Nous revoilà après cette semaine d’absence…Ici tout va bien, nous avons emprunté un itinéraire très “secondaire” et les quelques villages traversés ne nous ont pas permis de donner des nouvelles car pas de cyber. En tout cas cette traversée de la “campagne” Équatorienne a été vraiment sympa…on vous raconte tout depuis notre départ de Palanda le 3 avril.
Sur le guide de l’Equateur que nous avions lu en France, que la route jusqu’à la frontière était marquée comme praticable suivant les conditions météo cette info n’était pas marquée sur les autres routes… On s’attendait donc au pire!!!
Et bien on a pas eu a attendre longtemps, effectivement après environ 5 km, ce n’est pas une route asphaltée, ni même une route de terre et de cailloux, ni même une route un peu boueuse (ça aurait été le pied!) mais un chemin de boue liquide sur 20/25cm d’épaisseur qui nous attendait. Impossible d’avancer en pédalant surtout que les quelques voitures et camions arrivant en face nous projettent de la boue et nous font changer de trajectoire.
On touve heureusement un ruisseau un peu plus loin où on passe une petite heure à tout nettoyer (On a passé 2 heures la veille dans l’hôtel à tout laver, régler et huiler!!!)
Bref après cet “ intermède” nous repartons de plus belle, toujours dans la gadoue mais avec possibilité de rouler. L’après midi se passe bien jusqu’à une montée très sévère (dénivelé très important, le plus depuis le début), difficile d’arriver jusqu’en haut. On cherche un coin pour dormir, il y a une superbe cascade mais on préfère continuer étant donner les pluies parfois intenses la nuit (au cas ou l’eau monterait rapidement).
(cherchez Charlie)
Le 4 avril : Journée tranquille pour nous sauf pour Sam qui est un peu malade (une légère tourista mais avec quand même les effets que vous connaissez tous !!!). Ça monte toujours… En fin de journée, on discute avec des enfants sur un terrain de basket/foot/volley (les enfants sont en vacances en ce moment car c’est la semaine sainte) et au final ils nous proposent de dormir dans une cabane à coté de leur école (ils passent même le balai, mais sans enlever les blattes que Pauline affectionne tant).
Au cours de la soirée, ils nous amènent leur animal de compagnie un peu particulier mais tellement joli et amusant (surtout pour nous Européens).
La petite troupe adorable
Le perroquet (lorro en espagnol) s'appelle Loja
Le 5 avril :
Réveil sous l’eau. Heureusement que nous étions à l’abri cette nuit … On dit Adios (Au revoir) aux enfants en espérant voir la ville de Zumba rapidement. On y est vers midi on fait le plein de nourriture et on mange au restaurant.
L’après midi, la route est toujours aussi boueuse et ça monte et ça descend. Les paysages sont immenses, lorsque l’on arrive en haut d’une cote, notre récompense est d’admirer la vue panoramique qui s’offre à nous, et les paysages de montagnes à perte de vue. Le compteur affiche 700 km.
Pauline a les jambes en champ de bataille, et oui en plus des moustiques (qui ne sont pas trop présent pour le moment) il y a les ”Mout mout” (surnom donné car on ne sait pas ce que c’est exactement). Ces petites mouches se posent sur vous et vous laissent juste une petite tache de sang une fois partie…par contre après ça gratte et ça gratte… C’est vraiment insupportable dès que nous sommes à l’arrêt, elles attaquent…
On profite quand même de notre dernière nuit en Equateur…
Le 6 avril :
Une montée pour se mettre en jambe nous amène à un poste avec 2 militaires, on croit être à la frontière mais non, ce n’est qu’un avant poste où nous présentons nos passeports. Les gardes nous demandent si nous avons notre papier d’immigration reçu à l’aéroport… Hélène et Sam oui… Euh nous non… Ils nous disent que sans ce papier nous ne pourrons pas passer la frontière ou au mieux nous devrons payer les jours passés en Equateur…Gloups… Pas d’inquiétude, la frontière est encore à quelques km d’ici (dans la ville de La Balsa) et nous pensons déjà à comment faire si on ne nous laisse pas passer sans payer…
Une dernière cote avec un sacré dénivelé afin de ne pas oublier l’Equateur et puis une grande descente jusqu’au rio (fleuve) qui fait la frontière avec le Pérou.
Finalement le passage se fera sans problème, sans même nous demander ce fichu papier. Il faut dire qu’il était midi et que c’était l’heure du repas…
On fait la paperasse coté Équatorien on traverse la moitié du pont qui enjambe le rio, on fait un petit pas et nous sommes enfin au Pérou…
Bien sur, paperasse aussi coté Péruvien, on discute avec les locaux qui traversent la frontière dans l’autre sens… On nous demandent combien de temps nous restons au Pérou car il y a une multitudes de merveilles à voir…on nous fait une liste … le site archéologique de Kuelap, Chachapoyas, Trujillo, la cordillère blanche, le Macchu Picchu, le lac Titicaca, et encore bien d’autres noms qui font rêver…Ouf nous avons le droit de rester jusqu’a 6 mois au Pérou. On a du pain sur la planche…
La température a 14h avoisine les 46 degrés…on repart vers 15h.
En tout cas nos premières discussions avec les gens d’ici sont vraiment agréables tant leur gentillesse est grande…Une preuve de plus est notre arrivée à Namballe en soirée où nous décidons de prendre un hôtel pour se laver un peu. On interroge une dame assise sur le trottoir en train de manger une orange. On entame la discussion, elle se lève et nous ramène 4 oranges, on s’assoit avec elle et on discute un bon moment de tout et de rien, les enfants jouent autour de nous, s’amusent avec nos klaxons. Ces moments sont riches en émotions… et c’est aussi ce pourquoi on est la…
La douche a fait énormément de bien, la lessive aussi, on fait un peu de mécanique vélo, des courses. On décide de manger au bord de la rivière avant de rouler car il fait vraiment trop chaud. En plus il parait qu’on peut se baigner…
Effectivement en mangeant, malgré le courant assez fort dans le rio, on voit 3 petites têtes passer à toute allure au milieu de l’eau !!! On est tout excité a l’idée de faire de même (les filles un peu moins au début). Ils repassent à pied on leur demande si on peut les suivre et c’est parti pour une folle descente…notre première baignade depuis un mois et un régal (assez frais) et en plus on s’éclate dans les remouds, les petits passent mieux car ils évitent mieux que nous les rochers au fond de l’eau. Les gens d’ici sont étonnés de voir des “Gringos” faire ça !!!
On repart vers 15h30 sous une chaleur accablante (petit coup de chaleur pour Pauline) et on roule dans les nuages de poussière des camions qui refont la route (on est venu trop tôt pour qu’ils aient finis). On décide de se lever de bonne heure le lendemain afin de rouler à la fraîche du matin, faire la sieste le midi puis de rouler à la fraîche du soir… très bon programme en perspective…
Super, il a plu toute la nuit et la poussière de la veille s’est transformée en … boue…sniff elle était finalement bien cette poussière. Surtout que cette boue est collante et que même dans le ruisseau c’est difficile de l’enlever.
Un groupe de personne préparent à manger sur le bord de la route, ça sent vraiment très bon, on ne peut résister à l’assiette de cochon grillé, maïs et yuca (une sorte de pomme de terre on pense, nous menons l’enquête!)
L’après midi se passe encore à monter sur environ 10 / 15 km, la route est mieux (sans boue mais toujours de terre bien sur), le temps est plus frais. Les paysages sont toujours aussi grandioses et nous sommes contents de changer de versants afin d’en découvrir d’autres de l’autre coté.
Petite réparation de chaine
d’un enfant dans un village.
Au cours d’une traversée de village, nous croisons un groupe animé ou les paroles se font plus fortes les unes que les autres, on nous fait signe de la main… Curieux on s’arrête. Ils sont en train de jouer à un jeu de palets (nommé le turos d’après ce que nous avons compris). Le jeu se joue a 2, chacun a 4 palets et doit les lancer sur une planche de bois situé 3 mètres devant lui. Le perdant doit boire un verre de rhum cul-sec.
On observe jusqu’à ce qu’on nous propose de jouer à notre tour… autant vous dire que nous n’avons fait qu’une partie sinon nous serions encore en train de dessaouller !!! En tout cas, encore une fois nous avons été touché par l’accueil des gens d’ici.
Beaucoup d’enfants sur le bord des routes crient “Gringo, Gringo”, chose peu fréquente en Equateur…on ne connait pas exactement la signification de gringo, on imagine les blancs, les étrangers, si quelqu’un peut nous éclairer.???
Ce soir la, on a du mal à trouver un coin où dormir, heureusement, nous apercevons la ville de San Ignacio en contrebas (première grande ville depuis Loja) on arrive de nuit en ville, j’entame la discussion en roulant avec Fernando, sa femme et leur petite fille de 2 ans pas plus…tous les 3 sur la moto, sans casque bien sur…au final on leur dit qu’on cherche un hôtel pas cher…pas de souci “suivez moi” et c’est parti pour du slalom dans les rues, entre les motos, piétons, et taxis/moto a 3 roues (on va les prendre en photos promis! Et on va même les tester pour vous!)
On finit par trouver notre bonheur pour 3 fois rien.
Une question : qui en France ferait ça aussi naturellement pour 4 étrangers Peruviens a velos?
Et on en profite pour vous donnez les infos avant de repartir des aujourd’hui en direction de Jaen. Normalement d’après notre carte, la route est mieux…on espère, et si c’est le cas, ça va envoyer du paté (petite expression entre nous)
A bientot pour de nouvelles aventures !!!