jeudi 23 août 2012

Adios PERU, Holà BOLIVIA !!!

Et oui, c’est une page qui se tourne avec un petit pincement au cœur. Apres 4 mois et demi au Pérou (au départ nous avions prévu 3 mois !), nous avons franchi la frontière Bolivienne le 17 août.

Nous avons donc quitté Cusco pour Puno sur les bords du lac Titicaca.

Connaissez-vous le lac Titicaca ?
De nom, oui j’imagine. Mais savez-vous que c’est le lac navigable le plus haut du monde ? Effectivement, à cette altitude, vous seriez sur l’un des plus hauts domaines skiables de France, ici, nous mettons les pieds dans l’eau sur les nombreuses plages d’eau douce que propose le lac situé à … 3800 m d’altitude. Il s'étend sur 8562 m², fait 204 km de long et 65 de large. Il est coupé en 2 par la frontière entre le Pérou et la Bolivie. D’ailleurs, les Péruviens disent que le côté Titi leur appartient et que le caca est pour les Boliviens ! Nous allons vérifier ce que ces derniers disent.



D’autre part, des gens vivent sur le lac, soit sur les iles naturelles (Taquile, Amantani, Isla del sol) soit sur des iles artificielles : les Uros.

Ces iles artificielles existent depuis le 13ème siècle et étaient habitées par le peuple Uros afin d’échapper aux Incas sur la terre ferme. Aujourd’hui, plus de 2500 personnes (peuple Aymara) vivent encore sur 70 îles flottantes. Seule la moitié de ces îles sont ouvertes au tourisme, les autres préférant vivre « tranquillement » de la pêche, l’élevage de canards, la culture de roseaux, etc. Ils boivent l’eau du lac et la vie dépend beaucoup des roseaux (totora). En effet, la partie blanche se mange et fait partie intégrante de leur alimentation.

On goûte le totora
La partie verte sert à construire les îles ainsi que les maisons. Et oui, on parle d’îles artificielles mais pas faite de matériaux plastiques ou métalliques, toute la structure est faite de roseaux et de terre empilés de façon à ce que le tout flotte et que l’on puisse vivre dessus.



Au 13ème siècle, les îles étaient ancrées au large de la Bolivie mais suite à différentes sécheresses, les hommes les ont déplacés vers le centre du lac (et aussi pour suivre le poisson). Dans les années 1990, le président Fujimori leur a demandé de faire un dernier voyage jusqu’à Puno afin de s’ouvrir au tourisme. Pari réussi.

Reparti de Puno, nous longeons le lac avec nos vélos…. Quelle vue ! Si nous nous étions dit un jour faire du vélo à côté du lac Titicaca…



Tout se passe bien, c’est « plat » , il fait beau, pas trop de vent, jusqu’au premier vrai problème mécanique. A Cusco, j’avais remarqué un plat sur ma jante, sauf que celui-ci s’est empiré jusqu’à se fendre littéralement! (à peine 3000 km !).


On enlève les freins, on décharge au max l’arrière, on charge l’avant et bien sûr Pauline. Youpi ! Et dans la ville suivante 20 km plus loin on cherche une nouvelle roue. Sauf que ce type de roue n’existe pas ici donc on remettra une jante acier de très mauvaise qualité mais qui espérons tiendra jusqu’à La Paz (capitale Bolivienne), 250 km plus loin.

Pour info, le mécano nous change la jante en 1h15 pour 5 soles (à peine 2€). Chez nous, la même chose nous a coûté l’équivalent de 150 soles (50 €). Bon la qualité du travail n’est évidemment pas la même puisque dès les premiers km le lendemain, la roue se voile, mais ça tient… jusqu’au km 20 où une tête de rayon passe au travers le trou qui lui est prévu.
Résultat : une roue totalement tordue qui frotte partout sur le cadre… réparation de fortune et rebelote on décharge au max l’arrière. Sauf que cette fois ci, Pauline prend la roue défectueuse avec rien derrière et c’est Alexis qui est chargé. Chacun son tour !
 


Ce soir-là, nous nous arrêterons sur la plage de Chumata, où nous profiterons du sable et d’une « grotte » pour planter la tente à l’abri du vent. Nous nous endormirons bercés par le clapotis des vagues pour notre dernière nuit Péruvienne.


Notre grotte pour la nuit


Le lendemain (le 17), après 15 km nous franchirons la frontière Bolivienne. Le douanier nous donne droit à 60 jours dans son pays. Ce devrait être suffisant. Les 10 km suivant nous amènent dans la ville de Copacabana (le même nom que la célèbre plage de Rio au Brésil mais sans les surfeuses !).
Ici, nous nous faisons plaisir pour 3 fois rien en mangeant une fondue savoyarde... Un régal !

A l'attaque !!!
Puis nous visitons la ville et nous assistons au baptême des voitures, devant la cathédrale dédiée à la vierge de Copacabana. Les croyances sont telles, que les propriétaires de voiture viennent de loin pour, tout d'abord décorer leur voitures de froufrou, puis ouvrir le capot et y mettre une bouteille de champagne ainsi que des pétales de rose, pour enfin attendre le « padre » qui bénit la voiture. Impressionnant, surtout la file de voiture qui attend sagement dans les rue de la ville de se faire baptiser.


Nous faisons aussi une virée sur «l' Isla del sol », située à 2h de bateau de Copacabana, sur le lac Titicaca. Nous avons visité toute la partie nord et les différentes ruines inca existant encore (temple du soleil, pierre sacrée, table des sacrifices, labyrinthe, …), avant de se poser au soleil pour pique niquer. En premier plan, le lac bleu étincelant, en second, la cordillère royale et ses montagnes enneigées... Image de carte postale. Par moment, les falaises qui tombent dans l'eau, les plages et la couleur de l'eau rappellent la côte d'Azur.
Une marche de 2h30 nous fait traverser l’île du nord au sud afin de trouver un hébergement pour la nuit. Le lendemain, surprise il ne fait pas beau sur l’île du soleil, nous auront même le droit à une courte averse de grêle. Malédiction Normande ? De fait, nous rentrons par le premier bateau.

Le lundi 20, nous reprenons la route de La Paz à environ 150 km d'ici. On attaque par 12 km de montée inattendue. En haut, nous rencontrons Jean-Luc, sympathique cyclotouriste Français, parti le 6 mars de Caracas, au Venezuela. Il va à La Paz, nous avons le même rythme, nous continuons donc ensemble. La route au bord du lac est toujours aussi magnifique, nous traversons ce dernier par un bac, passage obligé pour ne pas faire un long détour.

Avec Jean-Luc sur le bac.


Une nuit dans un village...désolé, pas grand chose pour manger et dormir, on se contente de peu. Le lendemain dernière ligne droite de 80 km avant d'arriver dans la plus haute capitale du monde, LA PAZ.


Ici, nous avons une adresse à trouver. Celle d'une « casa de ciclistas » tenue par un certain Cristian. En fait cet appartement est mis a disposition des cyclistes passant par ici, c'est donc le repaire des cyclotouristes et un lieu où il fait bon vivre. Nous sommes en compagnie de Jean-Luc (Français), Marc (Belge), Martin (Suisse), Eva et Yaro (Slovaque), Pierre et David (Français militant pour le don du sang) et un autre couple franco-belge.
Bref ça fait du monde mais chacun partage ses expériences, les uns venant du nord comme nous, les autres du sud. On prend des infos à droite à gauche pour prendre la plus belle route jusqu'à Ushuaïa. (D'ailleurs au moment où nous écrivons, 2 autres cyclistes Français viennent d'arriver, 2 autres sont attendus mais les Slovaques repartent).

Nous sommes donc installés dans la casa pour plusieurs jours, le temps de visiter la ville et ses alentours et de faire réparer les vélos. Le programme est chargé, on ne devrait pas s'ennuyer !
Eva et Yaro (Slovaques), Jean-Luc (Français), Martin (Suisse), Marc (Belge)

9 commentaires:

  1. Je vois que l'on ne s'ennuie pas a la casa de ciclistas.
    On sent que vous en avaient pris plein les yeux du lac titicaca .
    Heureux de voir vos mines aussi radieuses.
    Pleins de bisous à vous tous.
    Nelly Didier

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  2. Oh shit ! En tant que bon coéquipier, je vous aurais bien dépanné avec ma jante puisqu'il ne me reste que 300 bornes mais c'est trop tard. Demandez a Cristian, il pourra sûrement vous aiguiller vers un bon vendeur.
    Ça me fais drôle de vous voir sur les routes que j'ai parcouru.
    Bon courage et profitez. Le temps passe tellement vite. J'arrive a la fin alors que j'ai l'impression d'être parti d'hier.
    A plus les gringos.

    François

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  3. Comme je l'ai dit dans le com du périple précédent, es-ce que le lac se jette t'il vraiment dans le popo?
    Enfin!!!! depuis le temps que je l'attendait cette panne mécanique!!! hihihi!!
    C'est quoi cette bouteilles de wisky sur la table?
    Ralala on en perd pas une!!

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    1. Oui effectivement, le lac Titicaca se jette dans le lac Uru-Uru puis dans le lac Poopo ! Quand le Titicaca tire la chasse d'eau ça finit dans le Poopo...lol blague vaseuse.
      Ne t'inquiete pas clem on en reparlera puisqu'on doit passer à coté.
      Par contre nous n'avons pas vu ton dernier coms avec cette question.

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  4. Coucou les amis. ça fait plaisir de vous voir enfin sur des chemins que j'ai parcouru en Janvier, (je suis moins jaloux). Continuez de profiter ainsi. Comme vous le savez sûrement, Antho, Mil's et moi sommes bien parti pour vous retrouvez courant Novembre !! :)

    Niko

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  5. Hier je regarde "faut pas rêver"... superbe reportage sur la Bolivie et notamment sur la fameuse plage de copacabana... Aujourd'hui j'ouvre votre blog et vous, vous y êtes!! C'est bon arrêtez de faire les malins vous m'énervez!! Bande de nazes! :-)

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  6. Vous voilà encore dans un autre univers ! Le récit est sympat à lire, c'est marrant et on s'instruit ! Bon, une petite galère avec un vélo, mais au bout de 3000 kms, quoi d'anormal ? En plus, c'est celui d'Alexis, qui a dû trop le martyriser... Les vues sont magnifiques, la petite fille (péruvienne ou bolivienne ?) trop mignonne ! La fondue savoyarde a dû être consommée rapidement ! Et toujours, vos sourires !... Gros Bisousss de Mamounette and Co

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  7. salut les aventuriers,
    c'est toujours aussi génial de vous lire,en + j'ai l'impression de me coucher moin con car j'apprend beaucoup...
    sinon plus sérieux vous pouvez quand même vous baigner dans le titi malgré le caca de Bolivie??
    continez à nous faire rêver c'est super de vous suivre
    merci
    bisous jérôme

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  8. Un petit coucou aux bourlingueurs!! comment se passe votre périple!!! pas mal à ce que l'on peut voir!!!ici nous sommes bien rentrés en france depuis titicaca, la mauvaise nouvelle est que l'on s'était fait cambrioler mais la fin du voyage était géniale (les iles balester et les dunes, arequipa... un bisou de france!! vincent et sarah

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