (soi disant la 3ème plus haute du monde !) qui n’est pas marquée dans notre guide !!! Bizarre !
Apres une nuit reposante et un réveil entouré par les montagnes et le soleil qui se lève dessus (on vous laisse imaginer le décor) on repart en direction de Chachapoyas. 10 km plus loin la route se sépare, on a le choix entre Chachapoyas et Cocachimba (lieu de départ vers la cascade) on a du temps devant nous, on s’attaque donc à la piste de terre qui monte jusqu'à Cocachimba 6 km plus loin. On y est vers midi, mais impossible d’aller plus loin en vélo car c’est trop accidenté… il y a 4 h de marche aller retour, on n'a pas mangé, on décide donc de prendre notre temps et de partir plus tard avec notre tente, nos duvets et notre nourriture pour une nuit dans la brousse.
Effectivement, le sentier est accidenté comme prévu mais la vue est splendide, les variétés de plantes sont nombreuses, la végétation dense. On essaie d’apercevoir des animaux mais à part 2 vaches, 3 chiens et quelques perroquets (tout de même) nous n’en verrons pas plus !
La soirée est très tranquille  sauf pour Sam et Pauline qui ont du, une fois de plus, manger ou boire quelque chose qu’il ne fallait pas ! Heureusement on a du papier toilette pour le moment ! lol.
Le lendemain, on repart, ça ne va pas mieux pour nos 2 aventuriers mais on veut absolument voir cette cascade ! On traverse un pont qui bouge pas mal, des ruisseaux, le bruit de l’eau se fait de plus en plus grand….on approche… et voila ce que nous apercevons enfin…





Cette cascade est gigantesque, 770m de hauteur, divisée en 2 parties…mais 770m quand même !!! C’est impressionnant, le débit n’est pas énorme mais la hauteur fait que l’eau se vaporise en milliers de gouttelettes qui finissent en bas dans la rivière qu’elle forme.

On repart de plus belle malgré que nous soyons en rupture de papier toilette ( je prends des risques en disant ça car ça devait rester secret !!! Vive les feuilles de bananiers !!!) et nous arrivons enfin au pied de la cascade. On se sent vraiment tout petit devant cette eau qui se déverse continuellement… On décide de s’approcher plus près…veste de pluie (il fait pas chaud, le vent est assez fort, il est formé par la chute d’eau), short et sandalettes et c’est parti sur les cailloux glissant. Une fois dessous, c’est assez flippant, on ne voit pas grand-chose, on sent les litres d’eau qui tombent sur le dos, il y a énormément de vent et de bruit….on se croirait dans une grosse tempête qu’à cela ne tienne je traverse quand même…Hélène, qui s’est approchée, et moi sommes trempés (nos 2 malades sont restés à l’écart pour ne pas être encore plus mal en point) mais content de cette expérience assez impressionnante.
On se demande encore pourquoi cette cascade n’est pas indiquée dans notre routard ainsi que tout ce qu’il y a faire dans les alentours de Chachapoyas !
Le retour sera assez difficile, on mettra 2h30.
Une fois rentré, épuisé on prend un petit hôtel pour 30 soles (7.5€ pour 2) afin de se reposer et récupérer dans ce village très tranquille de Cocachimba (pas un bruit de voiture, motos, klaxons ou autres… seul quelques cris du perroquet domestique de la famille qui tient l’hôtel)
Le ciel au moment du coucher de soleil s’est embrasé sur les montagnes…Magnifique !


Le 17 avril, on repart de l’hôtel en commençant par une descente de 6 km puis on reprend la direction de Chachapoyas sur la belle route qui longe toujours la rivière (dans le sens contraire du courant tout de même) D’après nos calculs, il nous reste 45 km, on se dit vers midi que nous pourrions être à Chachapoyas le soir même car on a fait une bonne matinée (20 km/h de moyenne ça faisait longtemps). Poulet riz en regardant un match de foot le midi, on attend la mi temps mais surtout que l’averse passe avant de repartir vers Chacha (comme disent les gens d’ici). D'après 2 cyclistes, c’est à une heure d’ici et la route commence à monter dès maintenant … Ouf cela nous manquait un peu !!

On arrivera finalement vers 17h dans la ville de Chachapoyas (qui est bien évidement tout en haut de la plus haute des montagnes du coin …ou presque). On cherche un hôtel quand soudain une dame accoste Pauline en lui demandant si nous sommes ici en tant que touristes ou si nous venons voir quelqu’un. Effectivement nous venons rendre visite à la famille de Pauline. Sa tante, Jaqueline, qui vit en France, est Péruvienne et elle a vécu son enfance à Chachapoyas. Nous avons donc rendez vous avec ses tantes qui se trouve en face de nous… Heureux hasard ! Edith et Betsi nous emmènent chez elle où notre chambre nous attend. Nous faisons plus ample connaissance durant la soirée puis nous allons nous coucher dans un vrai lit !

Le lendemain matin, une autre bonne surprise nous attends, la maman de Jaqueline (Enith) est arrivée de Trujillo à 6h ( il y a 11 h de bus !). Retrouvailles heureuse avec Pauline et connaissance avec les autres. Apres un petit déjeuner  servi comme des rois, on cherche un médecin car nos 2 malades ne vont pas mieux…il faut donc s’en occuper. Après avoir fait ce qu’il faut (Ça va mieux aujourd hui !), on retrouve Betsie dans le Mercado (marché couvert) qui tient une « jugueria » (vente de jus de fruit, smoothies, gâteaux  etc) et qui bien sur nous offre un jus de fruit tout frais préparé sous nos yeux…un régal !

La jugueria


Le midi Enith et Edith (les 2 sœurs), nous préparent un très bon repas avec du poulet, riz, carottes, patates, cèleri,  etc.
L’après midi visite du mirador…point de vue en hauteur sur toute la ville et ses alentours. Grosse journée avec Enith qui est une femme pleine de vie, qui est devenue notre guide pour cette semaine. On la remercie d'ailleurs pour sa générosité et le temps qu'elle consacre à nous faire visiter son pays.

L’espagnol progresse plus vite mais c’est malgré tout difficile de suivre la conversation en fin de journée…Heureusement, pour se recinquer (quel orthographe ?) on décide de préparer des crêpes pour toute la famille… au boulot ! Bien évidement les crêpes ça passent partout et on se régale.
On se couche le ventre plein…

Aujourd ‘hui, Enith nous fait traverser la ville pour aller visiter les terres de son père (93 ans et qui vit maintenant à Lima). On en profite pour goûter la canne à sucre tout droit sortie du champ d’à coté.



Enith a droite, les autres vous connaissez !


Le repas du midi fut un régal, nous avons découvert 2 plats typiques du pays, le « ceviche » et la « cecina ».
Le ceviche est un plat à base de poisson cru mariné dans du citron vert, mélangé avec des oignons et du aji (piment), le tout accompagné de salade, concombre, yuca (sorte de tubercule), etc…Un régal une fois de plus !
La cecina est un morceau de viande de bœuf très fin cuit comme une grillade, avec des frites et du riz…

Le tout accompagné par une infusion à la manzanilla (camomille)…
Une sieste aurait été méritée après ce repas. Mais non, on vous mets des news sur le blog…

On reste donc plusieurs jours à Chachapoyas, ou nous aimerions aller visiter la forteresse de Kuelap. A voir.

On remettra des infos avant de partir et des photos si la connexion est mieux !

A plus dans le bus !!!

vendredi 13 avril 2012

Quelques jours sous la chaleur.

Après une petite balade en taxi-moto (comme promis!), nous sommes partis de San Ignacio en espérant avoir de la bonne route et c'est finalement une trentaine de kilomètres qui nous attendent avec une route "caillouteuse" mais plate ... enfin !.




Et c´est parti, on enfile les kilomètres sous une chaleur accablante (environ 40/45 degrés à midi)... Le soir, on trouve un joli coin près de la rivière où on profite de la fraîcheur de la nuit !

Rizieres, le long du fleuve.














Le lendemain, nous longeons la rivière pendant un bon moment, jusqu'à retrouver une route asphaltée!!! Que du bonheur pour nous quatre ! Du coup, nous avons fait 60 km mardi et 50 mercredi! Ça fait du bien de se "dégourdir" les jambes ! 
Le seul petit problème en ce moment, c' est vraiment la chaleur (46 degrés) !! Nous nous sommes donc arrêtés ces deux jours là, entre 13 et 15h afin de profiter de l' eau... Les gars ont "construit" une petite piscine pour que nous puissions nous baigner complètement...
Que du bonheur!!!



Nous devions prendre la direction de Jaen, mais finalement, en regardant sur la carte, nous avons vu un passage par la rivière (en passant par le village de Bellavisata), qui nous éviterait pas mal de kilomètres. Du coup, nous nous sommes renseignés auprès des gens pour savoir si cela était possible. Eh oui, pour 8 soles (environ 2 euros),
Nous mettons les 4 vélos dans un petit bateau à moteur, et c' est parti pour la traversée de la rivière, où il y a d' ailleurs, pas mal de courant!






On est arrivés à Bagua grande hier soir et nous avons cherché un endroit pour dormir juste avant la ville. En allant demander à un habitant si nous pouvions camper dans le champ d'à coté, nous nous sommes retrouvés dans une pièce fermé avec l´ électricité ! En effet, les gens, très accueillants, nous ont proposé de dormir dans une salle (qui est en fait une coopérative concernant le riz), pour éviter de nous faire piquer par les moustiques qui sont...très agressifs par ici! (d' ailleurs c'est officiel, la guerre contre les moustiques est déclarée!!!)



Notre abri pour la nuit...

Après une bonne nuit sans moustiques et à l'abri de la pluie, nous remercions la petite famille et les quittons pour la ville. Encore merci à eux !











Maintenant, nous nous dirigeons vers Chachapoyas où nous avons hâte d'arriver !

Nous remettrons des photos plus tard, car la connexion ici est plus que médiocre... (On essaie d'en mettre quelques unes dans "Nos photos", dans un nouvel album nommé "Pérou")

lundi 9 avril 2012

¡ Bienvenidos al Perú !

Nous revoilà après cette semaine d’absence…Ici tout va bien, nous avons emprunté un itinéraire très “secondaire” et les quelques villages traversés ne nous ont pas permis de donner des nouvelles car pas de cyber. En tout cas cette traversée de la “campagne” Équatorienne a été vraiment sympa…on vous raconte tout depuis notre départ de Palanda le 3 avril.
Sur le guide de l’Equateur que nous avions lu en France, que la route jusqu’à la frontière était marquée comme praticable suivant les conditions météo  cette info n’était pas marquée sur les autres routes… On s’attendait donc au pire!!!
Et bien on a pas eu a attendre longtemps, effectivement après environ 5 km, ce n’est pas une route asphaltée, ni même une route de terre et de cailloux, ni même une route un peu boueuse (ça aurait été le pied!) mais un chemin de boue liquide sur 20/25cm d’épaisseur qui nous attendait. Impossible d’avancer en pédalant surtout que les quelques voitures et camions arrivant en face nous projettent de la boue et nous font changer de trajectoire.


On touve heureusement un ruisseau un peu plus loin où on passe une petite heure  à tout nettoyer (On a passé 2 heures la veille dans l’hôtel à tout laver, régler et huiler!!!)




Bref après cet “ intermède” nous repartons de plus belle, toujours dans la gadoue mais avec possibilité de rouler. L’après midi se passe bien jusqu’à une montée très sévère (dénivelé très important, le plus depuis le début), difficile d’arriver jusqu’en haut. On cherche un coin pour dormir, il y a une superbe cascade mais on préfère continuer étant donner les pluies parfois intenses la nuit (au cas ou l’eau monterait rapidement).
(cherchez Charlie)



Le 4 avril : Journée tranquille pour nous sauf pour Sam qui est un peu malade (une légère tourista mais avec quand même les effets que vous connaissez tous !!!). Ça monte toujours… En fin de journée, on discute avec des enfants sur un terrain de basket/foot/volley (les enfants sont en vacances en ce moment car c’est la semaine sainte) et au final ils nous proposent de dormir dans une cabane à coté de leur école (ils passent même le balai, mais sans enlever les blattes que Pauline affectionne tant).
Au cours de la soirée, ils nous amènent leur animal de compagnie un peu particulier mais tellement joli et amusant (surtout pour nous Européens).







                      La petite troupe adorable
Le perroquet (lorro en espagnol) s'appelle Loja


Le 5 avril :
Réveil sous l’eau. Heureusement que nous étions à l’abri cette nuit … On dit Adios (Au revoir) aux enfants en espérant voir la ville de Zumba rapidement. On y est vers midi on fait le plein de nourriture et on mange au restaurant.
L’après midi, la route est toujours aussi boueuse et ça monte et ça descend. Les paysages sont immenses, lorsque l’on arrive en haut d’une cote, notre récompense est d’admirer la vue panoramique qui s’offre à nous, et les paysages de montagnes à perte de vue. Le compteur affiche 700 km.

Pauline a les jambes en champ de bataille, et oui en plus des moustiques (qui ne sont pas trop présent pour le moment) il y a les ”Mout mout” (surnom donné car on ne sait pas ce que c’est exactement). Ces petites mouches se posent sur vous et vous laissent juste une petite tache de sang une fois partie…par contre après ça gratte et ça gratte… C’est vraiment insupportable dès que nous sommes à l’arrêt, elles attaquent…

On profite quand même de notre dernière nuit en Equateur…

Le 6 avril :
Une montée pour se mettre en jambe nous amène à un poste avec 2 militaires, on croit être à la frontière mais non, ce n’est qu’un avant poste où nous présentons nos passeports. Les gardes nous demandent si nous avons notre papier d’immigration reçu à l’aéroport… Hélène et Sam oui… Euh nous non… Ils nous disent que sans ce papier nous ne pourrons pas passer la frontière ou au mieux nous devrons payer les jours passés en Equateur…Gloups… Pas d’inquiétude, la frontière est encore à quelques km d’ici (dans la ville de La Balsa) et nous pensons déjà à comment faire si on ne nous laisse pas passer sans payer…

Une dernière cote avec un sacré dénivelé afin de ne pas oublier l’Equateur et puis une grande descente jusqu’au rio (fleuve) qui fait la frontière avec le Pérou.

Finalement le passage se fera sans problème, sans même nous demander ce fichu papier. Il faut dire qu’il était midi et que c’était l’heure du repas…

On fait la paperasse coté Équatorien  on traverse la moitié du pont qui enjambe le rio, on fait un petit pas et nous sommes enfin au Pérou…



Bien sur, paperasse aussi coté Péruvien, on discute avec les locaux qui traversent la frontière dans l’autre sens… On nous demandent combien de temps nous restons au Pérou car il y a une multitudes de merveilles à voir…on nous fait une liste … le site archéologique de Kuelap, Chachapoyas, Trujillo, la cordillère blanche, le Macchu Picchu, le lac Titicaca, et encore bien d’autres noms qui font rêver…Ouf nous avons le droit de rester jusqu’a 6 mois au Pérou. On a du pain sur la planche…

La température a 14h avoisine les 46 degrés…on repart vers 15h.
En tout cas nos premières discussions avec les gens d’ici sont vraiment agréables tant leur gentillesse est grande…Une preuve de plus est notre arrivée à Namballe en soirée où nous décidons de prendre un hôtel pour se laver un peu. On interroge une dame assise sur le trottoir en train de manger une orange. On entame la discussion, elle se lève et nous ramène 4 oranges, on s’assoit avec elle et on discute un bon moment de tout et de rien, les enfants jouent autour de nous, s’amusent avec nos klaxons. Ces moments sont riches en émotions… et c’est aussi ce pourquoi on est la…

Le 7 avril :
La douche a fait énormément de bien, la lessive aussi, on fait un peu de mécanique vélo, des courses. On décide de manger au bord de la rivière avant de rouler car il fait vraiment trop chaud. En plus il parait qu’on peut se baigner…
Effectivement en mangeant, malgré le courant assez fort dans le rio, on voit 3 petites têtes passer à toute allure au milieu de l’eau !!! On est tout excité a l’idée de faire de même (les filles un peu moins au début). Ils repassent à pied on leur demande si on peut les suivre et c’est parti pour une folle descente…notre première baignade depuis un mois et un régal (assez frais) et en plus on s’éclate dans les remouds, les petits passent mieux car ils évitent mieux que nous les rochers au fond de l’eau. Les gens d’ici sont étonnés de voir des “Gringos” faire ça !!!


On repart vers 15h30 sous une chaleur accablante (petit coup de chaleur pour Pauline) et on roule dans les nuages de poussière des camions qui refont la route (on est venu trop tôt pour qu’ils aient finis). On décide de se lever de bonne heure le lendemain afin de rouler à la fraîche du matin, faire la sieste le midi puis de rouler à la fraîche du soir… très bon programme en perspective

Le 8 avril :
Super, il a plu toute la nuit et la poussière de la veille s’est transformée en … boue…sniff elle était finalement bien cette poussière. Surtout que cette boue est collante et que même dans le ruisseau c’est difficile de l’enlever.



Un groupe de personne préparent à manger sur le bord de la route, ça sent vraiment très bon, on ne peut résister à l’assiette de cochon grillé, maïs et yuca (une sorte de pomme de terre on pense, nous menons l’enquête!)

L’après midi se passe encore à monter sur environ 10 / 15 km, la route est mieux (sans boue mais toujours de terre bien sur), le temps est plus frais. Les paysages sont toujours aussi grandioses et nous sommes contents de changer de versants afin d’en découvrir d’autres de l’autre coté.















Petite réparation de chaine
d’un enfant dans un village.






Au cours d’une traversée de village, nous croisons un groupe animé ou les paroles se font plus fortes les unes que les autres, on nous fait signe de la main… Curieux on s’arrête. Ils sont en train de jouer à un jeu de palets (nommé le turos d’après ce que nous avons compris). Le jeu se joue a 2, chacun a 4 palets et doit les lancer sur une planche de bois situé 3 mètres devant lui. Le perdant doit boire un verre de rhum cul-sec.
On observe jusqu’à ce qu’on nous propose de jouer à notre tour… autant vous dire que nous n’avons fait qu’une partie sinon nous serions encore en train de dessaouller !!! En tout cas, encore une fois nous avons été touché par l’accueil des gens d’ici.
Beaucoup d’enfants sur le bord des routes crient “Gringo, Gringo”, chose peu fréquente en Equateur…on ne connait pas exactement la signification de gringo, on imagine les blancs, les étrangers,  si quelqu’un peut nous éclairer.???
Ce soir la, on a du mal à trouver un coin où dormir, heureusement, nous apercevons la ville de San Ignacio en contrebas (première grande ville depuis Loja) on arrive de nuit en ville, j’entame la discussion en roulant avec Fernando, sa femme et leur petite fille de 2 ans pas plus…tous les 3 sur la moto, sans casque bien sur…au final on leur dit qu’on cherche un hôtel pas cher…pas de souci “suivez moi” et c’est parti pour du slalom dans les rues, entre les motos, piétons, et taxis/moto a 3 roues (on va les prendre en photos promis! Et on va même les tester pour vous!)

On finit par trouver notre bonheur pour 3 fois rien.

Une question : qui en France ferait ça aussi naturellement pour 4 étrangers Peruviens a velos?

Et on en profite pour vous donnez les infos avant de repartir des aujourd’hui en direction de Jaen. Normalement d’après notre carte, la route est mieux…on espère, et si c’est le cas, ça va envoyer du paté (petite expression entre nous)

A bientot pour de nouvelles aventures !!!