lundi 25 juin 2012

Huaraz - Huanuco.

Que dire ? Que les 280 km de piste et de route entre Huaraz et Huánuco étaient génial ? Et bien oui !!! Peut-être qu’on le dit souvent mais les 60 km à travers la cordillère blanche furent magnifiques….

En effet, nous avions le choix, soit faire un détour de 50 km avec de la bonne route pour contourner la cordillère blanche, soit passer en plein dedans, avec 60 km de piste, un col à 4800 m et une bonne quinzaine de km à cette altitude. Décision rapidement prise de couper à travers car cette route est à ce qu’il parait (d’après 2 cyclos Québécois rencontrés) très belle. 

Le premier soir, dodo près d’un resto (enfin une maison où l’on fait à manger !!! mur et sol en terre battue, 3 tables, mais cuisine très bonne). On sympathise avec une petite de 3 ans, au début très timide mais qui nous lancera des « hey amigos » très rapidement.

 
Celle-ci chassera même 2 chiens errants à la recherche de nourriture, bien plus grand qu’elle, à l’aide de ses petits coups de pieds !!!

On attaque donc la route de la cordillère.


Et oui, elle nous a permis de voir tout d’abord une source d’eau gazeuse naturelle (au gout de rouille, on a juste trempé les lèvres dedans car il ne faut pas la boire !!!).



 
Ensuite, quelques peintures rupestres datant de 200 ans avant JC environ. On croise aussi 2 motos touristes Allemand venant de Buenos aires (30000 km en 7 mois, pour rappel, nous c’est 2000 en 3 mois !!!). 
Et bien sur le clou du spectacle, les Puyas Raymondis. Sorte de cactus géant pouvant atteindre jusqu’à 15m de haut !!! Ceux-ci ne poussent nulle part ailleurs dans le monde, qu’à cet endroit de la cordillère blanche et dans une région près de La Paz en Bolivie. Bref, impressionnante plante qui peut avoir de 6 à 10 000 fleurs quand elle fleurit. Le problème, c’est qu’elle ne fleurit que tous les …. 40 ans. Donc nous n’avons pas attendu de voir ce phénomène !!! (N’est-ce pas ma sœur !!!).





Apres cette journée riche en découverte, on plante notre tente en pleine montagne (on est à 4000 m), on discute avec une des rares habitantes de cet espace inhospitalier (qui élève une trentaine de moutons), et on s’allume un petit feu pour se réchauffer (pas de bois à cette hauteur, seuls quelques brindilles, de la crotte de vache et de mouton feront l’affaire.)


Les petites huttes que vous voyez sont les maisons des habitants de la cordillère. Pas d'eau courante, pas d'electricité, vraiment une autre vie !!!

Le lendemain matin, le col à plus de 4800m nous attend, on y sera en fin de matinée. Là, surprise, il neige.
  

Puis du yoyo entre 4600 m et 4800 m sur plusieurs dizaines de km nous en fait baver. Le midi, on aperçoit un Viscacha (le lapin des Andes dont nous vous avions parlé à Chachapoyas). Cette fois, il est tout proche et se laisse prendre en photo comme si il allait paraître dans un magazine people !!!


 Belle rencontre !!!


Le soir, objectif rempli, nous retrouvons la route de Huánuco. Nous passons une fois de plus la nuit en hauteur (4700 m), le vent est glacial ! Nous mangerons rapidement le peu de nourriture qu’il nous reste (mauvais calcul de notre part et surtout encore une fausse indication de village de la part de notre très chère carte Mich… on ne cite pas de nom !)


Le 22 juin au matin, - 4°C au thermomètre, la tente et tout ce qu’il y a autour est gelé. 30km de descente sur la route nous amènent à Huallanca. Puis 20 de plus à travers des paysages pittoresques pour arriver à La Union. On mangera enfin un vrai repas ! Et bien sur l’après midi, on remonte jusqu’à Pachas où nous passerons la nuit dans un petit chemin infesté de moustiques !!!

Le 23, ça monte toute la journée. On a du mal à trouver un coin pour dormir, c’est finalement en bord de route près d’un resto et d’un mini terrain de foot que nous dormirons. Le coin est gardé par 6-7 chiens. Leur spécialité, comme souvent d’ailleurs, est de courir en aboyant après tout ce qui passe, voitures, camions, motos, et bien sûr …vélos. Une sorte de caniche croisé avec une chèvre aura presque eu raison d’un mollet de Pauline (il faut dire que c’est appétissant !). Rien de grave heureusement.


Souvent, on roule á travers moutons, vaches, anes et autres....

Le 24, il pleut, Youpi. Une heure de montée nous attend pour arriver à Punto Union, le sommet dont tout le monde nous parle quand nous disons que nous allons à Huánuco. Apres, c’est « pura bajada » (descente, descente et descente sur 50 km jusqu’à Huánuco). Cette descente est quelque peu gâchée par la pluie, le froid, et …les chiens… Très hargneux par ici. Désolé pour les amoureux des canidés mais quelques-uns ont goûté les semelles « Salomon » !!! On arrivera vers midi à Huanuco sans encombre, on a besoin d’une bonne douche, d’un bon repas et d’un bon lit.

Hasta luego.

lundi 18 juin 2012

Nuit blanche au Vallunaraju !

Nous sommes arrivés à Huaraz le jeudi 14 Juin au matin, après 1 jour et demi de vélo. La route montait progressivement jusqu'à Huaraz et en plus, asphaltée! Nous avons acheté un énorme fromage à Caraz avant de partir et nous nous empressons de nous arrêter le soir et de nous lever le matin pour en manger! Que demander de plus ?!


oui, ça fait beaucoup pour deux!...

Dès l'après-midi, nous essayons les bains thermaux de Montmerrey. L'eau jaune causée par le souffre ne donne pas trop envie de s'y baigner, mais une fois le pied dedans, on ne se pose pas deux fois la question ! Nous nous sommes donc détendus dans la piscine et sous les douches à environ 40°C ! Le tout chauffé naturellement !

Le soir, alors que nous nous baladons dans cette ville touristique (Huaraz est le point de départ de la plupart des treks de la Cordillère Blanche), nous entrons dans une agence proposant des excursions. On demande à la fille (qui parle le français puisqu'elle est Belge) si il y a des treks d'un jour ou deux nous emmenant sur un glacier.
La fille nous propose l' ascension du Vallunaraju, qui se trouve à 5 685 m d'altitude ! Après avoir fait un tour d'horizon sur nos capacités physiques et d'adaptation à l'altitude, elle nous dit que cela est accessible pour nous.
Le coût, lui, l'était un peu moins! Mais pas grave, on casse la tirelire et on se fait plaisir !

Nous sommes donc partis le samedi matin à 7h. Arrivée à l'agence, notre guide nous attend avec deux énormes sacs que nous l'aidons à remplir. En effet, nous avons tous les trois un sac bien chargé car les ânes ne peuvent pas prendre le chemin que nous allons emprunter (trop raide et trop étroit !).

Un chauffeur nous emmène au point de départ par une route plus que défoncée ! Les ravins sur le côté annonce la couleur ! On arrive enfin au début du trek. Pourtant, nous n’apercevons pas de chemin... On suit le guide qui commence à monter la raide pente sur notre gauche! OK! C'est parti!


Le chemin est rocailleux, abrupte, et par endroit dangereux. Nous faisons des petites pauses histoire de soulager nos épaules du poids des sacs. Dedans, il y a tout le matériel de camping nécessaire (car nous passons une nuit dans le camp de base de la Morraine) et le matériel nécessaire à l'ascension du glacier.

Nous arrivons au camp de base de la Morraine vers midi. Le guide nous explique deux trois choses sur le déroulement de la montée et sur l'utilisation du matériel. Ensuite, il nous sort un gâteau marbré ! Quel bonheur, rien que ça !!! Nous le dégustons, puis nous allons nous reposer car nous dînons à 17h. Le guide nous prépare un excellent repas, sous la neige ! Nous mangeons tous les trois dehors malgré le froid et le vent. Entre temps, un renard vient tranquillement nous rendre visite...Il aura le droit aux restes des cuisses de poulet. Il a gagné sa soirée !

Avant la tombée de la neige

Nous allons nous coucher vers 18h car cette nuit, réveil à minuit trente! Et oui, les glaciers se montent de nuit, car dès que le soleil pointe le bout de son nez, la glace fond. Et quand on se balade sur de la glace instable...boudaboum !

00h30 : Réveil difficile ! On enfile tous nos vêtements chauds dans la tente avant d'affronter le froid. On prend un petit déjeuner qui est déjà prêt quand nous sortons dehors. La neige et le vent ont cessé.
On enfile nos chaussures (spéciales et prêtées par l'agence), on prépare nos sacs et on file. Il nous reste 20 min de chemin (cailloux à escalader...) avant d'arriver à la base du glacier. On progresse dans le noir avec tous trois notre lampe frontale.

Nous arrivons à la base du glacier. C'est le moment de mettre les crampons, de s'encorder et de bien maintenir le piolet comme nous a appris le guide.




C'est parti, et ça grimpe dès le début!

Nous avançons toujours dans le noir (il est 2h du matin), la neige laisse apparaître les formes de la montagne, les étoiles par centaines illuminent le ciel...et pas un bruit ! Seulement le son de nos crampons qui accrochent la glace. Le guide, qui est devant, avance à notre rythme et fait des petites pauses, assez longues pour se reposer, et assez courte pour ne pas se refroidir.

Nous passons par des crêtes où, de chaque côté, nous appercevons un grand vide blanc! Ce n'est pas le moment de tomber! Au loin, on voit la ville de Huaraz éclairée et on se dit que nous sommes vraiment haut ! L'altitude ne se fait pas trop ressentir, hormis sur notre souffle qui réduit un peu notre progression.

Nous arrivons enfin au sommet à 5h30 du matin, après 4 bonnes heures de marche dans la neige, au sommet du Vallunaraju à 5 686 m ! Nous sommes trop contents!!! Il fait très froid là-haut, mais nous attendons désormais qu'une chose : le lever du soleil!!!





Environ 25 min plus tard, ça y est, il se lève, laissant appaître le monde de glace qui nous entoure et dans lequel nous avons progressé une bonne partie de la nuit ! C'est magnifique, grandiose, à couper le souffle !

Le soleil éclaire le Huascaran (le sommet le plus haut du Pérou) plus majestueux que jamais, et tous les autres sommets que la vue du Vallunaraju nous offre.

Nous sommes au dessus des nuages et ces derniers se mélangent à la neige. Le soleil commence à leur donner une couleur rosée...





Après une séance photo et une forte pensée pour nos papas (eh oui, c'est la fête des pères aujourd'hui !), nous entamons la descente, mais cette fois, de jour !










C'est impressionnant de voir de jour les endroits où nous sommes passés de nuit !..et parfois peu rassurant !
On voit nos traces de pas et on reprend le même chemin à l'inverse. Sauf que le guide se trouve derrière nous pour nous assurer en cas de chute. C'est donc Alexis qui ouvre la marche sur cette épaisse crème fraîche ! euhh non, excusez nous, c'était de la neige et pas de la crème... Ces temps-ci nous avons quelques mirages dans ce genre ! ...












Nous arrivons au camp de base vers 8h, après 1h30 de descente. Eh oui, c'est plus facile à descendre qu'à monter! On se régale de tous ces paysages plus beaux les uns que les autres. On voit la vallée très loin en contrebas et de l'autre côté, on a l'impression que nous pouvons toucher le soleil !

Nous nous reposons 1h au camp avant de tout ranger et de redescendre pendant 1h15 le chemin abrupte et rocailleux du début... Le chemin est encore pire en descendant ! Au moins, quant on monte, on ne voit pas trop le ravin... 
En bas, on retrouve le taxi qui nous ramène à Huaraz.




Nous sommes crevés !!! Mais heureux !!! C'est une expérience qui restera pour nous, inoubliable, et qui est sûrement la meilleure depuis le début de notre voyage !

Nous repartons dès demain avec nos vélos vers Huanuco. Merci pour vos commentaires qui nous font toujours très plaisir !

Les photos de l'ascension sont avec l'album du trek Santa Cruz.

Hasta luego !

mercredi 13 juin 2012

Le trek Santa Cruz.

Aux dernières nouvelles, nous ne savions pas encore comment faire ce trek, 3 options se proposaient :

1 - prendre une agence, tout confort au niveau du transport jusqu’au départ du trek ainsi que le retour, du transport du matériel par les ânes (tentes, nourriture, eau, etc), un guide et tout et tout…

2 – ne pas passer par l’agence et prendre seulement le muletier et sa mule qui nous porte les sacs jusqu’aux bivouacs…

3 – nous faisons les mules et portons nous-même nos sacs…

Finalement, nous prendrons l’option 3, beaucoup moins onéreuse que les 2 autres mais aussi plus fatigante!!!

Apres quelques courses au marché de Caraz (notamment du queso Suizo : fromage suisse…excellent !!), les sacs sont fin prêt pour le départ. On embarque dans un colectivo pour Cashapampa, le départ du trek a 1h30 de route de Caraz. Le colectivo, qui n’est qu’un simple break, se transforme vite en minibus voir même en bus tout court. En effet, 3 adultes devant, 4 adultes derrière (dont nous 2) plus 2 enfants, ainsi que 1 femme et son bébé dans le coffre !!! On vous laisse faire le calcul… sans oublier nos 2 sacs et tout le chargement de chacun à l’arrière…. Le colectivo (que l’on peut traduire par transport collectif) porte bien son nom.

Arrivée à Cashapampa, on s’enregistre à l’entrée du parc Huascaran et c’est parti pour 4 jours de marche…


 
1er jour : Cashapampa (2900m) – Llamacorral (3800m). 10km, +900m.
On attaque par de la grimpette sous la chaleur, c’est dur car nous ne sommes pas habitués à porter nos sacs sur le dos. Ils ne sont d’ailleurs pas adaptés à la marche et ils pèsent lourd avec la nourriture et l’eau transportée. 
De plus, pas mal d’insectes avec de sacrés dards ! Les ânes nous doublent, les pros aussi (avec leurs sacs haut de gammes, leur bâtons de marche, leurs piolets, etc.). Bref, on se demande si on n’aurait pas dû prendre un âne…mais on est parti donc on continue. Et bonne surprise, on s’attendait à 4 ou 5h de marche,  quant au bout de 3h30 on voit un campement…le premier bivouac à 3800 m. La température s’est rafraîchie  les insectes ont disparu, on aperçoit les montagnes enneigées. On se couche à 19h30.



2ème jour : Llamacorral (3800m) – Taullipampa (4250m). 14km, +450m.
Grasse mat jusqu’à 8h. La journée s’annonce tranquille, ça ne monte pas trop. On longe la rivière sur de nombreux km, en passant par moment dans du sable, dans de l’herbe, aux abords d’un lacs, etc. On sympathise avec un couple d’Américains faisant eux aussi le trek seul.


Petite sieste avant de continuer







On mange à la bifurcation de 2 chemins, le premier emmène au 2ème bivouac, le second nous fait faire un détour d’1h (en grimpant sec !) pour aller admirer l’Alpamayo (5947m). Cette montagne est surnommé la montagne diamant par sa forme et elle est aussi considérée comme la plus belle montagne du monde. On ne peut donc pas rater ça ! Nous verrons l’Alpamayo mais pas de la bonne face (c’est-à-dire pas celle qu’on voit sur toutes les photos de carte postale…dommage). Le paysage est magnifique, grandiose, on ne peut pas le décrire et on espère que les photos donnent un petit aperçu de ces paysages uniques.
Pauline aura touchée le sommet de l'Alpamayo
Arrivée au bivouac de bonne heure, on fait une sieste adossé à une pierre en plein soleil, entouré par les montagnes enneigées. On est tranquille, nous nous sommes mis à l’écart du camp, seul les ânes et les chevaux nous tiennent compagnie. La température a encore baissée, à 19h on se couche, il fait 5°C.


 
3ème jour : Taullipampa (4250m) _ Punta Union (4750m) _ Huaripampa (3800m). +500m, 3km _ -1000m, 10km.
Apres une nuit très fraîche (Pauline a eu froid malgré son duvet très chaud), on s’attaque à une montée de 3 km devant nous emmener au point culminant du trek, le Punta Union Pass, à 4750m. Nous y serons 3h plus tard après un chemin fait de roches et de cailloux  sur lequel nous toucherons un petit peu de neige glacée. Sur le sentier on se fait doubler par un muletier et ses ânes. Ces gars-là ont vraiment la santé pour courir derrière les mules récalcitrantes qui mènent parfois un rythme d’enfer, le tout à 4500m d’altitude et en sandalettes pour certains !!!


La vue au Punta Union est absolument grandiose, pas de mots pour décrire alors regardez…


L’après midi se fera seulement en descente, on retrouve lacs, ruisseaux, herbes, oiseaux, arbres, etc…


Au bivouac, en plus des ânes et chevaux, nous verrons des montons et des lamas… Ce soir il fait plus froid que jamais, 1°C à 18h30. Heure à laquelle nous nous couchons ! (heureusement que le trek ne dure pas 15 jours sinon nous nous serions couché à midi). Je n’ai pas précisé que pour l’eau nous avons utilisé celle des ruisseaux, durant ces 4 jours, qui est propre mais pas bonne à boire sans pastilles désinfectantes.




4ème jour : Huaripampa (3800m) – Vaqueria (3800m). 4km.

La nuit la plus froide. Le vent ce matin est glacial, la tente est gelée à l’intérieur comme à l’extérieur. Heureusement nos affaires étaient au fond de nos duvets, c’est plus facile pour s’habiller. Le petit dej dehors à – 2°C est vite avalé. Réveil matinal donc, à 6h, pour effectuer les 1 à 2h de marche jusqu’au village de fin de trek : Vaqueria. En effet, nous voulons y être de bonne heure car les bus repartant vers la vallée ne passent que toutes les heures et seulement le matin !!!

Sur le chemin, nous verrons un centre de production de Cochons d’indes !!! (Centro de production de Cuyes). Une petite hésitation avec nos collègues américains sur le chemin à suivre et c’est une habitante du coin allant à Vaqueria qui nous montrera le chemin. Sur la fin nous croiserons un « convoi de Japonais » (d’ailleurs le Japonais avec son appareil photo n’est vraiment pas une légende !!!). Leur chauffeur nous aperçoit en contrebas et nous attends pour nous emmener chez nous … enfin à l’hôtel … Pas d’attente. Quoi de mieux ? 

La route de retour, ou plutôt la piste plus que défoncée, est très spectaculaire. On remonte à plus de 4700 m pour redescendre bien plus bas. Sauf que d’en haut on voit la piste étroite qui serpente en lacet sur plusieurs km, le vide à côté. En retour, nous verrons le Huascaran, le mont le plus haut du Pérou avec ses 6768m.


Le Huascaran (à droite)
Bref voici le résumé de ces 4 jours exceptionnels. Nous en sortons enchanté et prêt à repartir.

Notre prochaine étape est Huaraz à environ 100 km d’ici. Encore une marche de prévue dans cette ville avant d’attaquer d’autres aventures…

 PS : Les photos du trek sont dans un album à part de « Nos photos », nommé trek Santa Cruz.

Et pour finir regardez la photo ci-dessous…Y voyez-vous quelque chose de particulier ??? (photo prise au détour d’un sentier après que Pauline ait vu cette … apparition…








Une tête … de star ? Pour nous ce serait Elvis… et vous ?

vendredi 8 juin 2012

Arrivée dans la Cordillère Blanche !

Pour notre dernière journée à Trujillo, nous avons décidé de prendre le bus pour retourner à Huanchaco (la petite ville balnéaire à 10 min de chez Enith), pour essayer le surf.

Nous avons donc pris une formule comprenant un petit cours théorique de 30 min et un cours pratique de 1h30. Résultat, le surf c’est génial, mais pas si évident que ça ! En tout cas, on s’est bien amusés, et les vagues étaient au rendez-vous !

Après Brice de Nice, Alexis de Vaudry...!

Le soir, vers 22h30, nous étions avec Don Miguel et Enith afin de profiter de cette dernière soirée, quand Miguel (leur fils) et sa femme arrivent. Ils nous proposent de sortir boire un verre. Nous avons une petite hésitation car le lendemain nous prenons un bus pour Chimbote à 5h30 et nous nous levons à 4h.(nous avons décidé de prendre un bus pour cette portion de 100km de la panamércaine dangereuse) . Finalement, on part tous les six dans un bar très animé avec un groupe de musique. On goûte aux cocktails locaux (matchupicchu, pisco sour, primavera…) tous meilleurs les uns que les autres ! Ils y a des danseurs et nous pouvons observer des danses traditionnelles, comme la marinera ou encore des danses de la sierra.

 Les danseurs professionnels

Du coup, nous avons dansé et sommes rentrés à 3h00 pour se lever à 4h00…Mais nous avons passé une excellente soirée ! Merci à Miguel et Marylin !






  

 Marylin et Miguel









Nous prenons donc le bus le samedi matin très tôt après avoir dit au revoir à Enith. 
Nous arrivons à Chimbote et nous roulons le plus vite possible pour s’éloigner au maximum de cette ville peu accueillante. Il fait une chaleur accablante et nous sommes vraiment fatigués ! 
Nous demandons à une famille si nous pouvons dormir sur le petit terrain de foot à côté de chez eux. Au final, ils nous proposent de dormir dans leur jardin et nous offrent une douche et des toilettes ! Nous faisons la connaissance d’un jeune homme de 22 ans (le voisin) qui nous emmène à un petit lagon où les gens d’ici se baignent. Nous partageons notre repas du soir ensemble et passons un bon moment à discuter.
Le lendemain, alors que nous longeons la rivière Santa, nous apercevons de l’autre côté de la rive un autre cyclotouriste ! On l’attend au prochain pont et nous faisons connaissance. Il s’appelle Pedro, il est espagnol et voyage depuis deux ans depuis le Canada. Nous décidons de manger ensemble le midi et de poursuivre notre route tous les 5. Il va aussi à Caraz en passant par le canon del pato.
Pedro

Nous attaquons donc le canyon del pato sous une chaleur torride ! La route n’est pas asphaltée mais cela aurait retiré du charme à celle-ci si elle avait été goudronnée… Le paysage est magnifique, nous traversons environ 35 tunnels de 4 m de long à parfois plusieurs centaines de mètres…et sans lumières c’est parfois risqué ! (deux petites chutes pour Pauline)






On peut apercevoir la rivière jusqu’à 200 mètres en contrebas. Par endroit, nous filons car nous recevons de petites pierres sur les casques et cela n’a rien de rassurant !
Après deux jours de voyage avec Pedro, il nous quitte car il avance plus vite. Il pensait nous revoir le soir mais nous ne nous sommes pas retrouvés…
Nous campons dans des endroits de rêves avec vue sur les montagnes. Un soir, Alexis aperçoit près du campement un coyote ! Plus tard, les gars vont chercher de l’eau à la rivière nous permettant de faire un brin de toilette. (là où nous avons campé, la rivière était plus haute car il y avait un barrage plus bas).
Ce jour-là, on voit nos premières montagnes enneigées ! Nous arrivons enfin dans la Cordillère Blanche où se trouve le mont le plus haut du Pérou : le Huascaran, qui culmine à 6 768 m !



Mercredi, alors que nous nous préparions à affronter 25 km de côte, nous avançons sur du plat, du plat et encore du plat ! On commençait à se demander si c’était la bonne route ! Au final, nous sommes arrivés à 10h30 à Caraz, après une petite montée…Nous étions aux anges !
Nous décidons de nous séparer d’avec Sam et Hélène pendant quelques temps.
L’après-midi, nous allons faire une petite marche tout les deux pour se mettre en forme pour les treks prochains !

Vue sur la ville de Caraz





Jeudi, nous sommes passés par une agence pour pouvoir faire le trek du « laguna 69 » qui se trouve à 2 heures d’ici en voiture. Nous sommes partis avec un groupe de Français avec qui nous avons sympathisé. Nous avons grimpé pendant 3 heures avant d’apercevoir ce magnifique lac qui se trouve à 4760 m d'altitude.








Nous avons mangé ensemble là-haut mais le soleil est parti derrière les nuages laissant un vent glacial le remplacer… Nous sommes donc tous descendus rapidement avec un peu de neige, grêle et pluie pour finir !












Aujourd’hui, nous préparons notre trek d’environ 4 jours. L’agence de la ville propose le populaire trek de Santa Cruz, sur 4 jours. Mais pour nous, c’est un peu hors de prix... Nous avons donc décidé, sur les conseils du guide du routard et du sympathique monsieur de l’agence, de le faire seul, car c’est un trek fréquenté et assez bien balisé. De ce fait, il y aura toujours du monde en cas de pépin, et nous pourrons aller à l’allure que nous souhaitons. Nous partons donc demain matin pour environ 4 jours dans la Cordillère Blanche !

Hasta luego !